Dans un contexte mondial marqué par la montée croissante des menaces numériques, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a organisé, lundi, une journée d’information consacrée aux risques cybernétiques. L’événement s’est tenu à l’École nationale d’administration (ENA) à Alger, en collaboration avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), selon un communiqué officiel du ministère. Placée sous l’égide de la Direction générale des ressources humaines, de la formation et des statuts (DGRHFS), cette initiative s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de prévention face aux dangers de plus en plus sophistiqués du cyberespace. Elle vise principalement à alerter les cadres administratifs et les fonctionnaires sur les multiples formes que peuvent prendre les menaces cybernétiques et à les doter des outils nécessaires pour mieux s’en prémunir. Au cours de cette journée d’échange et de réflexion, les experts présents ont dressé un état des lieux préoccupant : escroqueries en ligne, piratage de données, attaques électroniques ciblées, ou encore atteintes à la vie privée… les dangers numériques n’épargnent plus aucun secteur d’activité. Les intervenants ont ainsi insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de vigilance au sein des institutions publiques, des collectivités locales et même à l’échelle individuelle. Face à la sophistication croissante des cyberattaques, ils ont souligné que la meilleure défense repose sur une culture de prévention ancrée dans la pratique quotidienne. Le ministère, par la voix de ses représentants, a rappelé que la lutte contre les risques cybernétiques ne relève pas uniquement des services spécialisés. Elle concerne l’ensemble des citoyens, dont la responsabilité est engagée à travers l’usage quotidien des outils numériques. « La réponse à ces défis à l’ère numérique exige également le renforcement de la culture de prévention auprès des citoyens, en vue de garantir la protection de leurs données personnelles et un usage sécurisé des différentes applications et programmes informatiques », lit-on dans le communiqué. Les autorités ont ainsi mis en avant l’importance d’une sensibilisation élargie et continue, notamment dans les établissements publics, les administrations et les collectivités locales. L’objectif est de développer des réflexes de sécurité numérique et d’instaurer une culture de cybersécurité durable, en particulier dans un monde où la frontière entre le réel et le virtuel est de plus en plus ténue. Cet événement vient s’ajouter à une série d’initiatives similaires déjà entreprises par les pouvoirs publics dans le cadre de leur stratégie nationale de cybersécurité. La collaboration avec la DGSN témoigne d’une volonté de mutualiser les efforts entre les différentes institutions concernées pour bâtir un écosystème numérique sûr et résilient. En misant sur la formation, la prévention et la coopération interinstitutionnelle, le ministère de l’Intérieur entend faire de la cybersécurité un pilier de la gouvernance numérique. Une priorité devenue indispensable à l’heure où les attaques cybernétiques ciblent non seulement les infrastructures étatiques, mais également les citoyens et leurs données personnelles. À l’issue de cette journée, plusieurs recommandations ont été formulées, parmi lesquelles le renforcement des programmes de formation continue sur la cybersécurité, l’élargissement des campagnes de sensibilisation à l’ensemble du territoire national, ainsi que la mise en place de cellules de veille technologique au niveau des administrations locales. La réussite de cette démarche repose toutefois sur un engagement collectif : celui de l’État, des institutions, mais aussi des citoyens, pour construire ensemble un espace numérique de confiance, respectueux des libertés individuelles et résilient face aux menaces émergentes. Avec cette initiative, Alger réaffirme son engagement à anticiper et à faire face aux défis numériques avec responsabilité et détermination.
M. S.