La République arabe sahraouie démocratique (RASD) célèbre, aujourd’hui le 49e anniversaire de sa proclamation, une occasion pour mettre en lumière les avancées continues de la lutte sahraouie pour l’indépendance et rappeler l’urgence d’appliquer les décisions de la légalité internationale reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Depuis sa proclamation, le 27 février 1976 à Bir Lahlou, au lendemain du retrait du dernier soldat espagnol du territoire, la RASD n’a cessé de consolider son parcours politique et institutionnel, affirmant sa présence sur la scène internationale et poursuivant son combat pour une indépendance totale. Malgré les entraves imposées par l’occupation marocaine et l’intensification des crimes perpétrés contre le peuple sahraoui, la lutte pour l’autodétermination demeure au cœur des revendications sahraouies. L’occupant marocain, qui maintient depuis le 31 octobre 1975 son occupation illégale du Sahara occidental, a aggravé ses agressions depuis la violation du cessez-le-feu de 1991, le 13 novembre 2020.En près d’un demi-siècle, la RASD a réussi à s’imposer sur le plan diplomatique, notamment au sein de l’Union africaine (UA), dont elle est membre à part entière, malgré les pressions exercées par le Maroc. Plus de 80 États reconnaissent officiellement la RASD et entretiennent des relations diplomatiques avec elle, renforçant ainsi sa légitimité sur la scène internationale. La lutte sahraouie a également enregistré des victoires cruciales sur le plan juridique. En décembre 2024, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution réaffirmant que la question du Sahara occidental demeure une affaire de décolonisation, infligeant ainsi un nouveau revers au Maroc. De plus, la bataille juridique menée par le Front Polisario en Europe a permis d’obtenir plusieurs décisions en faveur du peuple sahraoui. En septembre 2021, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a confirmé le statut du Front Polisario en tant que représentant légitime du peuple sahraoui, lui permettant d’engager des recours contre les accords illégaux impliquant les ressources du Sahara occidental. La lutte sahraouie a récemment remporté d’autres victoires décisives contre le pillage des ressources du Sahara occidental. Le 4 octobre 2024, la CJUE a rejeté un recours du Conseil et de la Commission de l’UE et annulé des accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc, qui incluaient illégalement le Sahara occidental. Dans une autre décision, la Cour a également statué que les produits agricoles sahraouis, tels que les melons et tomates exportés vers l’Europe, doivent être étiquetés comme provenant exclusivement du Sahara occidental, rappelant ainsi que ce territoire dispose d’un statut propre et distinct au regard du droit international. Le président sahraoui, Brahim Ghali, a salué ces avancées, soulignant qu’elles constituent une reconnaissance officielle de la souveraineté sahraouie sur ses ressources. Par ailleurs, le nouveau commissaire européen aux Transports et au Tourisme durable, Apostolos Tzitzikostas, a récemment confirmé que l’accord aérien UE-Maroc ne s’applique pas au Sahara occidental, consolidant davantage la position du Front Polisario dans son combat juridique. À l’occasion de ce 49e anniversaire, le peuple sahraoui réaffirme sa détermination à poursuivre sa lutte pour l’indépendance, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à mettre fin à l’occupation illégale marocaine. L’ONU considère toujours la question du Sahara occidental comme une affaire de décolonisation et soutient le droit du peuple sahraoui à un référendum d’autodétermination, mission confiée à la MINURSO. Malgré les tentatives marocaines de faire obstacle à ce processus, la reconnaissance internationale de la cause sahraouie ne cesse de se renforcer, illustrant l’aspiration irréversible d’un peuple à sa liberté et à son indépendance.
M. Seghilani