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IL EMPÊCHE UNE DÉLÉGATION INTERNATIONALE DE JURISTES DE SE RENDRE DANS LES TERRITOIRES OCCUPÉS : Le Makhzen nargue la communauté internationale  

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Dans une déclaration, datée du 15 mars, la ligue pour la Protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines dénonce le refus des autorités marocaines de permettre à une délégation juridique internationale représentant la ligue internationale des avocats pour le Sahara occidental, et le Conseil général des avocats espagnols, d’entrer dans la ville occupée de laâyoune.

«Les membres de cette délégation ont été renvoyés sur le même vol à destination de l’aéroport de Las Palmas dans les îles Canaries », indique la déclaration qui souligne que cette délégation était composée des avocates Dolores Travieso Darías, Flora Marrero Ramos, et du technicien Silvestre Suárez Fernández. « Elle avait pour objectif d’évaluer la situation de la population civile sahraouie sous occupation, en particulier celle des prisonniers dans les geôles de l’occupation marocaine, et de déclarer leur solidarité avec eux et leurs familles », note le document. Il faut rappeler que cette interdiction s’inscrit dans le cadre d’une politique d’isolement de la région et de la poursuite du blocus militaire et médiatique imposé depuis 2014, qui a précédemment empêché l’accès des rapporteurs des Nations unies et des organisations internationales de défense des droits de l’Homme, y compris le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, aux territoires occupés. « Cette mesure confirme le caractère fallacieux des allégations de démocratie et de respect des droits de l’Homme promues par les autorités d’occupation, et révèle la répression subie par les Sahraouis, ainsi que la crainte des autorités de voir ces conditions exposées au niveau international. En outre, cette interdiction prive le peuple sahraoui de la possibilité de faire entendre sa voix au monde et entrave la révélation de leurs souffrances sociales, politiques et économiques », rappelle la déclaration à travers laquelle la ligue pour la Protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) exprime sa profonde préoccupation face à ces pratiques, qui bafouent le droit international et méprisent les efforts des Nations unies. « Nous condamnons l’interdiction de la délégation internationale et affirmons que ces mesures démontrent l’abandon par les autorités d’occupation de leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’Homme, et empêchent une évaluation directe de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental. Par conséquent, nous exhortons la communauté internationale à prendre des mesures efficaces pour obliger les autorités d’occupation à cesser ces pratiques et à garantir le respect des droits de l’Homme. Nous appelons également les États membres des Nations unies à faire pression pour lever le blocus militaire et médiatique sur le Sahara occidental occupé, et nous invitons les organisations de défense des droits de l’Homme et les médias internationaux à se solidariser avec le peuple sahraoui face à la répression organisée », souligne la déclaration. Il y a lieu de noter que par cette attitude, le Maroc confirme qu’il n’est pas prêt de se soumettre à la légalité internationale. Bénéficiant du soutien, illégitime et immoral de certains membres permanents du Conseil de sécurité, il a réussi à empêcher l’extension des missions de la Minurso à la surveillance des droits dans les territoires occupés. Ce soutien des anciennes puissances coloniales est somme toutes logique car il s’inscrit dans les gênes des occupants et des colonialistes. À plusieurs reprises, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU s’est vu refuser l’autorisation de se rendre dans les territoires occupés. Et malgré les rapports de plusieurs ONG, aucune résolution à caractère contraignant n’a été votée par le Conseil de sécurité pour, justement, lever le blackout que veut imposer le Maroc sur la répression qu’il fait subir aux Sahraouis dans les territoires occupés, aux prisonniers qui croupissent dans ses geôles et ses nombreuses atteintes aux droits de l’Homme.

Slimane B.

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