« Le cessez-le-feu à Ghaza ne sera complet et pérenne qu’en s’appuyant sur un processus politique constructif, éclairé, résolu et sincère visant en priorité à parvenir, dans les meilleurs délais, à un règlement définitif de la question palestinienne, conformément à la solution à deux États, acceptée par la communauté internationale ».
C’est ce qu’ a souligné, lundi à New York, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, qui a présidé, chargé par le président de la République, un débat public du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) au niveau ministériel sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Il a réaffirmé, dans ce sens, que l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, et conformément à ses instructions, continuera à assumer son rôle et à participer à tous les efforts internationaux visant à « répondre aux besoins humanitaires du peuple palestinien dans la bande de Ghaza dès la levée du blocus inique qui lui est imposé, et ce, en contribuant aux efforts de secours, en apportant de l’aide pour la construction d’hôpitaux de campagne dès que les conditions le permettront, mais aussi en continuant à soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui a été accusé, à tort, diffamé et menacé, sans perdre sa raison d’être ». De plus, l’Algérie soutiendra et appuiera « le processus de réconciliation et d’unité nationale palestinienne, un processus qui demeure une nécessité absolue et qu’il importe de mener à bien pour mettre fin aux divisions dont le peuple palestinien a pâti », a poursuivi le ministre d’État. Enfin, l’Algérie s’emploiera à « renforcer la solution à deux États consacrée par la légalité internationale, en œuvrant à préserver les fondements de l’établissement de l’État palestinien indépendant et souverain, en favorisant son admission comme membre de plein droit à l’ONU et en encourageant les reconnaissances internationales à son égard en prévision de la conférence internationale qui devrait se tenir la mi-2025 », a précisé Ahmed Attaf. Il a exhorté le Conseil de sécurité à concentrer ses efforts, à ce stade, sur trois principaux niveaux : 1/ « consolider cet accord » et « suivre sa mise en œuvre dans toutes ses dimensions et à travers toutes ses étapes » ; 2/ « la nécessité pour le Conseil de sécurité de veiller à ce que les arrangements du +jour d’après+ dans la bande de Ghaza respectent la volonté des Palestiniens, consacrent leurs ententes et protègent leurs aspirations à aller de l’avant dans la concrétisation de leur projet national sur le terrain ».
À ce propos, Ahmed Attaf a rappelé que « Ghaza n’est pas une terre sans propriétaire ni une terre sans habitants. Son avenir doit être déterminé par les Palestiniens eux-mêmes, loin des ingérences étrangères qui ne peuvent qu’accentuer les divisions et les éloigner du processus de réconciliation nationale », a-t-il soutenu. Il a insisté sur le fait que « les arrangements du +jour d’après+ à Ghaza doivent aussi respecter l’unité du peuple palestinien, l’intégrité de la terre sur laquelle s’établira l’État palestinien et la communauté de destin du peuple palestinien. Enfin, le troisième et dernier niveau est « lié à l’impératif de mettre à profit l’accord de cessez-le-feu pour lancer un véritable processus politique sous l’égide des Nations unies pour le règlement du conflit israélo-palestinien », a conclu Ahmed Attaf. Le débat au Conseil de sécurité a débuté par un exposé présenté par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur les derniers développements au Moyen-Orient, en général, et dans les territoires palestiniens occupés, en particulier. Intervenant à cette occasion, la ministre d’État palestinienne aux Affaires étrangères et aux Expatriés, Varsen Aghabekian, a salué l’attachement de l’Algérie à la programmation de cette réunion importante, lui renouvelant ses remerciements pour les efforts soutenus déployés au cours des derniers mois en faveur de la cause palestinienne.
M. R.