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AMNESTY ÉPINGLE LE RÉGIME MAROCAIN SUR LA RÉPRESSION DES SAHRAOUIS ET DES VOIX D’OPPOSITION MAROCAINES : Le sombre bilan du Makhzen

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Le régime de M6 a continué, en 2024, à déployer sa machine de répression dans les territoires sahraouis occupés. Les Marocains aussi, ces « indociles » pas d’accord avec le Makhzen ont subi le même châtiment …
Les autorités d’occupation marocaines ont continué, en 2024, à réprimer les militants au Sahara occidental, a affirmé Amnesty international qui a recensé de nombreuses violations des droits de l’Homme dans le territoire occupé. Les militants et les droits à la liberté d’association et de réunion pacifique « restaient soumis à des restrictions au Sahara occidental » occupé, a souligné cette ONG dans un rapport. Selon cette organisation de défense des droits humains, en janvier, la police marocaine d’occupation a « dispersé violemment des militantes sahraouies qui manifestaient pacifiquement à Laâyoune  occupée ». Certaines des protestataires ont même été « rouées de coups », a-t-elle soutenu. En février, la police a empêché la tenue d’une conférence de presse sur la situation des droits fondamentaux au Sahara occidental organisée par le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (CODESA) et qui devait se dérouler à Laâyoune, a-t-elle indiqué. L’ONG fait également état, dans son bilan annuel des violations des droits humains au Sahara occidental occupé, de la destruction, à coups de bulldozer, par l’armée et la gendarmerie marocaines d’occupation des habitations de 12 familles sahraouies dans la ville d’Al Jitir, au nord de Smara occupée. « Ces logements ont été démolis sans préavis suffisant ni proposition de relogement, ce qui constituait une expulsion forcée », a-t-elle jugé. Détaillant les nombreuses violations des droits humains au Sahara occidental occupé en 2024, Amnesty international a affirmé qu’en août, la police a soumis 13 militants à des fouilles arbitraires aux aéroports de Laâyoune et de Dakhla, et saisi des documents et d’autres effets personnels. « Les personnes concernées rentraient d’une conférence en Turquie » sur la protection des droits de l’homme, a-t-elle fait remarquer.

Les Marocains aussi
Même les militants marocains n’ont pas été épargnés par la politique de répression du Makhzen. L’organisation a indiqué, à ce titre, que les autorités ont continué « à réprimer la dissidence et à prendre pour cible des journalistes, des militants et des personnes qui critiquaient le régime en engageant des poursuites judiciaires à leur encontre et en les plaçant sous surveillance ». « Plusieurs ont été emprisonnés pour avoir critiqué la monarchie ou publié ce que les autorités qualifiaient de (fausses nouvelles) », a-t-elle souligné. Elle a cité, à ce propos, le cas du journaliste Hamid El Mahdaoui, directeur du site internet Badil, condamné, en novembre, par le tribunal de première instance de Rabat à 18 mois d’emprisonnement et à une amende, après l’avoir déclaré coupable de « diffusion de fausses allégations » et de « diffamation », à la suite d’une plainte du ministre de la Justice. L’ONG a rappelé, dans ce contexte, qu’en février et en septembre, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a demandé que les autorités mettent en place des mesures provisoires pour protéger la santé de Mohamed Ziane (81 ans), avocat spécialiste des droits humains et ancien ministre des droits de l’homme, qui avait été condamné en novembre 2022 pour des charges controuvées liées à ses activités en faveur des droits fondamentaux. Citant l’organisation Alkarama, qui a déposé la plainte, Amnesty international a affirmé que « les autorités n’ont pas satisfait à cette demande ».
Ania N.

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