Accueil À LA UNE GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ : Nos exportations devraient augmenter en 2025

GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ : Nos exportations devraient augmenter en 2025

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L’année 2025 devrait enregistrer une augmentation des exportations algériennes de gaz naturel liquéfié (GNL), après l’arrêt par la société russe Gazprom, le 1er janvier dernier,  de ses livraisons de gaz naturel à l’Europe via l’Ukraine, en raison de l’expiration de l’accord de transit conclu, en 2019, pour cinq ans avec une option de prolongation de dix ans, entre Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz qui a refusé de le prolonger au-delà du 31 décembre 2024.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a noté dans un récent rapport que, si l’arrêt du transit du gaz russe par l’Ukraine « ne devrait pas constituer un risque imminent pour la sécurité de l’approvisionnement de l’Union européenne, il pourrait accroître les besoins d’importation de GNL de l’UE et resserrer les fondamentaux du marché cette année ». Un autre rapport publié par l’Unité de recherche sur l’énergie a fait savoir qu’en 2024, les exportations algériennes de GNL ont atteint un volume total de 11,62 millions de tonnes, soit une diminution de 14 % par rapport à l’année 2023. Il explique que cette baisse des exportations algériennes est due aux programmes de maintenance menés par Sonatrach à l’usine Arzew LNG, à l’augmentation de la consommation locale de gaz naturel, notamment pendant l’été, en plus à la baisse de la demande européenne en GNL (les importations européennes de GNL ont reculé de 18% en 2024), à la suite de la saturation des réserves énergétiques et à la résolution de la crise énergétique résultant de la guerre russo-ukrainienne. La même source classe la Turquie en tête de liste des importateurs de GNL algérien en 2024, avec une quantité de 4,05 millions de tonnes, suivie de la France avec 3,26 millions de tonnes, puis l’Espagne avec 1,66 million de tonnes, l’Italie avec 1,39 million de tonnes, et enfin le Royaume-Uni, avec 0,39 million de tonnes. En 2024, selon les indications données par le rapport de l’AIE, les États-Unis conservent leur place de premier fournisseur pour l’Europe, malgré la baisse de la demande de 18%, suivis de la Russie dont les apports de GNL vers l’Europe, principalement acheminés depuis le méga-champ sibérien de Yamal LNG, ont au contraire augmenté de 17%. La Belgique, la France et l’Espagne représentaient pour 85% des importations totales de GNL de l’Europe en provenance de Russie en 2024. La même source fait savoir que la consommation mondiale de gaz naturel a atteint un record historique en 2024, et la demande pour le gaz devrait encore grandir en 2025.
Le monde a consommé 115 milliards de m3 de gaz naturel de plus qu’en 2023, une hausse de 2,8% bien au-dessus du taux de croissance moyen de 2% des années 2010 à 2020, a indiqué l’AIE sur la base de données préliminaires dans son rapport trimestriel sur le marché du gaz. La demande de gaz devrait encore « augmenter en 2025, principalement grâce à la croissance rapide des marchés asiatiques », explique l’AIE qui souligne que « dans le même temps, l’équilibre gazier mondial reste fragile, l’offre demeurant serrée et les tensions géopolitiques continuant d’alimenter la volatilité des prix ». En Algérie, dans le cadre du renforcement des capacités d’exportation et de l’adaptation flexible à la demande accrue pour le gaz naturel sur le marché international, des travaux sont en cours pour l’extension du port pétrolier de Skikda, incluant la réalisation d’un nouveau quai dédié au chargement du GNL. Ce projet, en phase finale de réception provisoire, permettra de charger les grands méthaniers, dont les capacités varient entre 70000 et 220000 m3. Il a déjà permis d’effectuer cinq opérations de chargement de méthaniers. Autre projet en cours au port de Skikda : la construction d’un grand réservoir de GNL au niveau du complexe de liquéfaction de gaz (GL1K), d’une capacité totale de 150 000 mètres cubes.  Le taux d’avancement des travaux a atteint près de 60 %. Il s’agit d’augmenter la capacité de stockage et d’améliorer l’efficacité et la flexibilité des opérations de chargement et de déchargement. Le but est de renforcer les capacités d’exportation et de satisfaire la demande locale et internationale croissante en gaz, considéré comme énergie propre.
M’hamed Rebah

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