Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a indiqué, lundi à Nâama, que le premier volet d’une opération importante et urgente, bénéficiant d’un budget considérable et visant à réaliser des travaux d’aménagement des oueds et des cours d’eau ainsi que d’autres mesures préventives pour limiter définitivement les risques d’inondations dans la région d’Aïn Sefra, sera bientôt lancé.
Le ministre a expliqué, dans une déclaration à la presse en marge de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya, que son département s’engage à réaliser tous les projets liés à la protection de la ville d’Aïn Sefra et des autres régions avoisinantes telles que Moghrar, Djeniene Bourezg et Sfisifa contre les risques d’inondations. Les travaux commenceront dans les plus brefs délais pour éviter, définitivement, ce phénomène et protéger les citoyens et leurs biens. Lors de la présentation des progrès de l’étude technique de protection de la région d’Aïn Sefra contre les inondations, réalisée par un consortium de bureaux d’études de trois entreprises publiques, d’un montant de 200 millions de DA, le ministre a donné des instructions pour accélérer l’achèvement de cette étude de manière détaillée et précise, en mettant l’accent sur les données du lever topographique et les images de l’agence spatiale algérienne. Il a insisté sur la remise d’une première évaluation de cette étude d’ici la fin du mois de mai prochain, incluant une identification précise des zones et sites menacés par les risques d’inondations et leur degré de dangerosité pour chaque zone, ainsi que les mesures et actions à prendre pour les prévenir avant qu’elles ne surviennent. Il a souligné que les différentes opérations commenceront par le volet urgent concernant la protection de la ville d’Aïn Sefra, pour éradiquer définitivement le phénomène des inondations des oueds traversant le centre de la ville. Cette étude propose la réalisation de diverses opérations telles que des stations d’alerte précoce sur les inondations, des barrages et petits réservoirs d’eau le long des oueds traversant la région, ainsi que l’aménagement des issues d’écoulement des eaux des oueds depuis les hauteurs montagneuses vers les bassins récepteurs, et des opérations de reboisement des rives des oueds, entre autres mesures, comme l’a détaillé le ministre lors de sa présentation des grandes lignes et des premières données de cette étude à l’APC d’Aïn Sefra. Le ministre de l’Hydraulique a également inspecté la station de traitement des eaux usées de la commune d’Aïn Sefra, qui bénéficie d’une opération de réhabilitation après les dommages subis au niveau de certaines canalisations de décharge et de certains équipements en raison des inondations du 8 septembre dernier. A cette occasion, il a rappelé que le programme en cours pour la réhabilitation et de développement des stations de traitement des eaux usées s’inscrit dans le cadre des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à augmenter les capacités de filtration et à accroître le volume des eaux traitées fournies actuellement par 232 systèmes de traitement à travers le pays, avec une capacité de traitement dépassant 590 millions de mètres cubes par an, et à les réutiliser dans l’agriculture et l’industrie à hauteur de 30% d’ici la fin de cette année. M. Derbal a insisté sur la nécessité d’élargir et de multiplier l’utilisation des eaux usées traitées dans la wilaya de Nâama, notamment pour l’irrigation des espaces verts et des ceintures vertes dans le cadre du programme de reboisement, ainsi que pour l’irrigation des vergers et autres plantations. Le ministre a salué les réalisations du secteur de l’hydraulique à Nâama, à travers la réalisation des projets dans les délais impartis et avec une haute qualité, soulignant que de nombreux projets sont en cours et devraient démarrer durant l’année 2025, ce qui contribuera à la poursuite de l’amélioration des services publics, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable. M. Derbal a également visité le projet de renforcement de l’approvisionnement en eau potable de la commune de El Biod par des forages profonds dans la région de « Marak », à 25 km, pour un montant de 500 millions de DA, et a donné des instructions pour réduire les délais de réalisation afin que le projet soit livré d’ici l’été prochain. Enfin, le ministre a pris connaissance de l’avancement du projet de transfert des eaux du Chott El Gharbi, qui permet à trois wilayas, dont le sud de Tlemcen avec cinq communes, Nâama, quatre communes, et neuf communes du sud-ouest de Sidi Bel Abbes, de bénéficier de l’approvisionnement en eau potable. Il a insisté sur la nécessité que ce projet réponde également aux besoins en irrigation agricole de périmètres d’une superficie de 6.000 hectares, en plus de multiplier les points d’abreuvement pour le bétail. Il a souligné que les efforts se poursuivent à travers les projets existants pour réaliser les 35 forages restants dans les zones de Mekmen Lahnach, Bab Rachidia et Bouterkine, dans la wilaya de Nâama, afin d’élargir les zones bénéficiaires de ce projet, notamment les villes de Nâama, Mecheria et Aïn Sefra.
