L’aviation de l’occupant sioniste a ciblé hier soir un appartement résidentiel au cœur de la ville de Ghaza, provoquant la mort de 10 Palestiniens, parmi lesquels des enfants et des femmes, et blessant plusieurs autres personnes. Selon le correspondant de Al-Mayadeen, l’attaque a eu lieu près de la station Jabalya, dans le quartier d’Al-Daraj.
En l’espace de 24 heures, les forces de l’occupant ont commis trois massacres contre des familles palestiniennes à Ghaza, faisant 31 martyrs et 79 blessés. Par ailleurs, les zones situées à l’ouest et au nord de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, ont subi, tôt le matin d’hier, une nouvelle opération militaire. Les populations déplacées, qui y sont entassées, se retrouvent piégées sous le feu des forces d’occupation. Des chars sionistes ont pénétré dans la région d’Al-Mawasi, abritant de nombreux réfugiés, où des tirs intensifs ont été signalés, accompagnés d’un bombardement d’artillerie continu visant à raser les habitations. Le nord de la bande de Ghaza reste également sous un feu nourri. Les bombardements ont visé les abords du camp de réfugiés de Nusseïrat au nord et l’est de la ville de Khuza’a dans la région de Khan Younès, au sud. De leur côté, les navires de guerre de l’occupant ont frappé plusieurs secteurs à l’ouest de Rafah, notamment autour du rond-point Al-Alam, dans les quartiers d’Azbat Al-Nada et Al-Firdaws. La situation humanitaire devient de plus en plus désastreuse. Au nord, l’armée sioniste a ciblé l’hôpital Kamal Adwan à l’aide de drones qui ont largué plus de 10 bombes, tout en envoyant trois robots explosifs pour encercler ses environs. L’établissement, déjà soumis à un blocus asphyxiant, souffre d’un arrêt total de l’électricité, tandis que les médicaments et équipements médicaux sont désormais épuisés en raison des frappes répétées et du siège imposé sur la région. Selon les derniers rapports des sources médicales, le bilan du génocide mené par l’occupant contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 45 059 martyrs et 107 041 blessés. Les mêmes sources signalent que des milliers de victimes restent piégées sous les décombres et que les équipes de secours et de la défense civile ne peuvent pas les atteindre en raison des bombardements incessants. Le massacre continue, laissant derrière lui des familles décimées et un peuple exsangue, livré à une tragédie sans précédent.
Des quartiers résidentiels rasés à Rafah
Les forces de l’occupant sioniste ont procédé hier à la destruction de plusieurs immeubles et blocs résidentiels dans la ville de Rafah, située au sud de la bande de Ghaza. Les attaques ont particulièrement visé la région d’Al-Mawasi, où des bâtiments ont été dynamités dans les environs de la zone d’Al-Akawakh, à l’ouest. Ce raid brutal a provoqué un mouvement massif de déplacement parmi les habitants, pris de panique face à l’incursion des forces sionistes et à l’intensité des tirs d’artillerie accompagnant la destruction. Les snipers de l’occupant se sont déployés dans les environs, aggravant la terreur parmi la population. Selon des témoins locaux, plusieurs Palestiniens ont été blessés, certains grièvement, par des tirs directs des forces de l’occupant dans la région d’Al-Mawasi. Plusieurs autres ont été arrêtés dans cette opération, tandis qu’un incendie s’est déclaré dans la cafétéria d’Al-Akawakh, située sur le littoral de Rafah, après avoir été ciblée par les véhicules militaires sionistes ayant pénétré dans la zone. En parallèle, les habitations civiles continuent d’être la cible de tirs intensifs. Une photo prise il y a deux jours montre l’étendue des destructions infligées par les bombardements sionistes aux immeubles résidentiels de Rafah. Un rapport récent, publié par des organisations de défense des droits humains, révèle, à partir de témoignages des habitants, d’images satellitaires et de vidéos partagées par des soldats de l’occupant, que la ville de Rafah a été presque entièrement rasée. Le document souligne également que plusieurs quartiers de Khan Younès ont été totalement détruits, de même que de larges portions des quartiers d’Al-Shujaya et Al-Zeïtoun, situés au sud et à l’est de Ghaza. La zone s’étendant le long de l’axe dit « Netsarim », du nord au sud, a également été lourdement frappée. La campagne de destruction systématique menée par l’occupant sioniste continue de transformer les villes et villages de Ghaza en ruines, laissant derrière elle un désastre humain et architectural sans précédent.
