Le Terfès, des truffes sauvages du désert, a fait son apparition sur les étals des marchands des fruits et légumes de la wilaya de Ghardaïa où il est proposé à des prix atteignant la barre des 12.000 DA le kilogramme, a-t-on constaté sur place. L’apparition de ces tubercules très prisées dans l’art culinaire des régions des Hauts plateaux et du Sud du pays et proposées à des prix situés entre 3.000 et 12.000 DA/kg, selon leur calibre et leur couleur, a été accélérée par les dernières pluies qu’ont connues les régions du Sud. Très répandu dans les vastes étendues de la « Hamada » (Reg) des régions de Mansourah, Guerrara et Zelfana (wilaya de Ghardaïa) et aussi dans d’autres régions du pays, le Terfès est généralement cueilli manuellement à l’état sauvage, enfoui dans des endroits argileux, et prospère généralement à la faveur des pluies automnales. Ce champignon souterrain de la famille des ascomycètes, aux différentes formes arrondies, dégageant une légère odeur et de taille relativement réduite de la grosseur d’une mandarine à une orange, comporte trois couleurs différentes (noire, blanche et ocre foncé), avec chacun ses caractéristiques de saveurs et de finesse, a été cueilli, selon les revendeurs, dans les régions de l’Ahaggar et du Sud-ouest du pays. Réputée pour sa saveur et son goût dans l’art culinaire du Sud du pays et qui met les papilles en effervescence, le Terfès suscite un engouement sans précédent chez de nombreux jeunes Ghardaouis en quête de revenus et qui profitent de la régénération du tapis végétal et de l’apparition de ces truffes à la faveur de la forte pluviométrie automnale qu’a connue la région, mais aussi du temps printanier actuellement pour s’adonner à la » chasse » de truffes dans les Regs et Hamada de Ghardaïa. Considéré par de nombreuses personnes comme un aliment aux grandes vertus thérapeutiques et aphrodisiaques, ce légume naturel, « truffe sauvage » ou « Terfès » selon l’appellation locale, est très demandé pour être utilisé aussi comme produit « thérapeutique pour les yeux », selon les publicités faites sur les réseaux sociaux. Il est, d’ailleurs, même proposé à la commercialisation sur des sites Internet, avec comme label sa qualité de produit « Bio ».
