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Sur le conflit et l’escalade dans Est de la RD Congo : Le SG de l’Onu, Guterres, appelle à « faire taire les armes »

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en s’inquiétant une nouvelle fois du risque que le conflit se propage à la région entière a appelé à « «faire taire les armes, arrêtez l’escalade » dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-il lancé, indiquant que
« nous sommes à un moment critique et il est temps de s’unir pour la paix », a déclaré Antonio Guterres à la presse, appelant à faire « taire les armes » et à arrêter l’escalade en République démocratique du Congo.
Avant de se rendre la semaine prochaine à une réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba sur cette question, il a affirmé que son message était clair : « faites taire les armes, arrêtez l’escalade. Respectez la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la RDC, soulignant qu’il « n’y avait pas de solution militaire » en RDC.Après s’être emparé la semaine dernière de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, le groupe armé M23 a lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu et conquis la cité minière de Nyabibwe à environ 100 km du chef-lieu Bukavu et 70km de son aéroport. Rompant le cessez-le-feu qu’il avait lui-même décrété, le M23 a aussi assuré jeudi vouloir contrôler tout le Congo, au moment où les forces congolaises reculent face à l’avancée du groupe armé. « Le conflit continue de faire rage au Sud-Kivu et risque de se propager à toute la région », a insisté Antonio Guterres. Il s’est en outre inquiété de la situation humanitaire « dangereuse à Goma et autour ». « Des centaines de milliers de personnes sont en train de se déplacer, alors que des sites accueillant des déplacés au nord de la ville ont été pillés, détruits ou abandonnés », a-t-il noté, décrivant également un système de santé « submergé » et d’autres services « très limités » notamment l’eau, l’électricité ou internet. « Nous avons d’innombrables informations faisant état de violations des droits humains, notamment des violences sexuelles et basées sur le genre, des recrutements forcés, des perturbations de l’aide vitale », a-t-il ajouté.

Conflit armé dans l’Est de la RD Congo accroît le risque épidémique en Afrique
Les combats en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) augmentent le risque épidémique en Afrique en raison du flux croissant de réfugiés et des difficultés rencontrées par les systèmes de santé des pays de la région, principalement dans la région des Grands Lacs, a déclaré Jean Kaseya, directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CACM). « Si des mesures décisives ne sont pas prises, ce ne seront pas seulement les balles qui tueront, mais aussi la propagation incontrôlée d’épidémies meurtrières », a-t-il mis en garde, dans son message aux dirigeants africains, dont des extraits ont été cités par le portail congolais Actualité. « Cette crise dépasse les frontières de la RDC et menace tout le continent. L’avenir et la survie de l’Afrique dépendent de notre capacité à agir rapidement, avec détermination et dans l’unité », a-t-il souligné. Entre 2022 et 2023, l’Afrique a déclaré 153 fois des urgences sanitaires en raison d’épidémies d’infections dangereuses, selon le centre de contrôle et de prévention des maladies. En 2024, ce nombre est passé à 242. A ce jour, le nombre total de personnes déplacées dans l’Est de la RDC s’élève à 5,6 millions, selon les Nations unies. 4 millions de déplacés internes se trouvent dans l’Est du pays, dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Avec la prise la semaine dernière par les rebelles de la capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma, qui compte plus de 2 millions d’habitants, la situation des réfugiés et des personnes déplacées s’est considérablement aggravée, a affirmé le gouvernement de la RDC. Des centaines de milliers de personnes tentent à présent de quitter Goma et ses environs, de nombreux camps de personnes déplacées ayant été détruits par les combats, sans compter que le Nord-Kivu connaît des pénuries d’eau potable.
R. I.

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