Parmi les principaux projets structurants financés sur le budget de l’État, le projet d’exploitation de la mine de fer Gara Djebilet avec un montant de 1014 milliards DA se présente comme un des plus importants.
Ses contours se précisent avec l’annonce de la localisation dans la wilaya de Nâama, plus précisément dans la zone industrielle de Harchaya, de la construction d’une usine pour le traitement du minerai de fer. La wilaya de Naâma qui a une vocation agro-pastorale et des potentialités touristiques va donc acquérir une dimension industrielle porteuse d’opportunités d’emplois et qui générera des revenus non négligeables. C’est dire que le projet minier de Gara Djebilet aura un impact économique et social significatif non seulement sur les wilayas de Tindouf et Béchar qui sont toutes proches mais aussi sur la wilaya de Naâma. On parle d’un réseau d’infrastructures liées à l’activité de traitement et la transformation du minerai de fer extrait de Gara Djebilet. Tout cela a été confirmé mardi lors de la visite effectuée à Naâma par le directeur général de l’Entreprise sidérurgique algérienne (EPE FERAAL, qui relève du Groupe public Sonarem), accompagné d’une importante délégation de l’entreprise et de représentants du partenaire chinois, où ils ont été accueillis par le wali, Lounès Bouzegza. Il s’agissait de déterminer les détails techniques visant à lancer l’achèvement du projet de traitement du minerai de fer à Harchaya d’une capacité de 9 millions de tonnes de fer destinées à l’exportation. Sur place, il a été constaté que les conditions d’implantation de l’usine sur une superficie de 500 hectares extensibles, sont réunies : alimentation en eau, en énergie, réseau de transport en particulier, en plus du foncier destiné à l’investissement. Il reste à étudier le recrutement du personnel dans la localité, sachant que l’effectif sera de 2500 à 5000 travailleurs. On sait que la wilaya dispose de ressources hydriques en quantité considérable. Son réservoir en eau souterraine est l’un des plus importants à l’échelle nationale. Elle possède une centrale électrique de 1200 mégawatts. On sait aussi que Naâma dispose d’un centre universitaire. Le 22 mai dernier, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, le président Abdelmadjid Tebboune s’est félicité de l’avancement des travaux de la mine de Gara Djebilet (Tindouf). Quelques jours après, le 11 juin, le président Tebboune était en visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tindouf, où il a présidé le lancement du projet de réalisation d’une «ville minière» autour du gisement de Gara Djebilet. Il a, à cette occasion, insisté sur l’importance de ce projet et a mis l’accent, également sur le lancement immédiat de la réalisation du complexe sidérurgique de Béchar qui permettra à l’Algérie dès septembre 2026 de produire des rails et du profilé en acier. La réalisation de l’usine sidérurgique de Béchar « doit être lancée dès maintenant pour être au rendez-vous en septembre 2026 », avaut-il souligné. Ce complexe, réalisé dans la zone industrielle de « Toumiat » dans la wilaya de Béchar, s’inscrit dans le cadre de l’exploitation intégrée de la mine à travers une série d’installations et d’infrastructures, dont la ligne ferroviaire Gara Djebilet-Béchar et l’usine de traitement primaire du minerai de fer. Le président Tebboune avait procédé à la pose de la première pierre du projet de la voie ferrée Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, longue de 950 km. Il a, à cette occasion, mis l’accent sur la nécessité de respecter les délais de réalisation de ce mégaprojet stratégique, fixés à 30 mois, soulignant que l’avenir de l’Algérie est intimement lié à la mine de Gara Djebilet, laquelle permettra, a-t-il poursuivi, d’économiser trois milliards dollars de facture d’importation du fer. La voie ferrée Béchar-Tindouf-Gara Djebilet permettra d’acheminer plus de 140 tonnes de minerai de fer quotidiennement du gisement de Gara Djebilet.
M’hamed Rebah
