L’armée de l’occupant sioniste poursuit pour le neuvième jour consécutif son offensive meurtrière contre la ville de Jénine et son camp, laissant derrière elle un bilan tragique de 17 martyrs, des dizaines de blessés et d’arrestations, ainsi qu’un saccage systématique des habitations et infrastructures.
Les forces de l’occupation ont mené une campagne de destruction de grande ampleur, incendiant et dynamitant les maisons dans plusieurs quartiers du camp. Elles ont rasé la mosquée Hamza, située dans la rue Mahyoub, et intensifié leurs frappes, notamment avec une attaque de drone sur la place du Cinéma, blessant un jeune palestinien, qui a ensuite été empêché de recevoir des soins avant d’être arrêté. L’armée d’occupation a également bloqué l’accès des ambulances aux blessés, notamment dans la zone industrielle de Jénine. Au nord de la ville, deux Palestiniens ont été violemment agressés par des soldats de l’occupant près du poste de contrôle d’Al-Jalama, tandis qu’un autre jeune homme a été arrêté à l’aube dans le quartier d’Al-Bayader. Le jeune Osama Omar Abu Al-Hija, 25 ans, a été assassiné suite au bombardement israélien de la place du Cinéma. Des renforts massifs ont été déployés à partir du poste d’Al-Jalama, avec l’introduction de bulldozers de petit gabarit pour faciliter les incursions dans les ruelles du camp. Ces engins ont rasé des maisons, élargi des routes et facilité l’accès des troupes aux différents quartiers. Les habitants de la place du Cheval ont été expulsés de force, alors que les bulldozers détruisaient les infrastructures vitales aux abords de l’école Al-Zahraa et dans les quartiers d’Al-Olub et Al-Damj. Des affrontements violents ont opposé les combattants de la résistance palestinienne aux forces d’occupation, notamment sur la place du Cinéma et dans le secteur d’Al-Hisba. L’armée israélienne a déployé ses blindés dans plusieurs secteurs stratégiques de la ville. Plus de 100 maisons ont été détruites ou incendiées, et l’accès des secours reste entravé.
Tulkarem sous le feu : assauts et destructions massives
L’armée d’occupation intensifie aussi ses attaques contre la ville de Tulkarem, où les hôpitaux sont assiégés et les infrastructures ciblées. Dans la nuit, les forces sionistes ont détruit la maison du martyr Tamer Raafat Fuqaha dans le quartier de Shweika. Des affrontements intenses ont éclaté dans le camp de Tulkarem, où la résistance palestinienne a infligé des pertes aux troupes israéliennes. Un convoi militaire, accompagné d’un bulldozer blindé D10, a fait irruption dans le quartier de Shweika pour démolir la maison du martyr, tandis que des snipers prenaient position sur les toits. La famille de Fuqaha avait été avertie de la destruction imminente de leur demeure. Fuqaha avait été assassiné en mai 2024 lors d’un raid israélien à Deïr Al-Ghusun. Dans la même nuit, le jeune Ayman Fadi Qassem Naji, 23 ans, a succombé à ses blessures après avoir été pris pour cible par les forces israéliennes. L’armée de l’occupant sioniste multiplie les incursions, les rafles, les destructions de maisons et les tirs à balles réelles contre la population palestinienne. Mardi soir, une unité spéciale israélienne a assiégé une maison à Tulkarem sous un déluge de tirs. Parallèlement, les forces d’occupation ont envahi la localité de Sa’ir, au nord-est d’Elkhalil, et mené des raids à Ramallah et dans la région de Bir Al-Mahjar. Selon des sources israéliennes, l’armée de l’occupant a déjà rasé au moins 60 bâtiments en une semaine. Des sources palestiniennes avancent un chiffre encore plus alarmant de près de 100 maisons démolies ou incendiées. Un haut responsable militaire israélien a déclaré que l’objectif de cette opération est d’éradiquer totalement la résistance palestinienne à Jénine, affirmant que cette offensive pourrait durer plusieurs mois. Face à cette escalade, la résistance palestinienne poursuit son combat, tandis que la communauté internationale reste largement silencieuse face aux crimes de l’occupant sioniste.
Ghaza : des corps retrouvés sous les ruines
Alors que le cessez-le-feu à Ghaza entre dans son onzième jour, des milliers de Palestiniens déplacés reviennent vers le nord et le centre du territoire via la route côtière Al-Rachid, après le retrait de l’armée de l’occupant sioniste du secteur de Netzarim. Cependant, la réouverture de cette zone révèle l’ampleur des massacres commis durant l’offensive. Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir retrouvé 14 corps en état de décomposition le long de cette route, témoignant de la violence extrême subie par les habitants. La répression ne se limite pas aux raids militaires. L’Autorité des Affaires des Prisonniers palestiniens a annoncé que deux détenus originaires de Ghaza, Mohammad Sharif Al-Asli et Ibrahim Adnan Ashour, sont tombés en martyrs dans les geôles de l’occupant sioniste. Aucune explication n’a été fournie par les autorités israéliennes sur les circonstances de leur décès, mais ces nouvelles pertes viennent s’ajouter à une longue liste de violations des droits des prisonniers palestiniens.
Réouverture imminente du poste-frontière de Rafah
Sur le front humanitaire, l’Égypte s’apprête à rouvrir le poste-frontière de Rafah, selon le gouverneur du Nord-Sinaï, Khaled Mowajer. Ce dernier a affirmé à la chaîne Al-Hurra que « le passage devrait être opérationnel sous peu » du côté palestinien, précisant qu’une mission de l’Union européenne se rendra sur place pour superviser son fonctionnement en coordination avec les autorités palestiniennes. Mowajer a assuré que la partie égyptienne du poste est « totalement prête » pour accueillir les blessés palestiniens et recevoir l’aide humanitaire, mais a indiqué que le côté palestinien nécessitait encore des travaux de réhabilitation en raison des destructions causées par l’agression israélienne. Il a toutefois affirmé que l’Égypte continuerait à recevoir les blessés et les malades de Ghaza pour leur offrir un traitement médical dans ses hôpitaux, tout en facilitant l’entrée des convois humanitaires vers l’enclave palestinienne. Alors que le retour des déplacés à Ghaza révèle l’étendue des crimes commis par l’occupant sioniste, la situation humanitaire reste alarmante et la répression israélienne s’intensifie en Cisjordanie occupée. Pendant ce temps, la communauté internationale demeure largement silencieuse face aux violations flagrantes des droits des Palestiniens.
M. Seghilani