Plus de 5 000 détenus victimes de torture et de négligence médicale
Le Bureau d’information des prisonniers a révélé que plus de 5 000 Palestiniens détenus dans les prisons de l’occupant sioniste subissent une négligence médicale délibérée et des actes de torture, entraînant la mort de plusieurs d’entre eux et la détérioration dramatique de l’état de santé des autres, en particulier depuis le début de la guerre contre Ghaza. Un rapport, publié en octobre dernier par l’Autorité des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens, a confirmé l’escalade des arrestations en Cisjordanie occupée et à El-Qods occupée, où plus de 11 300 Palestiniens ont été arrêtés depuis le 7 octobre 2023. Par ailleurs, la situation humanitaire à Ghaza ne cesse de s’aggraver. Le ministère de l’Éducation de Ghaza a annoncé que depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre dernier, 12 799 étudiants ont été martyrisés et 20 942 autres blessés. Ces chiffres tragiques témoignent des souffrances infligées au peuple palestinien, qu’il s’agisse des prisonniers privés de soins et victimes de sévices, ou des enfants, étudiants et familles pris pour cible dans une guerre qui continue de semer la mort et la destruction.
Un officier sioniste tué au sud de Ghaza
L’armée de l’occupant sioniste a annoncé, sous réserve de censure militaire, la mort du commandant de réserve Mochiko Rosenfeld, âgé de 35 ans, lors d’un affrontement dans le sud de la bande de Ghaza. Rosenfeld était commandant d’une compagnie au sein du bataillon du génie militaire 7107, relevant de la brigade Nahal. Un autre soldat a également été tué au cours de la même opération, mais son identité n’a pas encore été autorisée à la publication. Cette annonce intervient alors que plus tôt dans la journée deux fortes explosions ont été entendues à l’est de Khan Younès, au sud de Ghaza. Malgré ces déclarations officielles limitées, l’armée sioniste continue de dissimuler l’ampleur réelle de ses pertes humaines. Toutefois, des vidéos publiées par la résistance palestinienne révèlent des pertes importantes parmi les soldats et les véhicules militaires de l’occupant. Par ailleurs, la résistance palestinienne a revendiqué un bombardement au mortier ciblant un centre de commandement de l’occupant dans la zone d’Abu Ariban, située sur l’axe de Netsarim, infligeant de nouvelles pertes à l’armée d’occupation. Ces développements illustrent la montée en intensité des combats dans le sud de Ghaza, où l’occupant peine à contenir les actions déterminées de la résistance palestinienne.
Les nourrissons privés de lait
Les réserves de lait pour nourrissons dans la bande de Ghaza, soumise à une agression sioniste brutale depuis plus d’un an, sont en grave pénurie, menaçant la vie de plus de 8.500 nouveau-nés, a averti lundi l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’UNRWA a précisé qu’il ne restait que six boîtes de lait pour nourrissons, alors que près de 8.500 bébés dans l’enclave palestinienne en dépendent. L’Agence onusienne a également souligné que cette pénurie de fournitures met en péril non seulement la vie des nourrissons, mais aussi celle de plus de 200.000 personnes dépendant de ses services à Ghaza. Selon l’UNRWA, environ 19.000 enfants palestiniens ont été hospitalisés à cause de malnutrition aiguë au cours des quatre derniers mois, un chiffre presque deux fois plus élevé que celui observé durant le premier semestre de l’année.
