Alors que le monde célèbre, le 10 décembre, l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, le peuple palestinien continue de subir des violations systématiques de ses droits fondamentaux.
Ce paradoxe tragique met en lumière l’ampleur des crimes commis par l’occupation sioniste, qui, depuis le 7 octobre 2023, a intensifié ses actes de génocide, de nettoyage ethnique et de punition collective contre les Palestiniens. Dans la bande de Ghaza, l’occupation poursuit ses crimes de guerre, ignorant totalement les principes des droits de l’Homme. En Cisjordanie occupée, y compris El-Qods, les violations graves se multiplient : meurtres, arrestations arbitraires, torture, démolitions de maisons et saisies de biens. Ces exactions s’inscrivent dans une stratégie de répression qui prive les Palestiniens de leurs droits naturels depuis 76 ans. Depuis qu’Israël a pris le contrôle de la Palestine historique en 1967, il impose un système oppressif qui réduit les libertés des Palestiniens. En Cisjordanie occupée, plus de 800 barrières militaires fixes, ainsi que 150 portails de fer, paralysent la vie quotidienne, transformant les villes et villages palestiniens en prisons à ciel ouvert. Ces obstacles, qui se sont intensifiés après la récente guerre contre Ghaza, sont devenus des instruments de domination et de vengeance contre la population. Le droit à la liberté, pourtant fondamental, est constamment bafoué. Depuis le 7 octobre 2023, les arrestations arbitraires se sont multipliées, atteignant plus de 12 000 détentions en Cisjordanie occupée. Ces arrestations touchent toutes les catégories de la société palestinienne, y compris des travailleurs et des habitants de Ghaza. De nombreux détenus sont victimes de disparitions forcées, rendant impossible leur identification précise et aggravant les souffrances des familles. Soixante-seize ans après la Nakba, les Palestiniens continuent de vivre dans un contexte de privation et d’oppression, loin des idéaux portés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Les célébrations de cette journée internationale résonnent tristement pour un peuple qui, chaque jour, lutte pour sa survie et la reconnaissance de ses droits inaliénables.
Ghaza : le bilan du génocide s’alourdit
Depuis le début de l’agression israélienne sur la bande de Ghaza le 7 octobre 2023, la résistance palestinienne poursuit ses frappes contre les forces d’occupation et leurs infrastructures militaires. En particulier, les Brigades El-Qods, bras armé du Jihad islamique palestinien, ont ciblé un centre de commandement de l’armée israélienne près de l’hôpital turc, à Netzarim, avec des roquettes de type 107. Parallèlement, les Brigades Abu Ali Mustafa, le bras armé du Front populaire pour la libération de la Palestine, ont attaqué les batteries de canons israéliens « Howitzer » dans la même région, au sud de Ghaza, avec des obus de mortier lourds. Les pertes israéliennes sont également rapportées par des médias israéliens, qui ont mentionné un incident grave à Jabaliya, où trois soldats ont été tués et 18 blessés dans l’attaque d’un camion transportant des matériaux explosifs. L’armée d’occupation israélienne a aussi commis une nouvelle atrocité à Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza, en ciblant un immeuble résidentiel. 25 civils, dont plus de 10 enfants et femmes, ont perdu la vie dans ce raid, et de nombreux autres sont blessés ou portés disparus. Il est à noter que cette attaque a eu lieu alors que des dizaines de civils déplacés, principalement des enfants et des femmes, résidaient dans cet immeuble, après avoir été contraints de fuir leurs foyers à cause des frappes israéliennes. En parallèle de ces crimes de guerre, l’occupation israélienne poursuit sa politique de destruction systématique du système de santé à Ghaza. Sept hôpitaux ont été mis hors service et 80 centres de santé détruits. L’accès aux soins médicaux reste extrêmement limité, et l’acheminement de médicaments et d’équipements médicaux est bloqué. Les équipes de secours et la Défense civile sont également empêchées d’opérer. La situation humanitaire se détériore rapidement, avec des niveaux de famine extrêmes. L’occupation israélienne a également intensifié sa politique de déportation forcée, menaçant de plus en plus de civils palestiniens. Le nombre de déplacés a dépassé les 2 millions, tandis que les pertes économiques liées à la guerre sont estimées à 37 milliards de dollars. Face à cette situation, le gouvernement de Ghaza appelle la communauté internationale à une action immédiate pour faire pression sur Israël afin de mettre fin à la guerre et de mettre en place un cessez-le-feu. Il exhorte également les Nations unies à rétablir l’accès aux soins de santé et à permettre l’entrée de convois humanitaires, tout en condamnant fermement les crimes de l’occupation. Les souffrances du peuple palestinien à Ghaza continuent de s’aggraver, et les appels à la justice et à la fin de cette guerre de génocide se multiplient à travers le monde. Le bilan humain des attaques israéliennes continue de croître. Selon le ministère de la Santé à Ghaza, le nombre de martyrs a atteint 44 758, dont une majorité de femmes et d’enfants, tandis que
106 134 personnes ont été blessées. En seulement 24 heures, trois massacres israéliens ont fait 28 morts et 54 blessés.
