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NOS SAVANTS ET NOS UNIVERSITÉS CÉLÉBRÉS ET HONORÉS : La science en majesté à Alger

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La 15e édition de l’Algerian Scholar Award tenue au Centre culturel de Djamaâ El-Djazaïr à Alger, mi-décembre courant, a récompensé quatre chercheurs algériens de renommée internationale, Mohamed Bourenane, Malik Maâza, Maha Saâdi Achour et Mohamed Sahnouni, pour leurs contributions exceptionnelles dans leurs domaines respectifs. Une démarche qui vise outre à valoriser le p­­­otentiel scientifique existant mais aussi l’expression manifeste de la volonté politique de hisser ce potentiel et de permettre de s’inscrire dans la durée et à un rythme croissant.
Ces quatre chercheurs, véritables ambassadeurs du savoir algérien à l’échelle mondiale, ont vu leurs travaux respectifs salués à travers des distinctions prestigieuses. Mohamed Bourenane, expert en physique appliquée et en nanosciences, est reconnu pour ses recherches novatrices dans la fabrication de matériaux à l’échelle nanométrique, qui ont des applications cruciales pour le développement des technologies de demain. Son parcours, marqué par des collaborations avec des institutions de renom à travers le monde, lui a valu plusieurs distinctions internationales, dont le prix du meilleur chercheur en nanotechnologie décerné par la Société européenne de physique en 2019.
Malik Maaza, quant à lui, est une figure de proue dans le domaine de l’informatique quantique et de la physique des matériaux. Ses travaux de recherche ont été salués à plusieurs reprises par des prix internationaux, notamment en raison de ses contributions majeures à l’optimisation des matériaux utilisés dans les technologies de l’information. Il a également été honoré par la médaille d’or de la Recherche Scientifique en 2021 pour ses réalisations exceptionnelles dans le domaine des nanosciences. Ses travaux ont également été publiés dans de nombreuses revues scientifiques prestigieuses, renforçant sa réputation au sein de la communauté internationale.
Maha Saadi Achour, quant à elle, a été distinguée pour son rôle de pionnière dans le domaine des télécommunications optiques. Son expertise dans la transmission de données à haut débit et son développement de technologies de communication de nouvelle génération ont fait d’elle une référence mondiale dans ce domaine. Elle a reçu plusieurs prix pour ses innovations, dont le Prix de l’Innovation Technologique décerné par l’Union internationale des télécommunications en 2022. Ses recherches ont été primées à de nombreuses reprises, notamment pour son impact sur les télécommunications sans fil et la fibre optique.
Enfin, Mohamed Sahnouni, archéologue de renommée internationale, est salué pour ses découvertes dans le domaine de la préhistoire, en particulier ses recherches sur les premiers habitants de l’Afrique du Nord. Ses travaux, qui ont permis de redéfinir les grandes étapes de l’évolution humaine dans cette région, lui ont valu des distinctions prestigieuses, dont le Prix de l’Académie des sciences humaines de Paris en 2020 pour l’ensemble de son œuvre scientifique. Ses découvertes sur les sociétés préhistoriques ont également fait l’objet d’expositions dans des musées de renommée mondiale, contribuant à faire rayonner l’Algérie dans le domaine de l’archéologie.

Des compétences et talents qui rayonnent à l’international
Ces quatre chercheurs sont loin d’être les seuls à représenter l’Algérie sur la scène scientifique internationale. Leur succès est le reflet d’un vivier de talents cultivé par des chercheurs algériens, dont les travaux se distinguent dans des classements internationaux très convoités. Parmi eux, Fouad Bousetouane, originaire d’Annaba, fait des étincelles dans le domaine de l’intelligence artificielle aux États-Unis. Mehdi Chouiten, quant à lui, est l’initiateur de la « seule usine d’IA en France ». Derrière ces réussites éclatantes, il y a une dynamique scientifique algérienne qui prend de l’ampleur chaque jour. Ce dynamisme est alimenté par des chercheurs dont le travail s’inscrit parmi les meilleures pratiques mondiales dans des domaines aussi divers que l’IA, la physique, la biotechnologie, et bien d’autres encore. Belgacem Haba, par exemple, a développé une expertise impressionnante dans les sciences des matériaux, avec plus de 1600 brevets à son actif. L’un des chercheurs les plus prolifiques au monde, il a été couronné par la Silicon Valley en 2022 en tant que « plus inventif ». Il a également fondé une université privée en Algérie et a été honoré par l’Ordre du mérite national « Achir ». Noureddine Melikechi, quant à lui, opère à la NASA, où il fait figure de spécialiste dans les domaines des lasers et de l’optique quantique. Melikechi a participé à des missions emblématiques de la NASA, notamment la mission Mars 2020, et ses travaux ont été cités plus de 1000 fois dans des recherches scientifiques à travers le monde. Baaziz Achour le mari de Maha Saadi Achour (cité en haut), un autre exemple d’excellence, a su se faire un nom aux États-Unis. Ce diplômé de l’USTHB est désormais directeur technologique chez Qualcomm, où il est responsable des activités de recherche et de développement liées aux technologies de communication sans fil et à l’intelligence artificielle. Achour est également reconnu pour sa contribution à l’avancement de la 5G et travaille déjà sur les futures technologies de la 6G. Son parcours illustre l’impact majeur de la recherche algérienne à l’échelle mondiale.

Un avenir scientifique prometteur
Les chercheurs algériens, souvent diplômés des universités et des grandes écoles algériennes, depuis des décennies, comme ceux et celles de l’Université USTHB, de Bab Ezouar, Alger, à titre d’exemple, jouent un rôle clé dans des secteurs scientifiques en pleine expansion, contribuant à renforcer la visibilité internationale de l’Algérie. Ce vivier d’innovateurs représente un levier important pour l’économie algérienne voir mondiale du savoir, et l’Algérie se trouve à un tournant crucial, avec l’opportunité de relier ses talents locaux aux entreprises de demain. Toutefois, pour exploiter pleinement ce potentiel, le pays doit investir davantage dans ses infrastructures scientifiques, la recherche fondamentale et l’innovation. Bien que ces chercheurs ouvrent la voie à de futures avancées, l’Algérie doit encore mettre en place un écosystème propice à l’épanouissement de ses talents pour se positionner comme un acteur de poids sur la scène scientifique mondiale. Ces distinctions obtenues par ses chercheurs marquent un premier pas vers un avenir scientifique prometteur, mais il reste encore de nombreux défis à relever pour construire un avenir scientifique solide et durable.
Mohamed Amine Toumiat

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