Accueil À LA UNE RELATIONS ENTRE L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE : Vers le dégel ?

RELATIONS ENTRE L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE : Vers le dégel ?

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Un site espagnol d’information en ligne, Al Confidential, croit savoir que l’Algérie mettrait fin à 19 mois de crise avec l’Espagne par l’envoi prochain d’un nouvel ambassadeur à Madrid. Citant des sources proches des relations entre les deux pays, le journal numérique espagnol prévoit que ce retour à la normale diplomatique entraînerait la levée progressive du veto sur les exportations espagnoles vers l’Algérie, qui sont aujourd’hui quasi inexistantes, précise-t-il. Il rappelle que la crise bilatérale a été provoquée par la lettre de Pedro Sánchez à Mohamed VI du Maroc, qui dure depuis 19 mois. Ce n’est pas la première fois que des médias laissent croire que les relations entre les deux pays pourraient revenir à la « normale » dans « les meilleurs délais ». On sait, par ailleurs, que le gouvernement espagnol a longtemps fait pression sur l’Union européenne pour qu’elle intervienne dans la relation bilatérale entre l’Algérie et l’Espagne, sous prétexte que la politique commerciale de l’Espagne est commune avec l’UE. Ce qui ressort des réactions algériennes aux rumeurs sur cette question, est que, entre l’Algérie et l’Espagne, la situation pourrait revenir à la normale rapidement, si le gouvernement espagnol revenait sur son alignement sur la position marocaine sur le Sahara occidental. Car, c’est ce revirement, perçu comme geste hostile par Alger, qui a entraîné la décision annoncée le 8 juin 2022, par l’Algérie, de la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne. Y a-t-il du nouveau dans la position de Pedro Sanchez ? Une dépêche de l’APS le laisse penser. Le 22 septembre 2023, elle annonçait que le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est revenu sur son appui au pseudo « Plan d’autonomie » proposé par l’occupant marocain concernant le Sahara occidental, en affirmant depuis la tribune des Nations unies à New York, le soutien de son pays à « une solution politique acceptable par les deux parties, dans le cadre de la charte de l’ONU et des décisions du Conseil de sécurité », ce qui constitue un revirement évident face au régime du Makhzen. L’APS soulignait que Sanchez qui s’était plié auparavant au chantage du régime du Makhzen, est revenu sur ses précédentes déclarations en appelant, lors du débat général de la 78e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, à « une solution politique » au conflit en cours autour du Sahara occidental qui se poursuit depuis environ 48 ans, une solution qui soit « acceptable par les deux parties ». Le chef du gouvernement espagnol a mis l’accent sur le soutien de son pays à « une solution politique acceptable par les deux parties, dans le cadre de la charte de l’ONU et des décisions du Conseil de sécurité » et a, également, exprimé le soutien de l’Espagne aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général (SG) de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qualifiant ses efforts d' »action décisive » pour parvenir à une solution au conflit en cours au Sahara occidental. Il y a quelques jours, un communiqué du groupe Sonatrach a fait savoir que son P-DG, Rachid Hachichi a reçu le PDG de Naturgy, Francisco Reynes, au siège de la direction générale de Sonatrach en présence de représentants des deux compagnies. Les discussions ont porté sur « les relations de partenariat entre les deux entreprises qui s’inscrivent dans le cadre des contrats à long terme de vente et d’achat de gaz naturel », a précisé la même source qui indique qu’à travers ces contrats, « Sonatrach a démontré son rôle essentiel dans la sécurisation des approvisionnements en gaz vers l’Espagne et l’Europe de manière générale, s’agissant d’un fournisseur sûr et fiable ». « Compte tenu de ces relations historiques entre Sonatrach et Naturgy, les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions sur les sujets d’intérêt commun, notamment dans les domaines de l’approvisionnement en gaz naturel et des énergies nouvelles et renouvelables », a conclu le communiqué. Il y a lieu de croire que les relations algéro-espagnoles ont tendance à évoluer vers le dégel.
M’hamed Rebah

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