Classée au 7ème rang mondial pour les volumes de gaz naturel exportés en 2023, avec un total de 52 milliards de m3, selon le rapport de l’Union internationale du gaz (IGU), intitulé «Global gas report 2024», l’Algérie a pour objectif d’augmenter et d’intensifier la production de gaz.
En mai dernier, invité de la télévision publique, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, avait affirmé que l’Algérie a les capacités pour augmenter sa production de gaz à 200 milliards de mètres cubes par an « à moyen terme », contre une production actuelle de 137 milliards de mètres cubes. C’est certainement dans cette optique que s’inscrit l’accord imminent avec le géant russe des hydrocarbures Gazprom pour le développement d’un champ gazier au sud du pays, annoncé par le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, dans une déclaration au média russe RT, en marge de sa participation à la Semaine russe de l’énergie, qui s’est tenue du 26 au 28 septembre à Moscou et à laquelle il a participé. «Nous menons des négociations depuis un certain temps avec Gazprom, le plus important groupe d’hydrocarbures en Russie. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à la phase de développement et nous sommes sur le point de signer le contrat», a-t-il affirmé. En fait, a-t-il précisé, «il ne reste plus qu’à commencer l’extraction du gaz». Il a poursuivi, en expliquant : «Nous utilisons plusieurs équipements russes dans nos installations pétrolières et nous sommes en contact permanent avec nos partenaires russes afin de développer la coopération et importer de nouveaux équipements», a fait savoir le président d’ARH. La coopération entre l’Algérie et la Russie dans le domaine du gaz, connaît des progrès réels depuis quelque temps. Pour rappel, début mars dernier, Mohamed Arkab avait reçu le président du Conseil d’administration de Gazprom, qui était alors Représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour la coopération avec le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Viktor Zubkov, avec lequel il avait examiné les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays dans le domaine de l’énergie et des mines et les perspectives de leur renforcement. À la même date, en marge du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal », le président directeur général du Groupe Sonatrach, Rachid Hachichi avait examiné, avec le directeur exécutif de la société russe Gazprom, Serguei Tumanov, les opportunités de coopération conjointe entre les deux sociétés. Cette fois, les opportunités se concrétisent avec l’annonce de l’accord avec Gazprom pour le développement d’un champ gazier au sud du pays. Les observateurs notent que ce fait confirme que les relations, qualifiées de solides, entre l’Algérie et la Russie sont en plein essor dans plusieurs domaines. Ce samedi, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov, sur les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays, Les priorités liées au renforcement des relations entre la Russie et l’Algérie dans le cadre du partenariat stratégique approfondi ont été discutées. De toute évidence, le secteur de l’énergie fait partie de ces priorités, du fait de la volonté de l’Algérie d’augmenter sa production d’hydrocarbures pour répondre aux besoins du pays et à la demande extérieure. Il y a lieu de noter qu’en août dernier, les médias ont rapporté que le groupe Sonatrach et la société China Petroleum Engineering Corporation (CPECC) ont signé un contrat de 210 millions de dollars pour la construction de nouvelles unités de boosting sur le champ gazier d’Alrar. Ces unités sont destinées à compenser la baisse naturelle de pression et de maintenir la production du champ à 10 millions de m³/jour.
M’hamed Rebah
