La prétendue volonté de paix des États-Unis trompe de moins en moins de personnes dans le monde. À commencer par les milliers d’américains qui expriment, de diverses manières, depuis plus de dix mois, leur soutien au peuple palestinien et leur condamnation de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza. Les dirigeants des États-Unis ont eu suffisamment de temps, en plus de dix mois, pour prouver, à travers leurs déclarations contredites par une série de faits concrets, qu’ils ne sont pas en mesure d’arrêter la machine meurtrière sioniste qu’ils alimentent en armes et qu’ils soutiennent diplomatiquement et médiatiquement. Même la résolution adoptée par le Conseil de sécurité sur proposition des États-Unis pour un cessez-le-feu à Ghaza, s’est vite révélée un leurre pour faire oublier leurs vetos précédents qui ont permis à l’entité sioniste de poursuivre son agression génocidaire. Le Pentagone vient d’annoncer, dans un communiqué, que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin avait confirmé, lors d’un appel téléphonique avec le ministre sioniste de la Sécurité Yoav Galant, l’engagement des États-Unis à prendre toutes les mesures possibles pour défendre l’entité sioniste. Alors, que penser des propos et des appels des dirigeants américains concernant les négociations indirectes entre l’entité sioniste et la résistance palestinienne à travers les deux médiateurs arabes. D’ailleurs, une source d’ Al-Mayadeen a confirmé il y a trois jours que le Hamas ne considère pas la déclaration tripartite qataro-égypto-américaine comme une « base solide » pour parvenir à un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Le mouvement Hamas a demandé au Qatar et à l’Égypte de présenter un plan pour mettre en œuvre ce dont le mouvement a convenu le 2 juillet, au lieu de s’engager dans de nouvelles négociations. Hamas a souligné que même après l’annonce de la déclaration tripartite, l’occupation a commis un massacre contre les personnes déplacées dans l’école « Al-Tabaeen » dans le quartier d’Al-Daraj dans la ville de Ghaza, à l’aube samedi dernier, faisant plus de 100 martyrs civils et plus de 250 blessés. Dans l’attente de la riposte de l’Iran et du Hezbollah aux assassinats commis par l’entité sioniste, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a ordonné l’envoi d’un sous-marin lance-missiles et d’un groupe d’attaque de porte-avions au Moyen-Orient. Les médias ont rapporté que CNN a cité la marine américaine disant que le sous-marin américain S. S. La Géorgie, dotée d’une puissance nucléaire et armée de missiles de croisière, opère depuis quelques jours en Méditerranée, après avoir terminé des exercices près de l’Italie. Le secrétaire américain à la Défense a ordonné au groupe de porte-avions « U.S. S. S. Abraham Lincoln, équipé de chasseurs F-35C, va accélérer son transfert au Commandement central américain au Moyen-Orient (CENTCOM). Austin a également commandé le sous-marin américain guidé par missile. S. S. Georgia » (SSGN 729) se dirigeant également vers la zone « Centcom ».
Faire pression sur Netanyahou
Parties prenantes de l’agression sioniste contre la population palestinienne de Ghaza, à travers le soutien militaire, diplomatique, médiatique et autre, qu’ils accordent à l’entité sioniste, sous le prétexte ridicule de son droit à se défendre, trois pays européens, la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne, ont déclaré hier, lundi, dans une déclaration commune concernant le Moyen-Orient, que « les combats doivent cesser maintenant et tous les prisonniers détenus par le Hamas doivent être libérés ». Le communiqué ajoute : « Nous travaillons avec toutes les parties pour empêcher une escalade, et nous n’épargnerons aucun effort pour apaiser les tensions et trouver un chemin vers la stabilité dans la bande de Ghaza ». Le communiqué souligne que les dirigeants des trois pays ont soutenu la « déclaration commune du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, qui appelle à la reprise immédiate des négociations ». On sait (voir plus haut) que le Hamas ne considère pas cette déclaration comme une « base solide » pour parvenir à un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Les dirigeants des trois pays européens estiment, hypocritement, que « la population de Ghaza a besoin d’une livraison et d’une distribution urgentes de l’aide sans restrictions ». Les dirigeants de ces trois pays devraient faire pression sur le bourreau de Ghaza, Netanyahou, pour qu’il respecte sans condition la résolution du Conseil de sécurité sur le cessez-le-feu.
M’hamed Rebah
