Suite à une décision controversée du Conseil supérieur des sports espagnol, les joueurs Dani Olmo et Pau Victor, fraîchement réintégrés au FC Barcelone, seront éligibles pour disputer la finale de la Supercoupe d’Espagne dimanche prochain. Une décision qui suscite l’indignation de plusieurs clubs espagnols.
Jeudi dernier, un nouvel épisode est venu s’ajouter au feuilleton entourant le FC Barcelone et ses recrues Dani Olmo et Pau Victor. Après une décision favorable du Conseil supérieur des sports espagnol (CSD), la Liga a confirmé l’inscription des deux joueurs dans l’effectif catalan. Une mesure provisoire qui, selon le Barça, leur permettra de retrouver les terrains dès dimanche pour la finale de la Supercoupe d’Espagne. Âgés respectivement de 26 et 23 ans, Dani Olmo et Pau Victor avaient vu leurs licences annulées à cause de litiges administratifs liés à la gestion financière du club blaugrana. Cependant, le CSD a suspendu cette annulation, rétablissant temporairement leur éligibilité en attendant la résolution définitive du dossier. Cette décision a immédiatement fait réagir plusieurs clubs espagnols, qui dénoncent un traitement de faveur pour le FC Barcelone. Jon Uriarte, président de l’Athletic Bilbao, s’est indigné : « Nous vivons une situation grotesque. Cette décision est purement politique et porte atteinte à l’intégrité de notre championnat. »
Une finale sous tension
Le FC Barcelone a officiellement annoncé dans un communiqué que les deux joueurs sont désormais à disposition de l’entraîneur Hansi Flick pour la finale qui les opposera à Majorque ou au Real Madrid en Arabie saoudite. Une victoire lors de cette rencontre serait un atout majeur pour le club, actuellement en quête de stabilité après une année tumultueuse sur les plans sportif et administratif.
Pourtant, la grogne monte parmi les clubs concurrents. De Las Palmas à Malaga, de nombreuses voix s’élèvent pour pointer une injustice flagrante. La question de la régularité du championnat est de plus en plus posée, avec des accusations de favoritisme envers les grandes équipes.
L’enjeu financier en toile de fond
Cette affaire met également en lumière les tensions économiques qui minent le football espagnol. Avec des clubs soumis à des restrictions budgétaires strictes, le FC Barcelone fait figure d’exception, souvent accusé de contourner les règles grâce à des décisions favorables des instances sportives. Pour certains observateurs, la participation de Dani Olmo et Pau Victor à la finale de la Supercoupe n’est pas qu’une question sportive. Elle incarne le poids financier et politique du Barça, dont la présence dans des compétitions d’envergure est un enjeu majeur pour les diffuseurs et les sponsors.
L’avenir incertain des litiges
Si cette décision permet à Dani Olmo et Pau Victor de jouer immédiatement, elle ne règle pas le fond du problème. Le litige entourant leurs licences reste à trancher, et une issue défavorable pourrait entraîner des conséquences pour le FC Barcelone, notamment des sanctions financières ou sportives.
Cette controverse autour des inscriptions de Dani Olmo et Pau Victor illustre une fois de plus les fragilités du football espagnol. Si le Barça peut souffler pour l’instant, les débats sur l’équité et la gouvernance risquent de laisser des traces durables dans le championnat.
M. A. T.
