La famille des amis de la Révolution algérienne, représentée par des responsables de mouvements de libération ainsi que des descendants de leaders de l’anticolonialisme, a été l’occasion de rappeler son soutien aux peuples palestinien et sahraoui.
L’Association internationale des amis de la révolution algérienne, née le 3 juillet 2023 à Alger, a tenu, hier, à l’hôtel El-Aurassi, la 2e session de son Assemblée général en présence d’une trentaine de personnalités issues de 18 pays. Intervenant à l’ouverture de cette AG, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a renouvelé la reconnaissance de l’Algérie envers toutes les personnes qui l’ont soutenue durant la guerre de libération nationale contre la colonisation française. Dans son allocution de circonstance, Rebiga a affirmé qu’en Algérie, toutes générations confondues, demeurera fidèle aux amis de la Révolution du 1er novembre 1954, et œuvrera pour transmettre les valeurs de loyauté à ses enfants. Ces valeurs qui, souligne le ministre, étant « le seul garant de la solidarité, du progrès et de la paix dans le monde ». En ce sens, Rebiga a indiqué que la création de l’AIARA visait à « préserver la mémoire et le legs historique de ces amis et à parachever le parcours noble de fidélité envers ceux qui se sont tenus aux côtés du peuple algérien ».
Pour Rebiga, l’AIARA se veut également « une tribune pour exprimer les valeurs du droit des peuples à la liberté et à la dignité », soulignant que « l’Algérie, sous la direction du président de la République, et forte de ses principes puisés dans sa glorieuse histoire, participe activement au processus de prise de décision internationale en faveur du renforcement de la paix et de la sécurité internationales ». Abordant le volet diplomatique, Rebiga a affirmé que l’Algérie « s’attelle à consacrer les valeurs et principes énoncés dans la Charte de l’ONU, notamment le droit des peuples à l’autodétermination, le règlement pacifique des conflits et le renforcement de la coopération et de l’amitié entre les nations ».
Noureddine Djoudi : « l’Algérie reconnaissante envers ses amis »
Lui emboitant le pas, le président de l’AIARA, le moudjahid et ancien diplomate Noureddine Djoudi, a réaffirmé que les Amis, dont beaucoup ne sont plus aujourd’hui parmi nous, qui ont soutenu le peuple algérien dans sa lutte contre le colonialisme français incarnaient une conscience vivante et résolument engagée pour des causes justes à travers le monde entier.
Dans son discours à l’occasion de l’ouverture de l’AG dans sa deuxième session, ce diplomate chevronné et au long cours a appelé à la nécessité de « consolider les principes de justice et de condamner le colonialisme sous toutes ses formes », saluant, de passage, « le soutien du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux amis de la révolution, ainsi que son encouragement à tout ce qui allait dans le sens de préserver la mémoire nationale. »
Abordant le contexte dans lequel évolue le monde aujourd’hui, Djoudi a expliqué que les défis et les événements auxquels « nous sommes confrontés » aujourd’hui « ont poussé l’Algérie à mettre en garde contre sur les dangers auxquels font face les populations vulnérables ». Dans ce sens, il a mis l’accent sur « la nécessité de faire face à ces situations et adhérer aux principes de libération et de liberté des peuples. » En outre, Djoudi a salué, en son nom et au nom de l’AIARA, les positions fermes de l’Algérie dans le soutien aux causes justes dans le monde, notamment les questions palestinienne et sahraouie, appelant à « l’intensification des efforts dans le cadre de la diplomatie populaire (sic) pour consolider les principes de justice et de liberté et condamner le colonialisme sous toutes ses formes. »
A souligner qu’à cette occasion, l’AIARA a honoré deux membres du bureau exéctif de l’Association, à savoir la moudjahida et ex-ministre, Z’hor Ounissi, et le moudjahid et ancien diplomate Mohamed Saghir Belaalem, en plus de rendre hommage à un bon nombre d’amis de la révolution algérienne décédés au cours de cette année, en les remerciements pour tout ce qu’ils ont donné à l’Algérie. Il serait également utile de faire part de la participation à cette AG, de personnalités du monde de lutte pour la libération des peuples ainsi que des descendants de révolutionnaires anticolonistes et antiimpérialistes. Ainsi, on a remarqué la présence du militant et analyste politique chilien, Esteban Silva Cuadra, Mme Aleida Guevara, la fille du révolutionnaire et légendaire Ernesto Che Guevara, Pablo Sepulveda Allende, le petit-fils de l’ancien président chilien Salvador Allende etc.
Par ailleurs, profitant de cette AG, les organisateurs ont présenté le premier numéro « d’Al-Wafa », un magazine trimestriel publié par l’AIARA. Tel qu’il a été présenté sur le site web de l’AIARA, ce numéro, publié dans les langues Arabe, Anglais et Français, traite de la mémoire du soutien à la Révolution du 1er Novembre 1954.
Farid Guellil