Accueil ACTUALITÉ BANDE DE GHAZA : Rafah en ruines et crise humanitaire aiguë 

BANDE DE GHAZA : Rafah en ruines et crise humanitaire aiguë 

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L’armée d’occupation sioniste a réduit en ruines environ 4.000 logements et endommagé 11.000 autres dans la ville de Rafah, située au sud de la bande de Ghaza, selon le ministère des Travaux publics et du Logement, cité par des médias. 

Face à cette catastrophe humanitaire, les autorités palestiniennes ont exprimé un besoin urgent d’au moins 70.000 tentes pour abriter les réfugiés. L’expert des Nations unies en logement, Balakrishnan Rajagopal, a souligné que la reconstruction de Ghaza, ravagée par plus d’un an de génocide mené par l’occupation sioniste, pourrait nécessiter jusqu’à 80 ans. Il a insisté sur la nécessité de déblayer les débris, d’assurer un financement adéquat et, surtout, de mettre fin à l’agression avant toute reconstruction. Il a également averti que les destructions dans le nord de Ghaza atteignent un niveau proche de 100 %. L’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a appelé à une « solidarité internationale continue » pour aider la population de Ghaza à reconstruire sa vie après près de 16 mois d’agression génocidaire sioniste. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’UNRWA a insisté sur l’urgence d’un soutien international pour répondre aux besoins vitaux des Palestiniens. « Il est grand temps que la communauté internationale s’engage fermement en faveur d’une solution politique juste », a souligné l’agence onusienne, estimant que cette démarche est la seule voie vers une paix durable. Depuis octobre 2023, Ghaza est plongée dans un cauchemar humanitaire sans précédent, avec plus de 48.000 martyrs palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. L’agression a provoqué une dévastation totale de l’enclave, où un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 19 janvier. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré que le peuple palestinien « doit avoir le droit de définir son propre avenir et de vivre sur sa terre en toute liberté et sécurité ». Dans un message publié mardi soir sur les réseaux sociaux, il a appelé à des mesures « irréversibles » pour concrétiser la solution à deux États avant qu’il ne soit trop tard. Guterres a exhorté la communauté internationale à agir de manière résolue pour garantir ce droit fondamental et a réaffirmé le rejet par l’ONU de tout projet visant au déplacement forcé des Palestiniens.

Mobilisation des juristes pour la reconnaissance du génocide 

Des dizaines de juristes, avocats, juges et professeurs de droit à travers le monde s’associent aux experts et rapporteurs de l’ONU pour exiger la reconnaissance des crimes commis à Ghaza comme un génocide. Leur initiative vise à rappeler les obligations légales des États et à défendre le droit international, gravement menacé par les atrocités perpétrées contre le peuple palestinien. La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 définit ce crime comme des actes commis avec l’intention de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Parmi ces actes figurent les meurtres, les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale, ainsi que la soumission à des conditions de vie menaçant la survie du groupe. Tous ces éléments sont réunis à Ghaza, où l’armée d’occupation sioniste mène une politique d’extermination systématique. Selon l’ONU, dès mars 2024, 100 % de la population de Ghaza était en situation d’insécurité alimentaire grave ou de famine, une première historique. L’UNICEF a alerté sur une malnutrition aiguë atteignant des niveaux critiques, mettant en péril une génération entière d’enfants palestiniens.

En juillet 2024, le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation a affirmé qu' »Israël utilise la famine comme une stratégie dans le cadre du génocide qu’il mène actuellement contre le peuple palestinien à Ghaza ». Si le cessez-le-feu de janvier a ralenti les massacres, la justice demeure essentielle pour une paix durable. La reconnaissance juridique du génocide est une étape fondamentale pour briser le cycle de l’impunité et garantir aux Palestiniens leur droit inaliénable à la vie et à l’autodétermination.

M.S.

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