Mehdi Ghezzar, un Franco-Algérien, chroniqueur de l’émission « les Grandes Gueules » de Radio-Monte-Carlo a été brutalement écarté du plateau « …sans commentaires », par les responsables de la chaîne, mercredi dernier. Pourquoi ? Mehdi a osé dire, au pays de la liberté d’expression et des droits de l’Homme, les « quatre vérités » sur la collusion du Roi du Maroc avec l’entité sioniste. On vous dit tout !…
En Algérie, le patron de la Chaîne télé internationale, AL24News, Salim Aggar- qui reste le journaliste qu’il a toujours été- anime une émission « Hebdo Show » au cours de laquelle sont débattus, avec les invités, des sujets de l’actualité de la semaine. Celle du dimanche 25 août dernier avait abordé, entre autres, l’agression du représentant de la République sahraouie au forum économique de Tokyo « TICAD ». Une agression enregistrée sur une vidéo qui a fait le buzz. On y voit le diplomate sahraoui assis à la table de la réunion quand soudain surgit de nulle part, un homme costumé (on saura par la suite que c’est un diplomate marocain) qui se jette littéralement sur lui. Voyant la scène un autre homme (diplomate algérien celui-là) vole au secours du Sahraoui et ceinture le Marocain, le jette à terre et le maitrise.
Le mobile de l’agression
Par sa brutalité, l’auteur de l’agression n’avait pas supporté la présence du représentant sahraoui a cette réunion de coopération économique des pays membres de l’Union africaine avec les autorités japonaises. La République sahraouie étant membre fondateur de l’Union africaine qui a remplacé l’Organisation de l’unité africaine (OUA) était, à ce titre, présente de plein droit à cette rencontre. Le diplomate marocain agresseur a été expulsé du Japon. Son acte s’est soldé par l’humiliation de son pays tout en glorifiant le diplomate algérien qui, par son intervention solidaire, a été salué par tous les présents. Sur le plateau de « Hebdo Show », Salim Aggar demande à Mehdi Ghezzar de donner son avis sur cette agression. Spontanément, le chroniqueur de RMC invité de la TV algérienne, qualifie le diplomate marocain qui a sauté sur le diplomate sahraoui, de voyou. Vu la méthode, il ne pouvait pas trouver d’autres qualificatifs plus « doux ». Il enchaîne évidemment sur les raisons profondes de cet acte liées à la colonisation du Sahara occidental par le royaume du Maroc. Il explique également le recours à l’agression physique du diplomate marocain par l’échec de la politique étrangère du roi qui avait cru que son allégeance à l’État hébreu allait lui être profitable.
Sexe, alcool, drogue
Évidemment, le débat s’est élargi sur les raisons de cette soumission à l’État hébreu. Cette recherche de protection d’un royaume du Maroc qui attire tous les délinquants de la planète attirés par les vices qui s’y trouvent. Drogue, sexe, alcool, prostitution, pédophilie, tout est permis. À tel point qu’une grâce royale a permis, le 20 août dernier, la libération de plus de 4831 producteurs de cannabis qui étaient détenus dans les prisons. On peut y ajouter, quelque temps auparavant, la grâce royale au profit d’un pédophile multirécidiviste (qui n’a pas été citée sur le plateau de « AL24News ») qui avait suscité d’énormes réactions sur la scène internationale. Devant l’ampleur des condamnations, le palais royal s’est justifié par la « signature par erreur » de la grâce. Ce qui est extrêmement grave sur la manière dont sont gérées les affaires de ce pays. Ce qui autorise également de dire que c’est André Azoulay, le conseiller du roi Hassan II et de Mohamed 6, qui dirige réellement le royaume comme cela a été souligné sur le plateau de « Hebdo Show ». Les détracteurs de Mehdi Gherraz lui reprochent d’avoir déclaré qu’Azoulay avait la nationalité israélienne alors qu’il ne l’a pas. Soyons précis, ce conseiller du roi a été décoré, il y a une année jour pour jour, de la plus grande distinction israélienne pour avoir organisé la normalisation signée entre Rabat et Tel Aviv. Il s’agit d’une décoration du président israélien pour «sa contribution unique à l’État d’Israël et au peuple juif ». C’est un niveau supérieur à la nationalité qui, elle-même, découle naturellement de cette décoration. Que faut-il de plus ?
