À moins d’un mois du moi sacré, les « charognards » tentent de faire main basse sur le marché de la viande importée en imposant des prix exorbitants pour le gain facile. Sauf que les autorités publiques anticipent cette situation et mettent les spéculateurs dans leur collimateur.
Quelques jours après sa première mise en garde à l’encontre des spéculateurs et manipulateurs des prix des produits alimentaires de première nécessité, lors du lancement à Alger de la 3e édition du Salon international « Bevalg », le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a profité de son passage jeudi à Ouargla, pour réitérer cet engagement de l’État à « frapper d’une main de fer quiconque augmentera les prix au-delà du prix fixé par les plus hautes autorités du pays ». En visite de travail à Ouargla, à l’occasion de l’inauguration du supermarché « Trumarket », le ministre a indiqué que « l’Etat ne tolérera pas ceux qui manipulent les prix de la viande importée ». Tayeb Zitouni a rappelé dans ce sens que l’État « avait accordé d’importantes facilitations fiscales au bénéfice des importateurs », appelant ces derniers à « veiller à ce que les produits de base « parviennent aux citoyens à des prix raisonnables et spécifiés ». Dans le même contexte, Tayeb Zitouni a confirmé que « son secteur encourage et soutient des investissements dans la construction de grands espaces commerciaux », considérant qu’il s’agissait d’un « moyen important pour moderniser les pratiques commerciales et améliorer les services fournis par les commerçants au profit des citoyens ». En effet, Zitouni avait fait savoir la semaine écoulée, à la Safex d’Alger, qu’en tant que tutelle, le ministère « soutiendrait tous les producteurs participant à la création de la richesse et des chaînes de valeur », tout en insistant sur les « sanctions sévères que l’autorité appliquerait à l’encontre des gens qui veulent profiter du mois du Ramadhan, en augmentant les prix ». Depuis Ouargla, il a souligné que le nombre de grands espaces commerciaux « devrait être augmenté, dans les grandes villes, notamment à Ouargla », de manière à « fournir des produits de qualité à des prix raisonnables aux consommateurs, de manière à les mettre en relation directe avec les producteurs ». À la Safex d’Alger, Zitouni avait annoncé que son département « ne tolérera aucune augmentation ou révision à la hausse des prix de produits alimentaires, même ceux non subventionnés, sans l’aval des services du ministère du Commerce ».
Hamid Si Ahmed
