Les participants aux Assises nationales sur le cinéma, qui ont pris fin lundi à Alger, ont appelé à la mise en place d’un système de financement durable, à l’actualisation du cadre réglementaire, à la numérisation, à la formation, à la modernisation des infrastructures et à la sauvegarde des archives, afin de promouvoir l’industrie cinématographique en Algérie.
Les participants aux différents ateliers ont proposé le « renforcement des mécanismes de financement public », à travers l’augmentation du budget du Fonds national pour le développement de la technique et de l’industrie cinématographiques (FNDTIC). Ils ont appelé aussi à « activer » les fonds locaux pour soutenir l’industrie cinématographique locale, en suggérant la contribution des chaînes de télévision (publiques et privées), qui doivent s’engager dans l’acquisition (à l’avance) ou la coproduction des films algériens. Les professionnels ont suggéré également l’exonération de la production cinématographique d’impôts en instaurant une exonération fiscale pendant dix ans pour les entreprises qui investissent dans le secteur, en plus de l’annulation ou la révision à la baisse des taxes sur l’importation de matériel technique nécessaire au tournage et à la postproduction ainsi que la création de studios de tournage et de postproduction. Des recommandations autour de l’inventaire et la documentation des archives cinématographiques nationales ainsi que l’élaboration d’une feuille de route pour la numérisation des fonds documentaires, ont été également formulées. Il a été également proposé la « suppression du visa culturel » pour les films dans le cadre des ciné-clubs affiliés à la Fédération, sous tutelle du ministère de la Culture, en facilitant les procédures juridiques de création de ciné-clubs avec un soutien matériel et logistique. Aussi ; « la création d’un centre cinématographique », qui aura pour mission la gestion et l’animation du secteur cinématographique, en plus de la création d’un « Conseil supérieur du cinéma ». Il a été également proposé l’actualisation du cadre réglementaire relatif à l’industrie cinématographique, le renforcement des accords internationaux de coproduction et l’élaboration d’une « feuille de route juridique » pour la production de films algériens chaque année. Les participants ont, en outre, appelé à l’établissement d’un «contrat professionnel » standard et unifié, définissant les droits et les devoirs, et d’accompagner les cinéastes à travers la création d’une organisation syndicale ou instance représentative afin d’élaborer des conventions collectives d’ici à la fin de l’année en cours. Donner la priorité aux « compétences algériennes » dans la production cinématographique, en bénéficiant de soutien public et de formation dans le domaine, figure également parmi les recommandations.
Ania N.
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