C’est désormais officiel, les enseignants des trois paliers éducatifs (primaire, moyen, et secondaire) ont bénéficié d’une réduction de 3 ans de l’âge de départ à la retraite. Une décision approuvée dimanche en Conseil des ministres sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune conformément à son engagement envers les enseignants des trois cycles et en reconnaissance de leurs efforts dans la préparation et la formation des générations de demain. Pour le secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, l’abaissement de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants des trois paliers de trois ans est à saluer car elle va permettre aux anciens enseignants (les plus âgés) de partir en retraite avant l’âge de soixante ans. « Cela arrange beaucoup cette catégorie laquelle durant la suppression de la retraite anticipée en 2016 n’ont pas eu la chance de partir et donc avec cette décision ils vont le faire », a expliqué le Sg du Satef. Aussi, Amoura a cité le cas des enseignants de « l’ancienne génération » qui n’ont pas encore soixante ans et qui sont atteints de maladies chroniques. Selon lui, la baisse de trois ans de l’âge de départ à la retraite les arrangera sans doute. Pour ce qui est la nouvelle génération, le même responsable pense cependant que la majorité de ces enseignants a commencé à travailler un peu tardivement, ce qui fait que pour le moment ils ne sont pas concernés par la nouvelle mesure. Dans le même contexte, notre interlocuteur s’est en revanche interrogé sur le cas des femmes enseignantes avec enfants qui bénéficient déjà de trois années de réduction pour le départ à la retraite (soit une année pour chaque enfant), ce qui veut dire que cette catégorie peut partir en retraite à l’âge de 52 ans. « Avec la nouvelle loi, nous ne savons pas si elles vont encore bénéficier de trois années de réduction et partir ainsi en retraite à l’âge de 49 ans », a-t-il souligné.
« Un métier pénible »
Par ailleurs, Boualem Amoura, estime que la décision des hautes autorités de revoir à la baisse l’âge de départ à la retraite soit liée au fait que le métier d’enseignant soit classé parmi les métiers pénibles. « C’est un métier pénible, usant et fatigant c’est pour cela que nous revendiquons depuis plus d’une décennie de réduire l’âge de départ à la retraite pour cette catégorie », a-t-il rappelé. Selon lui, « beaucoup pensent que les enseignants ne fournissent aucun effort mais ce n’est pas le cas car ils sont soumis à un stress quotidien », regrette encore la même source.
A. N.