Les chiffres glaçants de la guerre de l’occupation sioniste
Le bureau d’information gouvernemental dans la bande de Ghaza a publié une mise à jour des statistiques effroyables liées à la guerre de génocide menée par l’occupation sioniste depuis le 7 octobre 2023. Ces données révèlent l’ampleur des crimes commis contre le peuple palestinien. Selon le rapport, l’occupation a perpétré 9 905 massacres à Ghaza, dont 7 160 visant des familles palestiniennes. Parmi elles, 1 410 familles ont été totalement exterminées, rayées des registres civils avec la mort de tous leurs membres, soit 5 444 martyrs, selon le ministère de la Santé. Depuis le début de cette guerre, le bilan humain s’élève à 55 758 martyrs et disparus, dont 17 712 enfants et
12 136 femmes. Le bureau précise que 3 500 enfants risquent la mort imminente en raison de la malnutrition et du manque de nourriture. Par ailleurs,
12 650 blessés nécessitent une évacuation urgente pour recevoir des soins à l’étranger, tandis que 12 500 malades atteints de cancer sont privés de traitement vital et font face à une mort certaine. Dans le secteur médical, 1 059 membres du personnel soignant et
88 membres de la Défense civile ont été tués. L’occupation a également instauré 7 fosses communes dans les hôpitaux, d’où 520 corps ont été extraits. Les infrastructures civiles n’ont pas été épargnées. L’occupation a ciblé 212 centres d’hébergement et de déplacement, détruit 211 bâtiments gouvernementaux et rasé complètement 160 500 unités résidentielles après avoir largué 87 000 tonnes d’explosifs sur Ghaza. Le rapport fait état de l’arrestation de 6 500 Palestiniens durant cette guerre et de la profanation de plusieurs cimetières, avec le vol de 2 300 corps. Deux millions de Palestiniens ont été déplacés de force. Dans le domaine de la santé, 34 hôpitaux ont été mis hors service, 80 centres de santé détruits, 162 infrastructures sanitaires et 135 ambulances ciblées. Le bureau souligne que 86 % du territoire de Ghaza a été détruit, tandis que les pertes directes de cette guerre de génocide sont estimées à 37 milliards de dollars. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours à Ghaza, où les violations des droits de l’Homme et les crimes de guerre continuent de se multiplier, sous le regard de la communauté internationale.
