L’armée de l’occupant sioniste poursuit son offensive brutale contre plusieurs régions de la Cisjordanie occupée, ciblant en particulier les villes et camps de réfugiés du nord.
Cette campagne militaire, qui dure depuis plus d’un mois, a fait des dizaines de martyrs, des centaines de blessés et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Palestiniens. Les destructions massives touchent également les infrastructures et les habitations. À Jénine, l’agression de l’armée sioniste est entrée dans son 44e jour consécutif. La ville et son camp de réfugiés subissent un siège étouffant et des raids incessants sur les habitations, accompagnés d’expulsions forcées des résidents. L’armée a récemment mené une vaste incursion dans le quartier Est de la ville, où elle est restée plus de 18 heures, détruisant les infrastructures et bombardant plusieurs maisons. Avant son retrait, l’armée a arrêté plusieurs jeunes Palestiniens. Trois Palestiniens ont été martyrisés mardi, dont un des principaux commandants de la résistance palestinienne dans le camp de Jénine. L’armée sioniste a justifié son assassinat en affirmant qu’il préparait une attaque contre la colonie illégale de Homesh, au sud de la ville. Les forces d’occupation ont déployé un grand nombre de blindés « Eitan » et continuent d’étendre leur présence militaire dans la région. Les soldats poursuivent les incursions à pied dans l’ouest du camp et forcent davantage de familles à quitter leurs maisons. Les véhicules militaires restent massés devant l’hôpital public de Jénine, tandis que des chars sont postés aux abords du camp. Le responsable des relations publiques de la municipalité de Jénine, Bachir Moutah, a dénoncé une destruction systématique de la ville et du camp. Selon lui, les équipes municipales n’ont pu pénétrer que sur une dizaine de mètres à l’intérieur du camp, révélant un niveau de destruction « catastrophique ». Il a également estimé que les pertes en infrastructures et services essentiels se chiffrent en millions de dollars. Les forces d’occupation ont déjà déplacé environ 20 000 habitants du camp, qui se sont réfugiés dans 39 localités voisines. L’armée sioniste semble vouloir modifier l’identité du camp en détruisant méthodiquement 120 maisons et en endommageant des dizaines d’autres. Le camp de Tulkarem et ses environs sont, eux aussi, sous le feu de l’armée sioniste. L’offensive se poursuit pour le 38ème jour, tandis que l’armée continue de prendre pour cible le camp de Nour Shams depuis 25 jours. Les forces d’occupation ont intensifié leurs opérations d’expulsion forcée autour du camp de Nour Shams, contraignant de nombreuses familles à abandonner leurs maisons dans les quartiers de Jabal Salah al-Dine et Jabal al-Nasr. Les incursions ont également touché la zone d’Al-Mahjar, au nord du camp. À l’intérieur du camp de Tulkarem, les familles vivant à l’ouest du camp ont été chassées par l’armée sioniste, qui étend en parallèle ses bases militaires dans les quartiers voisins d’Azbat Nasser et les lotissements d’Al-Rashid et Dhinnaba. L’armée a également pris d’assaut un bureau de change en plein centre-ville, confisquant de l’argent et des documents officiels. Selon le Club des Prisonniers palestiniens, l’armée sioniste a arrêté 180 Palestiniens depuis le début de son offensive baptisée « le mur de fer ». L’occupation maintient le siège des camps de Tulkarem et Nour Shams, empêchant toute entrée et sortie, tout en multipliant les perquisitions et la destruction des habitations. Les habitants subissent des interrogatoires sur place et sont contraints de quitter leurs foyers sous la menace.
M. Seghilani