L’Algérie qui a présidé le Conseil de sécurité des Nations unies durant le mois de janvier dernier, a passé le flambeau pour la Chine qui assumera la même mission ce mois courant. Durant la direction des travaux de l’organe central de l’ONU, notre mission diplomatique a eu un agenda chargé et a fourni beaucoup d’efforts portés en faveur de la paix et de la sécurité internationales et des causes justes.
Un mois durant lequel l’Algérie a réussi à tirer son épingle du jeu malgré un contexte de bouleversement mondial marqué par des crises diplomatiques, des tensions géopolitiques et, au-dessus de tout, des conflits armés notamment au Moyen-Orient, en Ukraine et tout récemment en République démocratique du Congo. L’Algérie a eu sous sa responsabilité au moins trois dossiers : la question palestinienne sur fond de l’agression sioniste barbare qui s’est étendue au Liban et en Syrie en prenant en compte le dossier dans l’espace arabe, la lutte contre le terrorisme en Afrique ainsi que le partenariat entre l’ONU et la Ligue arabe. Le travail laborieux accompli par l’Algérie représente un volume horaire de 75 heures, courant desquelles elle a dirigé 37 réunions ouvertes et à huis clos, dont 3 au niveau ministériel-sous la présidence du chef de la diplomatie nationale Ahmed Attaf- 16 réunions consacrées à la situation au Moyen-Orient et 9 à l’Afrique. Ont participé à ces réunions 85 pays non-membres et 19 participants au niveau ministériel.
Si les faits sont têtus, les chiffres ne mentent pas. C’est dire que la présidence algérienne du Conseil de sécurité a été un exploit sachant que le mois de janvier a été marqué par la conclusion de 4 résolutions sans recours au veto. C’est aussi durant la présidence algérienne qu’un cessez-le-feu à Ghaza a été négocié. En outre, et au-delà des chiffres, le Conseil de sécurité a, durant cette période, examiné de nombreux dossiers, comme le conflit en République démocratique du Congo, la situation au Liban, en Syrie, au Yémen, mais aussi la crise en Libye et le conflit au Soudan. Egalement, la situation à Haïti et en Colombie a été examinée sous la direction de la mission algérienne.
Concernant la lutte contre le terrorisme dont l’Algérie a dirigé une réunion de haut niveau au niveau ministériel et présidée par notre chef à la diplomatie, Ahmed Attaf, le Conseil de sécurité a, à l’issue des travaux de celle-ci, adopté une déclaration présidentielle, initiée par l’Algérie en sa capacité nationale, mettant en exergue l’architecture institutionnelle de la lutte contre ce phénomène en Afrique. Cette déclaration traduit la reconnaissance internationale du rôle du Champion de l’Union africaine pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, dévolu au président Abdelmadjid Tebboune.
Farid Guellil