Éric Ciotti sonne l’hallali
La soumission du roi à l’entité sioniste qui lui a ordonné de piloter l’espionnage des téléphones des dirigeants européens notamment le président de la République française ? C’est la fameuse affaire « PEGASUS ». Le monde entier a suivi cette méthode d’espionnage 2.0. Tout ce qu’a dit Mehdi, le chroniqueur des Grandes Gueules, au cours de l’émission « Hebdo Show » de la télé algérienne, n’a rien de secret et n’est que vérité connue de l’opinion internationale dans son ensemble. Sa brutale et arbitraire mise à l’écart par les dirigeants de RMC ne s’explique que par leur « algérianophobie ». C’est d’ailleurs Éric Ciotti dont l’épouse, cadre à la mairie de Nice, est poursuivie par le parquet national (français) financier pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel, Eric Ciotti disions-nous, ce fils d’un quincaillier italien devenu président du parti français « les républicains », rallié à l’extrême droite, qui a sonné l’hallali mardi dernier. « J’appelle RMCInfo à suspendre immédiatement ce chroniqueur » avait-il écrit sur son tweet. Aussitôt dit aussitôt fait. Le lendemain la décision est tombée. Le lobby sioniste en France et ses affidés locaux ont ainsi démontré leur infiltration et leur domination de tous les rouages de la République française.
Le racisme à RMC
D’ailleurs les propos de Mehdi sont loin de ressembler à ceux de cet autre ancien chroniqueur des Grandes Gueules, Franck Tanguy, qui avait déclaré- au sujet de l’agression sexuelle du Sofitel de DSK (Dominique Strauss Khan), ce français qui a failli devenir président de la République et qui était dirigeant du Fonds monétaire International- que sa victime, Nafissatou Dialo, une noire américaine, femme de ménage à l’hôtel Sofitel de New York « est un tromblon. Elle n’a rien pour elle. Elle ne sait pas lire, pas écrire, elle est moche… (Terme trop vulgaire supprimé, ndlr) et elle gagne 1,5 million (dommages et intérêts ndlr). C’est extraordinaire cette histoire !». Du racisme à l’état pur. Un mépris sans fond du genre humain. Pourtant Tanguy n’a jamais été sanctionné par les responsables de RMC. Elle est belle la liberté d’expression au pays des droits de l’Homme ! C’est pourquoi les dirigeants de RMC ne veulent pas de « … commentaires » sur la décision écartant Mehdi. C’est juste qu’elle est injustifiable. Ses propos reflètent la vérité. N’était l’aspect gravissime de la situation, on a envie de rire lorsque la décision d’écarter Mehdi est suivie par « Ceux-ci (les propos de Mehdi NDLR) ne correspondent pas aux valeurs de RMC ». De quelles valeurs s’agit-il ?
Le peuple marocain et Ghaza
D’autre part, Il n’y a eu aucun démenti ni du roi du Maroc ni de son conseiller Azoulay. C’est par là que la logique aurait voulu que les personnes citées par les propos de Mehdi, commencent. Et non pas par une brutale sanction en avouant refuser de commenter la décision. Au fait, Mehdi a raison, dans les conditions citées plus haut, de se demander si le Maroc est toujours un pays musulman ? Et pour éviter tout amalgame, Mehdi a précisé qu’il respecte le peuple marocain à qui il est strictement interdit de manifester son soutien aux Palestiniens qui souffrent le martyr à Ghaza. C’est le roi et son administration qui sont responsables de cette interdiction. Au cas où le makhzen essayerait de s’engouffrer dans cette brèche pour faire croire que Mehdi n’aime pas le peuple marocain. « Les Marocains sont nos frères » a déclaré Mehdi dans une vidéo diffusée après la décision de RMC. Moralité : les Grandes Gueules « se la ferment » quand les sionistes sanctionnent l’un d’eux. Pauvre France !
Zouhir Mebarki
