Une charge de 21 coups de canon a retenti en l’honneur de la cheffe d’Etat de l’Inde à son arrivée à Alger. La durée de cette visite augure d’un agenda « économiquement » chargé entre les deux pays.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accueilli, hier dans l’après-midi, la Présidente de la République de l’Inde, Mme Droupadi Murmu, qui a entamé une visite d’État de quatre jours en Algérie. La cérémonie d’accueil s’est déroulée à l’aéroport international Houari-Boumediene en présence de hauts responsables de l’État et des membres du Gouvernement. Ensuite les deux Présidents ont écouté les hymnes nationaux des deux pays avant de passer en revue des détachements des différentes forces de l’ANP qui leur ont rendu les honneurs. Au même moment, une charge de 21 coups de canon a été tirée en l’honneur de l’invitée de marque de l’Algérie. Liées par des liens d’amitié historiques, l’Algérie et l’Inde partagent beaucoup sur le plan économique. Ceci n’exclut pas le politique, autrement les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Voyons-en ce qu’il en est !
Sur le plan politique, la visite d’État de Mme Droupadi Murmu revêt une importance capitale. Elle s’inscrit dans le processus historique qui a amené à la consolidation des relations et à la convergence des vues entre les deux pays sur bien des questions régionales et internationales d’intérêt commun. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été établies en juillet 1962. Elles se sont ancrées dans une histoire commune ayant trait à la lutte contre le colonialisme. A noter que c’est la première fois, depuis une décennie, qu’un dirigeant indien se déplace en Algérie. La dernière visite, celle de l’ancien vice-président indien, remonte à 2016. Les deux pays sont également membres fondateurs du Mouvement des non-alignés. En 2020, le groupe parlementaire d’amitié entre les deux pays a été mis sur pied. Depuis lors, les relations algéro-indiennes se sont développées dans différents domaines avec, à la clé, le renforcement des mécanismes de dialogue et de concertation. Pour preuve, les deux pays partagent le même point de vue sur de nombreuses questions internationales. Par exemples, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, ainsi que le travail commun en faveur de la sécurité et la stabilité dans le monde.
Dans un message de félicitations adressé récemment au Président de la République, à l’occasion de sa réélection pour un second mandat, le Premier ministre indien, Narendra Modi avait souligné « la solidité des relations d’amitié traditionnelles entre l’Inde et l’Algérie, fondées sur la confiance mutuelle, la volonté sincère et l’échange de vues sur des questions régionales et internationales ». Qu’en est-il du volet économique ? Il y a chez l’Algérie et son partenaire indien, une volonté commune de relancer la dynamique de la coopération économique. D’ailleurs, Narendra Modi avait assuré, à ce sujet, que l’Inde « attache une grande importance à l’élargissement et à l’approfondissement de la coopération avec l’Algérie, au mieux des intérêts communs des deux peuples ». A souligner, en ce sens, que les deux pays avaient, depuis quelque temps, convenu « de la nécessité du renforcement de l’arsenal juridique régissant la coopération bilatérale à travers notamment, l’engagement de discussions devant permettre la conclusion d’accords sur la non-double imposition, la coopération douanière et la promotion et la protection des investissements de part et d’autre, tout en intensifiant les rencontres entre les opérateurs économiques des deux pays ».
F.G
