La sélection algérienne de cyclisme sur piste s’est illustrée en beauté lors de l’édition 2025 des Championnats d’Afrique, clôturés vendredi soir au Caire. Avec un total de 17 médailles, dont trois nouvelles en argent lors de la dernière journée, l’Algérie confirme sa montée en puissance sur la scène continentale.
La cinquième et dernière journée des Championnats d’Afrique sur piste s’est achevée, vendredi soir, avec trois nouvelles médailles d’argent pour la sélection nationale. Nesrine Houili, déjà bien connue pour ses performances en endurance, s’est distinguée dans la Course aux Points. Chez les messieurs, Mohamed Nadjib Assel a brillé dans la Course à Élimination. Enfin, le duo Hamza Amari – Anes Riahi a pris la deuxième place dans l’épreuve collective de la Madison. Grâce à ces performances, l’Algérie termine la compétition avec un total de 17 médailles : 4 en or, 7 en argent et 6 en bronze. Un résultat honorable qui témoigne de l’investissement croissant dans cette discipline encore en phase de développement dans le pays. Engagée avec une délégation de douze cyclistes (huit messieurs et quatre dames), l’Algérie a montré une belle régularité tout au long des épreuves. Sous la houlette de l’entraîneur national Abdelbasset Hannachi, les coureurs ont affiché un esprit de groupe et une préparation solide. Les noms de Lotfi Tchambaz, Yacine Hamza, Salah-Eddine Cherki, Yacine Chalel, Oussama Mimouni, ou encore Serine Houmel et Sihem Bousebaâ sont à retenir pour l’avenir, tant ils ont apporté en performance comme en régularité. La diversité des épreuves dans lesquelles les Algériens ont brillé — sprint, endurance, course collective — illustre une progression globale de la sélection. Ce progrès est d’autant plus remarquable que la discipline du cyclisme sur piste reste peu médiatisée et encore en structuration dans de nombreux pays africains.
Diplomatie sportive et nouvelles perspectives
En marge des compétitions, le président de la Fédération algérienne de cyclisme, Khair-Eddine Barbari, a multiplié les rencontres avec ses homologues africains, notamment ceux d’Égypte, du Cameroun, d’Afrique du Sud et du Nigeria. Ces échanges ont abouti à des accords préliminaires visant à renforcer la coopération technique et la participation conjointe à différentes compétitions. L’objectif affiché est clair : élargir les horizons du cyclisme africain par des échanges d’expériences, mais aussi par une présence accrue des nations du continent dans les circuits internationaux. Barbari a également plaidé pour une participation élargie des équipes africaines à ces rendez-vous, condition essentielle selon lui à une montée en compétence durable. L’autre temps fort de ces discussions a été la rencontre entre Barbari et le président de la Confédération africaine de cyclisme, Yao Allah-Kouamé. Ensemble, ils ont évoqué la possibilité d’organiser davantage de compétitions d’envergure internationale en Afrique. L’exemple du Rwanda, hôte des prochains Championnats du monde sur route, a été cité comme un modèle à suivre.
Pour l’Algérie, qui dispose d’un bon réseau d’infrastructures et de cadres techniques compétents, l’organisation d’un tel événement pourrait représenter une avancée stratégique. Cela permettrait de renforcer son rôle de leader continental dans la discipline, tout en valorisant son savoir-faire sur le plan logistique et organisationnel. Les résultats obtenus au Caire confirment que le cyclisme algérien, sur piste notamment, est en pleine évolution. Avec une génération talentueuse et une fédération de plus en plus active sur la scène africaine, les perspectives de développement sont réelles.
Reste à transformer cet élan en résultats encore plus probants, notamment lors des compétitions mondiales à venir. L’Algérie a posé les bases, saura-t-elle franchir le prochain palier ?
M. A. T.