Le service d’Urologie et de Chirurgie rénale du Centre Hospitalier universitaire CHU Dr Benzerdjeb d’Oran a effectué 60 interventions chirurgicales liées au cancer du rein au cours de l’année 2024, dont plus de la moitié réalisée par chirurgie laparoscopique, a-t-on appris, jeudi, du chef du service, Mahmoud Benatta.
Le même responsable a déclaré à la presse, en marge d’une rencontre scientifique sur le cancer du rein organisée par le service en collaboration avec le service d’oncologie du même établissement hospitalier, que son service « a réalisé des opérations liées à la néphrectomie chez 60 patients au cours de l’année écoulée, dont 35 opérations laparoscopiques (58 pour cent) et ont donné des résultats très satisfaisants ». L’utilisation de la chirurgie laparoscopique est le meilleur moyen pour une récupération meilleure et plus rapide des patients, où le chirurgien fait de petites incisions pour pouvoir insérer le laparoscope, des outils chirurgicaux appropriés et une petite incision pour retirer la partie réséquée du rein ainsi que la tumeur. Ces opérations réalisées par le service d’urologie et de chirurgie rénale concernent uniquement la néphrectomie totale ou partielle du rein ou l’ablation de tumeurs, selon la même source, qui souligne que « le traitement de ce type de cancer se fait soit par la chirurgie, soit par la thérapie ciblée ». Selon le professeur Benatta, les facteurs de risque de ce type de cancer sont dus à « une mauvaise alimentation, une obésité excessive, l’hypertension artérielle et le tabagisme. Le danger de cette maladie réside dans le fait que ses symptômes n’apparaissent qu’au moment où le cancer atteint des stades avancés ». Pour sa part, Dr Seghir Medjhouda Omar, maitre assistant au CHU d’Oran, a souligné que ce type de cancer est « le troisième type de cancers des voies biliaires et ses statistiques sont en hausse permanente. Les patients se présentent souvent à des stades très avancés de la maladie, ce qui met en évidence l’importance de « réaliser des examens réguliers pour dépister ce type de cancer, en particulier chez les personnes âgées de plus de 60 ans », a souligné un spécialiste. Il a également indiqué que, dans plus de 70 % des cas, ce cancer est détecté par hasard lors d’examens, d’analyses ou de radiographies effectués pour d’autres maladies. Cela rend indispensable le renforcement des campagnes de sensibilisation sur l’importance du dépistage précoce de cette maladie. Pour sa part, Dr Soumaya Ghazli, spécialiste en chimiothérapie au service d’oncologie du même CHU, a expliqué qu’aux stades avancés de la maladie, où aucune intervention chirurgicale n’est possible, « plusieurs types de traitements sont utilisés, comme la thérapie ciblée, qui repose sur des médicaments et d’autres éléments, tels que des anticorps, pour identifier et attaquer les cellules cancéreuses spécifiques, ainsi que l’immunothérapie, qui vise à renforcer ou à restaurer la capacité du système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses ». Lors de cette rencontre, les spécificités du diagnostic et du dépistage du cancer du rein ont été abordées, ainsi que le rôle de l’imagerie médicale dans son identification et les traitements disponibles.