Jeudi soir, Manchester United et Tottenham ont fait un grand pas vers la finale de la Ligue Europa. En dominant respectivement l’Athletic Bilbao (0-3) et Bodo/Glimt (3-1), les deux clubs anglais ont affiché leur supériorité et laissent entrevoir une confrontation inédite entre compatriotes le 21 mai prochain.
L’affiche entre l’Athletic Bilbao et Manchester United avait tout d’une rencontre de gala au Pays basque. Mais ce sont bien les Red Devils qui ont étalé leur puissance collective et leur expérience européenne. En pleine résurrection sous les ordres de Ruben Amorim, les Mancuniens ont rapidement pris le contrôle du match et mis à mal les ambitions locales. Casemiro a ouvert le score à la demi-heure de jeu sur remise d’Ugarte après un centre de Maguire, avant qu’un fait de jeu ne change totalement le cours de la rencontre. Le défenseur Vivian a été expulsé après une faute sur Rasmus Højlund dans la surface, offrant à Bruno Fernandes l’occasion de doubler la mise sur penalty. Le capitaine portugais a ensuite signé un doublé juste avant la pause, profitant d’une passe millimétrée de Manuel Ugarte.
Cette démonstration mancunienne n’est pas un accident. Malgré une saison compliquée en Premier League, où ils pointent à une modeste 14e place, les hommes d’Amorim font de la C3 leur principal objectif pour sauver leur saison et retrouver la Ligue des champions. Leur prestation maîtrisée à San Mamés, face à un public passionné, confirme qu’ils sont candidats au titre.
Tottenham lance un message fort
À Londres, Tottenham n’a pas traîné. À peine 37 secondes après le coup d’envoi, Brennan Johnson, à l’affût d’une remise de Richarlison, a donné l’avantage aux siens. Ce départ canon a mis Bodo/Glimt sous pression. James Maddison a doublé la mise d’un tir croisé à la 34e minute, avant que Dominic Solanke n’inscrive le troisième but sur penalty après l’heure de jeu. Les Norvégiens ont sauvé l’honneur en fin de match grâce à leur buteur Ulrik Saltnes, mais le mal était déjà fait.
Ange Postecoglou peut se satisfaire de la prestation de ses hommes. Mal en point en championnat (16e), Tottenham a trouvé en Ligue Europa un terrain d’expression plus favorable. Solides et créatifs, les Spurs ont pris une sérieuse option sur la qualification, même si le retour en Norvège s’annonce piégeux.
L’Angleterre rêve d’un remake
La perspective d’une finale 100 % anglaise en Ligue Europa rappelle l’édition 2019, conclue par un large succès de Chelsea face à Arsenal (4-1). Si Manchester United et Tottenham confirment leurs performances du match aller lors du retour prévu le 8 mai, ce scénario se reproduira pour la première fois depuis six ans. Cela témoignerait de la montée en puissance des clubs anglais sur la scène continentale, même en dehors de la Ligue des champions.
La dynamique est là, les résultats aussi. Reste maintenant à conclure le travail dans une semaine. Les adversaires basque et norvégien auront besoin d’un miracle pour inverser la tendance.
M. A. T.
