Accueil ACTUALITÉ BANQUES : 51% des crédits d’investissement vont au privé

BANQUES : 51% des crédits d’investissement vont au privé

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Rachid Belaïd, délégué général de l’ABEF

Les banques maintiennent leur financement de l’économie nationale.
Le montant des liquidités dont disposent, notamment, les banques publiques leur permettent de répondre à ce besoin de financement dans tous les domaines. Le délégué général de l’Association des banques et institutions financières (ABEF), Rachid Belaïd, l’a confirmé hier à un confrère, à travers deux chiffres: 75 % des crédits accordés par les banques sont destinés à l’investissement et 51% de ces crédits d’investissement ont été orientés vers le secteur privé. Le délégué général de l’ABEF a évoqué l’ouverture prévue du capital de deux banques publiques. Cette opération vise à stimuler les échanges à la Bourse algérienne, a-t-il dit, précisant que l’ouverture du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA) aura lieu en juin prochain. L’intérêt accordé par l’ABEF au financement de l’économie algérienne est illustré par la convention-cadre qui a été signée le 4 décembre 2023, à Adrar, entre le ministère de l’Agriculture et du développement rural et l’ABEF, visant à généraliser le financement des investissements agricoles, ruraux, forestiers et les industries agroalimentaires. La convention a été signée par la directrice de la programmation et de l’appui économique au ministère, Mme Souad Assaous, et le délégué général de l’Association, Rachid Belaid, en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, et ce, en marge de la rencontre nationale sur l’investissement agricole, organisée sous le thème « l’agriculture au Sud, un atout majeur pour notre sécurité alimentaire », sous le haut patronage du président Abdelmadjid Tebboune. Il s’agit de concrétiser les recommandations des Assises nationales de l’agriculture tenues le 28 février 2023, relatives au renforcement de la sécurité alimentaire, l’encouragement de l’investissement dans les grands projets agricoles au Sud et aux Hauts-plateaux et au renforcement du partenariat. Pour sa part, le président de l’ABEF, Lazhar Latrach, avait déjà eu, dans un entretien accordé à un confrère en mai dernier, à rassurer les investisseurs sur les capacités des banques. Elles ont des liquidités et de l’expertise pour financer l’économie nationale, y compris les grands projets programmés par le gouvernement et qui vont créer des postes de travail, comme le projet de Gara Djebilet, les projets de construction de véhicules, avait-il dit. Plus spécialement, avait-il précisé, les six banques publiques sont solides et ont une capacité de financement qui dépasse les 75 % de l’économie, et sont en mesure de satisfaire la demande des investisseurs algériens qui ont des projets de production de produits destinés au marché intérieur ou de produits pour l’exportation. Le montant des crédits accordés dépassait alors les
10 000 milliards DA, en progression par rapport aux années passées, ce qui exprimait, d’après lui, une dynamique chez les banques, ce qui  est un signe positif, avait-il estimé.
Il avait prévu qu’en 2023 et en 2024, les crédits qui seront accordés à l’économie nationale augmenteront de 15 à 20% par rapport aux années précédentes. Dans les détails, en 2022, les crédits au secteur public ont été de plus de 4 400 milliards DA et ceux accordés au secteur privé ont dépassé les 4600 milliards de DA. Le président de l’ABEF avait fait référence à une réunion tenue le 4 mai 2023, par le ministre des Finances avec l’ensemble du secteur bancaire, notamment à propos des opérations de financement de l’économie. Depuis 2020, toutes les opérations de financement sont effectuées selon les règlements des banques, aucun dossier ne passe de façon suspecte, avait souligné Lazhar Latrach. Pour les spécialistes, le nouveau Code des investissements accorde de nombreuses incitations et avantages fiscaux et douaniers très intéressants pour les investisseurs mais aussi pour les banques.
M’hamed Rebah

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