Après quelques jours seulement de l’annonce officielle, par la Cour Constitutionnelle, des noms de candidats aux présidentielles anticipées du 7 septembre le président actuel Abdelmadjid Tebboune, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abdelâali Hassani Cherif, et le Premier secrétaire du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche, sachant que la campagne électorale commencera le 15 août courant, ont dévoilé leurs directeurs de campagne. Par ailleurs, le parti du FLN, qui a choisi de soutenir le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, a exprimé sa disponibilité à mener la campagne électorale et à assurer le succès des élections présidentielles du 7 septembre. En effet, lors de la réunion de son bureau politique, le secrétaire général du parti, Abdelkrim Ben M’barek, a affirmé que le parti déploiera tous les efforts nécessaires pour réussir la campagne électorale qui débutera le 15 août et pour mobiliser les électeurs afin qu’ils se rendent massivement aux bureaux de vote et exercent leur droit de vote. Ben M’barek a précisé que tous les membres du comité central et les députés du parti seront impliqués dans le processus de mobilisation et de recrutement en vue des rassemblements populaires prévus au niveau des communes et des wilayas. Il a également mentionné les comités qui seront formés pour la campagne électorale, notamment dans les domaines du recensement, de la numérisation, de la mobilisation, du recrutement, de la logistique et de la communication. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place une stratégie efficace pour convaincre les citoyens et promouvoir le discours politique de la meilleure manière possible afin de suivre cet événement avec une efficacité totale.
L’homme de « l’intérieur » et des « zones d’ombres »
Le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, lundi, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ibrahim Merad, comme directeur de sa campagne électorale en prévision des élections présidentielles du 7 septembre. Diplômé de l’école nationale d’administration, Brahim Merad a gravi tous les échelons de l’administration, d’abord en tant qu’administrateur, puis chargé de mission et chef de daïra avant d’occuper le poste de wali dans plusieurs wilayas, telles que Tindouf, Tiaret, Béchar, Oum El-Bouaghi, Annaba, Aïn Defla, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Médéa. Sa forte expérience acquise dans la gestion des collectivités locales lui a valu d’être nommé au poste de médiateur de la République, de chargé de mission à la présidence de la République, responsable du dossier des zones d’ombre, avant d’être nommé au poste de ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Soit autant d’atouts dont dispose Brahim Merad et qui expliquent la confiance placée en lui par le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune pour gérer sa campagne. Il s’agit d’un capital expérience que Merad mettra en œuvre à la rencontre des citoyens électeurs dans l’Algérie profonde afin de les convaincre de donner leur voix au président sortant, qui répondait à une demande des partis politiques et de la société civile de rempiler pour un second mandat.
Ahmed Sadouk pour le MSP
De son côté, faut-il le rappeler, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a annoncé, hier, dans un communiqué, publié sur la page Facebook du parti, la nomination du chef du groupe parlementaire du parti, Ahmed Sadouk, comme directeur de la campagne du candidat du parti Abdelâali Hassani Cherif, pour la prochaine élection présidentielle. Ahmed Sadouk, est pour rappel, un de cadres de la même formation politique. Député, il est également le président du groupe parlementaire du MSP à l’APN.
Et Djamel Belloul pour le FFS
Il convient de rappeler que pour le Front des forces socialistes (FFS), Djamel Belloul, cadre du parti, a été nommé le 27 juillet dernier, directeur de la campagne électorale du candidat à la présidentielle, Youcef Aouchiche. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le parti a indiqué que (…), le camarade Youcef Aouchiche a nommé, ce jour, le camarade Djamel Belloul comme directeur de sa campagne électorale ».
L’ANIE fixe les règles de la campagne
Dans cette perspective, l’autorité nationale indépendante des élections (Anie) a rappelé, jeudi dernier, dans un cammuniqué, les règles et les dispositions juridiques à respecter par chaque candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre, relatives aux sources de financement de la campagne électorale et aux obligations, et ce, conformément à l’ordonnance 21-01 portant loi organique relative au régime électoral du 10 mars 2021. « Chaque candidat doit nommer un secrétaire financier pour la campagne électorale devant communiquer les informations détaillées sur le compte bancaire à la commission de contrôle du financement de la campagne électorale », explique la même source. « Les revenus financiers du candidat proviennent de la contribution des partis politiques, de ses contributions personnelles, ainsi que des dons en espèces ou en nature présentés par les citoyens en tant que personnes physiques dans la limite de six cent mille DA au maximum par personne et tout don dépassant 1000 DA doit être payé par chèque, virement bancaire, prélèvement automatique ou carte bancaire », ajoute la même source. Les dépenses de campagne d’un candidat à l’élection présidentielle ne peuvent excéder un plafond de 120 millions de dinars pour le premier tour. Pour le deuxième tour, ce montant est porté à 140 millions de dinars. L’article 93 de la loi organique relative au régime électoral fixe les modalités de remboursement forfaitaire qui « ne peut s’effectuer qu’après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle et la validation des comptes de campagnes électorales », selon la même source.
On prépare déjà salles et espaces pour la campagne
En effet, la préparation des salles et des espaces pour la campagne s’annonce à travers les wilayas du pays. Parmi Un ensemble de 60 salles et espaces de réunions à Oum El-Bouaghi ont été aménagés pour abriter les meetings devant se tenir dans le cadre de la campagne électorale de la présidentielle du 7 septembre, a indiqué lundi le coordinateur de wilaya de l’ANIE, Abderrahmane Berrah. Précisant qu’il s’agit de structures prévues dans les 29 communes de la wilaya, relevant du secteur de la culture et de celui de la jeunesse et des sports, en l’occurrence des salles omnisports, des maisons de jeunes, des auditoriums et autres. Il a ajouté que la désignation de ces espaces de rassemblement a été opérée par la délégation de wilaya de l’ANIE après vérification de la conformité des lieux par une commission désignée spécialement à cet effet.
Sarah O.
