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ELLE A EU NOTAMMENT DES DUOS CÉLÈBRES AVEC AIT MESLAYEN , FAHEM ET AïT MENGUELLET : La chanteuse Aldjia honorée

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La chanteuse Aldjia a eu droit, vendredi dernier à un hommage à la hauteur de son parcours long de plus d’une quarantaine d’années et ponctué de tubes, notamment ceux chantés en duo avec Ait-Menguellet, Fahem et le défunt Ait-Meslayen qui ont fait fureur à une certaine époque et continuent à être repris, notamment durant les fêtes et les concerts.
C’est à l’initiative de l’association culturelle TANEKRA des Ouacifs que la native des Ath-Douala a été honorée comme il se doit à l’occasion d’une journée d’hommage qui restera gravée dans sa mémoire et celles des nombreux présents.
Au menu de cet hommage, une exposition retraçant le parcours artistique de la chanteuse long de plus de 40 ans, une conférence sur l’apport de la femme à la chanson kabyle animée par Djamal Laceb, des témoignages faits par nombre d’artistes qui ont eu à connaître de près Aldjia ou à travailler ave elle, comme Simani, Hocine Ouahioune, Said Ghezli et bien d‘autres. Le tout ponctué d’un concert mémorable durant lequel ont été repris bien des tubes phares de l’illustre interprétés aussi bien par la concernée mais surtout par cette nouvelle vague de jeunes chanteurs et chanteuses.
Devant une affluence nombreuse et dans une organisation exemplaire, le concert tenu au niveau de l’ancienne école primaire désaffectée du village Agouni-Fourrou, a été chargé de très fortes émotions pour Aldjia qui avoue «ne pas s’attendre» à une telle communion avec un public composé certes de nouvelles générations qui ne la connaissent pas mais aussi d’une vieille garde qui a été bercée par ses fameux tubes remontant à près de quarante ans de cela. Tour à tour, Slimani en duo avec Dahbia Mecefah, Hocine Ouahioune, Said Ghezli, Djami Kerdja, Moh Athmani, Belkacem Tabet, Olouisa Ait-Challal en duo avec Alex ou encore Moh Lachemot, ont admirablement interprété qui des chansons de la chanteuse qui des tubes qu’elle affectionnait.
Des prestations entrecoupée d’un cérémonie chargée d’émotion qui a vu Aldjia se voir décerner un cadeau sous forme d’un tableau flanqué de son portrait accompagné d’une sublime poème à son honneur composé à son honneur par un poète du village de même qu’une très belle robe kabyle.
Et le moment le plus chargé d’émotion fut à la toute fin de ce concert quand Aldjia qui, après avoir repris certaines de ses chansons, a été ravie de découvrir que l’assistance l’accompagnait dans une parfaire symbiose, notamment quand elle avait commencé à «entonner tel un hymne», son fameux tube «Rruba n chache». Très sollicitée pour des photos-souvenirs, Aldjia n’a pas pu dissimuler sa joie en tenant à remercier avec une gorge fortement nouée d’émotion, à remercier et l‘association organisatrice et tous ceux qui ont été derrière cet hommage et le formidable public qui l’a adoptée.

Numidia Lezoul, «l’invitée» surprise
Et un des clous de ce concert exceptionnel, fut quand l’influenceuse, chanteuse et comédienne Numidia Lezoul fit son apparition sur les lieux, elle qui tenait absolument à être de cet hommage organisé, qui plus est, «chez moi dans mon village » disait-elle fièrement.
La célèbre jeune artiste à multiples facettes a eu droit à un accueil chaleureux, notamment de la part des jeunes filles et garçons qui se son pressés autour d’elle pour des selfies et des photos-souvenirs vite « balancés sur les réseaux sociaux».
Et Numidia n’hésitera pas à répondre à la sollicitation des organisateurs en montant sur scène pour interpréter Cwit Cwit, une des chansons fétiches de Slimane Kaloun, et en duo avec ce dernier. Ceci avant de reprendre comme elle sait le faire, un des tubes tout aussi phares du défunt chanteur Rahim, n’hésitant pas à entrecouper sa prestation qui a enflammé l’assistance, de propos à travers lesquels elle tiendra à exprimer son immense joie «d’être chez moi, parmi les miens» pour être native de ce village avant que la famille ne s’établisse dans la ville de Bouira.