Les crimes les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale
Le représentant permanent de l’État de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour a une nouvelle fois dénoncé, lundi, devant l’Assemblée générale de l’ONU, la souffrance du peuple palestinien et les crimes génocidaires perpétrés par l’occupation sioniste dans la bande de Ghaza. Selon lui, ces atrocités sont les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale. Dans son discours, lors de la session annuelle des Nations unies sur le thème « Renforcer la coordination des catastrophes humanitaires et de l’aide humanitaire fournie par les Nations unies », M. Mansour a affirmé que « les forces d’occupation sionistes, sous les ordres directs de leurs responsables politiques et militaires, commettent un génocide à une échelle sans précédent, sous les yeux du monde entier ». Il a précisé que « le nombre de femmes, d’enfants, de travailleurs humanitaires, de personnels de santé et de journalistes tués par l’entité sioniste depuis le début de son agression, le 7 octobre 2023, n’a d’égal dans aucun autre conflit de l’histoire moderne », ajoutant que ces crimes restent « hélas impunis ». Le diplomate palestinien a également souligné l’ampleur de la catastrophe humaine, avec près de deux millions de Palestiniens déplacés et la destruction massive de villes, de quartiers, d’universités, d’hôpitaux et d’infrastructures essentielles à la vie à Ghaza. Il a dénoncé les attaques incessantes de l’armée israélienne contre le personnel de l’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui joue un rôle central dans la réponse humanitaire à Ghaza. M. Mansour a appelé la communauté internationale à ne plus se taire face à ces atrocités et à œuvrer pour garantir la protection des travailleurs humanitaires et le respect des droits de ceux qui risquent leur vie pour sauver celle des autres.
Cisjordanie occupée : Les forces d’occupation intensifient les arrestations, démolitions et attaques
Depuis hier et ce matin, les forces d’occupation israéliennes ont mené une vaste campagne d’arrestations en Cisjordanie, ciblant principalement les régions de Jéricho et de Hébron, mais aussi Qalqilya, Jénine, Tubas et Bethléem. Selon la Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers ainsi que le Club des prisonniers, 40 civils palestiniens ont été arrêtés, dont des ex-prisonniers. Cette offensive s’inscrit dans une série de campagnes d’arrestations systématiques qui ont marqué une nouvelle escalade des répressions après le 7 octobre, avec plus de
12 000 arrestations enregistrées depuis le début des hostilités, principalement en Cisjordanie, y compris Jérusalem. Le nombre d’arrestations à Ghaza reste incalculable, en raison des pratiques de dissimulation forcée par l’occupant. Lors des raids, les forces d’occupation poursuivent leurs incursions violentes, multipliant les agressions, les menaces contre les détenus et leurs familles, ainsi que les destructions de maisons. Des enquêtes de terrain, des saccages et des saisies massives sont également courants, exacerbant la souffrance des Palestiniens sous occupation. À Aqraba, au sud de Naplouse, les bulldozers israéliens ont démarré des opérations de démolition mardi, ciblant des habitations, des chambres agricoles, des barrages et un réseau électrique essentiel pour la région. Le maire d’Aqraba, Salah Jaber, a dénoncé l’attaque menée sans préavis et a ajouté que la localité de Kharba Al-Tawil est régulièrement assiégée par les colons et l’armée israélienne dans le but de s’emparer de ses terres. Ces incursions ont conduit à des pertes humaines tragiques, notamment celle de deux citoyens, Abd Al-Rahman Maher Bani Fadl, âgé de 30 ans, et Mohammed Ibrahim Bani Jami, âgé de 21 ans, tués par balle par des colons en avril dernier. Le même jour, des colons israéliens ont pénétré sur les esplanades de la Mosquée Al-Aqsa sous la protection de la police israélienne. 113 colons ont effectué des incursions provocatrices dans le lieu saint, en violation des droits des fidèles musulmans. Ces incursions quotidiennes, sauf les vendredis et samedis, font partie d’un plan israélien visant à imposer un contrôle total sur Al-Aqsa, avec l’objectif de diviser temporellement et spatialement la mosquée. Les Palestiniens qui tentent d’accéder à leur lieu de culte sont fréquemment soumis à des abus et à des restrictions de la part des autorités d’occupation, tandis que les colons israéliens jouissent d’une totale liberté religieuse, soutenue par la police. Les actes de violence, les arrestations et les attaques continues sur la Cisjordanie et Jérusalem, ainsi que la destruction des infrastructures et des terres palestiniennes, soulignent la politique systématique de répression menée par l’entité sioniste, avec des conséquences dévastatrices pour le peuple palestinien.
M.Seghilani