Un rapport dénonce une tentative d’effacement de l’identité palestinienne
Un rapport, récemment publié par le Centre euro-méditerranéen des droits humains, a révélé l’ampleur dévastatrice des destructions infligées à la bande de Ghaza par les forces de l’occupant sioniste depuis le début de l’agression. Selon ce rapport, ces actes représentent un “génocide” évident, visant non seulement à anéantir les villes et quartiers palestiniens, mais également à démanteler leur tissu humain, culturel et architectural. Le rapport souligne que cette guerre d’extermination va bien au-delà du meurtre de dizaines de milliers de Palestiniens et de la destruction progressive des conditions de vie de deux millions de personnes. Elle inclut également l’effacement systématique des villes palestiniennes, effaçant ainsi leur identité culturelle, nationale et historique. L’armée d’occupation est accusée de mener une politique d’éradication de l’existence palestinienne, en adoptant des stratégies telles que la destruction de l’identité nationale et culturelle, les déplacements forcés permanents, empêchant ainsi le retour des populations, ainsi que la démolition des communautés et l’effacement de la mémoire collective. Le rapport, qui se base sur des témoignages de familles déplacées et des données satellitaires, révèle que depuis son troisième assaut terrestre lancé le 5 octobre, l’occupant sioniste poursuit une opération de destruction totale. Parmi les méthodes utilisées, on compte les explosions par des robots, les bombardements aériens, les mines télécommandées et le nivellement des terres à l’aide de bulldozers militaires. Les images aériennes validées montrent l’ampleur de la dévastation, notamment dans le camp de Jabalya, au nord de Ghaza, qui a été complètement rasé : les rues et bâtiments n’étant plus que des amas de décombres. Cette tactique a été appliquée dans de nombreuses autres régions du territoire, notamment dans la ville de Rafah, au sud, où les destructions sont quasi-totales, ainsi que dans des quartiers de Khan Younès, et dans les secteurs résidentiels de Chejaïya et Zeïtoun à l’est et au sud de Ghaza. L’axe Netsarim a également été durement frappé. Face à cette destruction systématique, le rapport indique qu’il devient quasi-impossible pour les Palestiniens de revenir dans ces zones ravagées. Le Centre euro-méditerranéen des droits humains dénonce ainsi un processus méthodique visant non seulement à détruire le présent des Palestiniens, mais aussi à annihiler leur avenir.
Des maisons démolies à El-Qods occupée et en Cisjordanie
Le secrétariat général de la Conférence nationale populaire pour El-Qods occupée a fermement condamné la récente vague de démolitions de maisons palestiniennes menées par les forces d’occupation sionistes à travers la ville sainte, qualifiant ces actions de « massacre » sous prétexte de construction sans permis. Dans un communiqué publié lundi et relayé par l’agence de presse palestinienne Wafa, l’organisation a souligné que ces démolitions s’inscrivaient dans les tentatives continues de l’entité sioniste de judaïser El-Qods occupée et de déplacer les Palestiniens de leurs quartiers et villages, notamment ceux d’Anata, Silwan et Issawya. Elle a également affirmé que, malgré les politiques sionistes arbitraires, les Palestiniens demeureront fermement attachés à leurs terres. La Conférence nationale populaire a, par ailleurs, lancé un appel à une mobilisation palestinienne « urgente et à grande échelle » pour contrer ces actes de violence. Elle a également dénoncé le refus sioniste de délivrer des permis de construire aux Palestiniens sous prétexte de « manque de plans structurels », tout en imposant des frais exorbitants pour obtenir ces permis, les rendant de facto inaccessibles. Plus tôt dans la journée de lundi, les forces d’occupation ont démoli 14 maisons palestiniennes à Silwan et Anata à El-Qods occupée, en plus d’un entrepôt et d’un parking, dans le cadre de leurs plans expansionnistes. Ces démolitions font partie intégrante de la politique sioniste de colonisation en Cisjordanie et à El-Qods-Est occupées, visant à renforcer le contrôle israélien sur ces territoires et à limiter le développement de la Palestine.
M. Seghilani