Accueil ACTUALITÉ SYRIE : Curieuse « méfiance » d’Israël à l’égard des nouvelles autorités

SYRIE : Curieuse « méfiance » d’Israël à l’égard des nouvelles autorités

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Le chef de la nouvelle autorité syrienne Ahmed Al-Charaâ (Al-Julani), a délivré, samedi, un message visant à rassurer les dirigeants sionistes, en déclarant : «Nous n’avons pas l’intention de nous engager dans un conflit avec Israël, ni de mener une bataille contre lui», au moment où  l’entité sioniste multiplie impunément les actes de guerre contre la Syrie sans être attaquée par ce pays et occupe même ses territoires, avec le projet d’y rester, en violation de la souveraineté de la Syrie et du droit international. 
Dans la même déclaration, Ahmed Al-Charaâ (Al-Julani) a également affirmé  n’avoir  « aucune inimitié envers la société iranienne et que ce qui s’est passé est une victoire sur le dangereux projet iranien dans la région », a-t-il précisé. Quant à la présence russe en Syrie et la position de la nouvelle administration à ce sujet, il a révélé : « Nous aurions pu frapper les bases russes en Syrie, mais nous avons donné aux Russes l’opportunité de reconsidérer leurs relations avec le peuple syrien.»  Comme en écho à cette déclaration, le ministre sioniste de la Défense, Israël Katz, cité par le site russe d’information, RT arabic, a déclaré, dimanche, que les menaces en Syrie augmentaient malgré l’image «modérée» que les dirigeants «rebelles»  donnent actuellement d’eux-mêmes. Signe d’une véritable psychose  depuis l’Opération Déluge d’Al Aqsa, un autre responsable sioniste, cité par la même source, a appelé à la prudence face au message conciliant d’Al-Julani, et a expliqué que « cet homme est un djihadiste extrémiste affilié à l’Etat islamique, et sa tentative de se présenter à l’Occident comme un véritable modéré est sans fondement ». En fait, rien  n’indique que les agressions sionistes contre la Syrie sont sur le point de cesser.  Le correspondant d’Al-Mayadeen  en Syrie a rapporté que l’entité sioniste ne vise pas seulement les dépôts d’armes stratégiques en Syrie, mais aussi les dépôts de taille moyenne. Il a rappelé que l’occupation sioniste a complètement détruit les systèmes de défense aérienne en Syrie.  Les observateurs locaux révèlent que l’entité sioniste a achevé son contrôle de la « Ligne bleue » depuis l’extrême sud-est de la Syrie, s’étendant vers le nord et pénétrant profondément en Syrie. Ces agressions sont accompagnées de scènes provocantes de rabbins effectuant des rituels talmudiques près de la base du mont Hermon. Tout le monde a compris que, par sa déclaration de samedi, Ahmed Al-Charaâ veut faire oublier son passé, en particulier en tant que chef de l’organisation Hayat Tahrir Echam, classée groupe terroriste par l’ONU. En même temps, il exprime une volonté de commencer à « gérer » le pays sur fond à la fois d‘inquiétudes insistantes et d’espoirs très mesurés dans la région et chez les Syriens eux-mêmes, sur l’avenir de leur pays. Il a confirmé que son administration communiquait avec les ambassades occidentales, soulignant que « nous sommes en discussion avec la Grande-Bretagne pour le retour de sa représentation à Damas ».  Selon les observateurs locaux, l’administration militaire au pouvoir en Syrie tient à rassurer les minorités. Ils ne signalent aucun cas de violation de la sécurité dans les villes d’Alep et de Damas. Ils notent que les cours ont repris à l’Université et dans les établissements d’enseignement. Mais, en dehors des villes, la situation reste incertaine. Hier, dès son arrivée à Damas, l’envoyé de l’ONU en Syrie, Geir Pedersen, a affirmé que le processus politique en Syrie « doit être global » et souligné que « les institutions de l’État doivent commencer à fonctionner pleinement tout en assurant leur sécurité »,. Il a exhorté les puissances extérieures à faire des efforts pour éviter l’effondrement d’institutions syriennes vitales après la chute du régime syrien. Dans le même sens, Mikhaïl Bogdanov, envoyé spécial du président russe, a fait savoir que la Russie envisage de nouvelles réunions avec la Turquie et l’Iran pour discuter de la situation en Syrie.
M’hamed Rebah

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