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Décret portant dissolution des partis politiques au Mali : L’ONU appelle la junte a « abroger » le texte et à publier « sans délai » un calendrier électoral

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Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les militaires putschistes au pouvoir au Mali à « abroger » le décret ayant dissous les partis, à ne pas prolonger davantage la période de transition, et à publier « sans délai » un calendrier électoral.
« Le président de la transition doit abroger ce décret draconien » et « toute restriction de la participation politique doit être conforme aux obligations internationales du Mali en matière de droits humains », a souligné Volker Türk, dans un communiqué. M. Türk a demandé, en outre, à la junte, de ne pas prolonger davantage la période de transition et à publier « sans délai » un calendrier électoral. Pour rappel, le texte supprimant la Charte des partis a été voté le 12 mai par le Conseil national de transition (CNT), dont les membres ont été nommés par les militaires arrivés au pouvoir après deux coups d’Etat en 2020 puis en 2021. L’abrogation de la Charte des partis et l’octroi d’un mandat présidentiel de cinq ans sans élections au président de la transition, le général Assimi Goïta, ont plongé le pays dans une grave crise politique marquée par un mouvement de contestation inédit qui réclame, notamment, le retour à l’ordre constitutionnel à Bamako. Pour étouffer cette contestation, les putschistes ont eu recours à des enlèvements et des agressions d’hommes politiques.
« Au moins trois membres de l’opposition ont été arrêtés dans le pays sans informations sur les lieux où ils se trouvent », a fait savoir le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Il s’agit « des dernières victimes d’une série de disparitions forcées qui remonte au moins à 2021 », a-t-il précisé, exhortant la junte militaire à « libérer les personnes arrêtées pour des motifs politiques ».
Pour le Haut-Commissaire, les lois limitant la participation politique « risquent de réduire au silence les voix dissidentes dans le pays et pourraient aggraver les problèmes plus généraux en matière de droits humains ». Il a appelé à cet effet, les putschistes à « protéger l’espace civique et garantir un environnement dans lequel chacun et chacune peut jouir de tous ses droits, y compris les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
R. I.

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