«J’ai horreur des reprises mal faites»
La native de Taguemount Oukerrouche, dans la commune des Ath-Douala, début mai 1956, n’a’ pas trop vécu dans son village qu’elle a quitté à l’âge de 11 ans en compagnie de toute la famille qui s’est retrouvée en France où travaillait le père. Un exil précoce qui ne l’a pas, pour autant, influencée puisqu’elle sauvegardera aussi bien l’usage de sa langue maternelle que les us et coutumes qui vont avec, les parents, étant, dit-elle, «à cheval à ce sujet et ne badinaient pas avec nos valeurs». «À la maison, on ne parle que le kabyle. Que ce soit avec mon père ou avec ma mère qui tenaient beaucoup à notre culture et nos traditions», ajoute-t-elle.
Et ses débuts dans le monde de la chanson qu’elle ne quittera que l’espace d’un intermède d’une dizaine d’années, le temps, affirme-t-elle, de «fonder un foyer et d’avoir des enfants et s’en occuper», Aldjia Mechiche les as faits au sein du mythique groupe Djurdjura. Un passage très court puisque un peu plus d’une année après, lors duquel elle avoue avoir eu une expérience bénéfique, dans le sens où elle dit avoir appris «beaucoup de choses sur les techniques vocales et autres exigences du chant» qui lui serviront dans sa carrière en solo qu’elle entamera peu après.
Mais ce sont les duos qu’elle a eu avec les illustres Ait-Meslayen, Ait-Menguellet, et Fahem Mohand-Said qui la feront apprécier davantage auprès d’un public, notamment féminin qui fredonne jusqu’à maintenant bien de ses tubes phares comme (Rruba n ccac) qu’elle a enregistrée en 1982. Une chanson qui, avoue-t-elle, «m’a vraiment propulsée au-devant de la scène au point où ce titre me colle comme un pseudonyme : qui dit Rruba n ccac, dit Aldjia».
Et parallèlement à cette vie d’artiste, Aldjia exerçait également comme styliste, un métier qui «me permettait de gagner ma vie», dit-elle, la chanson étant pour moi juste une passion».
Cela dit, cette passion pour le chant et la haute couture, Aldia allait les mettre entre parenthèses puisqu’elle observera une halte longue d’une dizaine d’année, le temps, dit-elle, de «fonder un foyer, d’avoir des enfants et s’en occuper, car, dit-elle, la famille, surtout les enfants, sont plus importants que la couture et le chant».
Mais une fois les enfants grandis, notre artiste reprendra sa passion pour la chanson et sa carrière avec de nouveaux albums dont des hommages aux défuntes illustres chanteuses Hnifa, Bahia Farah et Zohra.
Se disant «pas contre les «Spécial fêtes» qui sont, selon elle, une «nécessité pour notre société», Aldjia estime que «les chansons à textes ont encore leur place dans le monde de l’édition». Dans la foulée, elle dit apprécier la nouvelle vague de jeunes chanteurs et de chanteuses qu’elle conseille de ne pas trop s’appesantir sur les reprises.
Ceci même si elle avoue que certains tubes d’illustres anciens chanteurs ont été admirablement ressuscités par ces jeunes chanteurs. Même si, tient-elle à regretter, certaines reprises ont été mal faites et sans aviser les auteurs. Ce dont, dit-elle, j’ai été personnellement, victime». «J’ai horreur des reprise mal faites, dit-elle, à ce propos.
M. K.

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