L’attention qu’accorde le président Abdelmadjid Tebboune au développement de l’activité des ports est confirmée par l’instruction qu’il a donnée en Conseil des ministres, ce dimanche, au ministre des Transports de modifier le système de travail dans les ports, selon le système 24/24 h. Avant la fin du mois en cours, a précisé le président Tebboune. C’est une urgence.
L’objectif visé est de suivre la dynamique économique et réduire les dépenses supplémentaires des navires en attente d’accostage pour de longues périodes. Sont concernés surtout les ports à activité économique comme Djendjen, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem, c’est-à-dire par où passe l’essentiel des exportations hors-hydrocarbures et des importations de marchandises de l’Algérie. Le Président Tebboune a « ordonné d’associer tous les opérateurs au niveau des ports », leur intervention coordonnée étant indispensable pour l’organisation optimale du flux des marchandises, conformément aux normes internationales. Une des préoccupations majeures est la réduction des délais de passage portuaire des marchandises importées. À ce propos, en juin 2024, en Conseil des ministres, le président Tebboune avait ordonné au ministre des Transports « de redoubler de vigilance et de prudence face à toutes formes de manipulations, notamment la politique d’atermoiement s’agissant du contrôle des conteneurs », insistant sur l’impératif respect des délais de déchargement en renforçant les capacités et les dispositifs de contrôle, à même de permettre de libérer les espaces au niveau des ports secs ». Le président de la République avait également enjoint de mettre en place un mécanisme de coordination, en matière de gestion de la pression issue des délais d’attente en rade au niveau des ports, « de manière à les réduire à une durée maximale de 24H ». Il a ordonné de réduire la pression sur le port d’Alger, de concert avec les agences maritimes commerciales, en dirigeant une partie du trafic maritime des navires de commerce vers tous les ports du pays. Auparavant, en janvier 2024, le président Tebboune avait enjoint, lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, d’accorder une plus grande importance au contrôle sanitaire des produits importés, par la création de laboratoires d’analyses au niveau des ports pour veiller au respect des normes sanitaires lors de l’importation de viandes et des produits alimentaires. D’autre part, une Autoritaire portuaire a été prévue pour permettre aux ports de passer aux modes de gestion modernes, et augmenter leur rendement et leur compétitivité. L’allongement de la durée du temps de travail dans les ports, par le passage au 24h/24h, s’accompagne de l’amélioration des prestations fournies aux opérateurs économiques notamment pour la promotion des exportations hors-hydrocarbures. Toute une stratégie est mise en œuvre dans ce but à travers, notamment, le réaménagement et l’entretien des quais, l’acquisition de matériels et d’équipements modernes. L’axe de la numérisation fait partie de cette stratégie. La création de la plateforme numérique de la communauté portuaire permet aux opérateurs d’accéder à l’information en temps réel et de manière simplifiée et d’assurer l’interopérabilité des systèmes d’information, notamment le système d’information douanier. Il s’agit de renforcer les échanges commerciaux extérieurs. On sait que des lignes maritimes commerciales ont été créées entre l’Algérie et le Sénégal ainsi que la Mauritanie, pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Dans ce sens, la compagnie nationale de transport maritime de marchandises (Cnan El-Djazaïr) vient d’informer les opérateurs économiques et les exportateurs, qu’elle effectuera, entre le 23 et le 28 février 2025, une desserte à destination de la Mauritanie, avec une escale au port de Nouakchott.
M’hamed Rebah
