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RAYER GHAZA DE LA CARTE ET EXTERMINER LES PALESTINIENS : Les visées sombres de l’entité sioniste

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Des dizaines de Palestiniens innocents sont tombés en martyrs, et plusieurs ont été blessés, hier, dans les bombardements israéliens continus sur la bande de Ghaza et au cours des affrontements entre les habitants de la Cisjordanie et les forces de l’entité sioniste.

C’est le 26e jour consécutif de l’agression sioniste contre l’enclave de Ghaza enclenchée le 7 octobre dernier après l’opération Déluge Al Aqsa menée par le mouvement Hamas. L’aviation d’occupation a lancé une série de raids aériens à l’est de Khan Yunès dans les régions de Zinna et Qarara, faisant plusieurs morts et des dizaines de blessés. Les bombardements israéliens n’ont pas également cessé dans l’après-midi, ciblant une zone résidentielle dans le camp de réfugiés de Jabalia, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon des sources palestiniennes. Celle attaque meurtrière intervient après celle de la veille ayant visé le camp de réfugiés de Jabalai.

Massacre au camp de Jabalia
Avant-hier, et après le massacre de l’hôpital Al-Mamadani, perpétré il y a quelques jours et qui a fait des centaines de morts et de blessés parmi les personnes déplacées, l’armée sioniste a bombardé le plus grand camps de réfugiés de la bande de Ghaza de la partie orientale de la ville à savoir celui de Jabalia, ((116 000 réfugiés, selon le ministère palestinien de la Santé). Bilan : Des centaines de martyrs et de blessés. La plupart des résidents du camp sont déplacés des villes et villages situés dans le sud d’Israël, comme Ashdod, Jaffa, Lydda, Ramla et Bir.

Condamnations et indignations
Un acte criminel condamné par plusieurs pays et organisations. Le Conseil de coopération du Golfe, le Koweït, l’Égypte, le Sultanat d’Oman, le Venezuela, entre autres, ont condamné l’attaque israélienne contre le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, la qualifiant de  crime de guerre odieux.
L’Arabie saoudite a également condamné cette attaque. « Le royaume condamne et refuse les attaques répétées des forces d’occupation israéliennes contre des sites peuplés de civils et les violations continues des lois internationales et du droit international humanitaire » lit-on dans le communiqué de son ministère des affaires étrangères.
De son côté, la Ligue arabe par la voix de son secrétaire général Ahmed Aboul Gheït, a également condamné, mardi soir, les bombardements qui ont visé le camp de Jabalia.
« La conscience ne peut rester silencieuse sur ce qui se passe », a-t-il dit, tout en renouvelant son appel à l’arrêt immédiat des opérations militaires à Ghaza ». « Je suis désolé que le monde n’a pas pu vous protéger », a réagi le Premier ministre écossais, Hamza Yousef, condamnant le massacre commis par les forces d’occupation israéliennes.
La mort de milliers d’enfants à Ghaza ne peut pas être considérée comme un « dommage collatéral », a déclaré, par ailleurs, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) sachant que près de 70% des personnes tuées à Ghaza sont des enfants et des femmes. Un chiffre qui dépasse le nombre d’enfants tués chaque année dans les zones de conflit du monde depuis 2019, affirme la même source.

38 journalistes tués depuis le 7 octobre
La corporation des journalistes a payé un lourd tribut au cours de cette agression israélienne. Le Syndicat des journalistes palestiniens a annoncé, mardi soir, que le nombre de journalistes et professionnels de médias tués depuis le début de l’agression de l’armée sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, le 7 octobre dernier, s’est élevé à 38. « Les domiciles d’au moins 35 journalistes ont été bombardés » soulignant que « des dizaines de membres de leurs familles ont été tués ». En Cisjordanie, les forces importantes de l’armée d’occupation, ont pris d’assaut la ville de Jénine dans plusieurs directions. Des affrontements ont éclaté entre la population locale et les forces sionistes qui se sont soldés par la mort de plusieurs Palestiniens. Les forces israéliennes ont tiré des balles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes toxiques sur les citoyens et leurs maisons. Les forces d’occupation ont, par ailleurs, assiégé la maison de Jamal Haweel, membre du Conseil révolutionnaire du Fatah à Jénine après son intervention sur Al-Mayadeen TV.

L’armée sioniste intensifie les arrestations
Entre temps, la grève s’est étendue à tous les gouvernorats de Cisjordanie, y compris la ville d’El-Qods occupée pour dénoncer l’agression israélienne continue contre Ghaza et la Cisjordanie. La grève a touché tous les aspects de la vie, et les universités, les banques et les magasins ont été fermés, au milieu des appels à intensifier la confrontation avec l’occupation. Une manifestation a été également organisée devant le siège des Nations unies pour exiger une action visant à mettre fin aux massacres israéliens.
Parallèlement à la répression sanglante, l’occupation a intensifié ses arrestations et ses attaques contre les prisonniers. Plus de 1 850 arrestations ont été enregistrées, dont 51 femmes et 120 enfants, dont la grande majorité a été arrêtée après le 7 du même mois, selon le Centre palestinien d’études sur les prisonniers. « Ce grand nombre de détenus n’inclut pas les milliers de travailleurs de la bande de Ghaza, qui ont été arrêtés par l’occupation après le 7 octobre », et ne comprend, affirme la source, que les cas d’arrestation en Cisjordanie et à Al-Qods lors de raids sur des maisons, à travers des points de contrôle militaires, et ceux qui ont été forcés de se rendre.
La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers ont déclaré que les forces d’occupation israéliennes ont émis « 1 034 » ordres de détention administrative au cours du mois d’octobre, dont 904 contre de nouveaux détenus et 130 ordonnances de renouvellement.

Israël subit des pertes humaines et matérielles
L’armée israélienne qui s’est engagée depuis quelques jours dans des combats au sol dans l’intention de détruire le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, à travers la destruction de son gigantesque réseau de tunnels, appelé également le métro de Ghaza, s’est heurtée à une résistance farouche des combattants palestiniens de différentes factions. L’armée de l’occupation a subi des pertes humaines et matérielles. Le nombre de soldats israéliens tués dans les combats à Ghaza depuis, lundi, s’élève à 12 morts (13 selon la presse israélienne) et 17 blessés, dont 4 dans un état grave, selon les responsables israéliens. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a d’ailleurs reconnu que la guerre est difficile et sera longue, dans laquelle « Israël » subira des pertes douloureuses.
Les Brigades Al-Qassam du mouvement de Hamas qui contrôle la bande de Ghaza depuis 2006 ont annoncé qu’un missile antipersonnel avait été largué, via un drone, sur une force d’occupation à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Ghaza, affirmant également avoir détruit à l’aide d’un missile un véhicule des forces israéliennes qui avait pénétré à l’est du quartier d’Al-Zaytoun, dans le sud de Ghaza. La première attaque a été confirmée par les dirigeants israéliens. Les Houthis yéménites, ont affirmé de leur côté, avoir déjà lancé plusieurs missiles et drones vers le territoire israélien, tout en promettant de continuer leurs attaques contre l’État hébreu. Pour sa part, le secrétaire général du mouvement irakien Al-Nujaba, Cheïkh Akram Al-Kaabi, a annoncé que la Résistance islamique irakienne qui a déjà largué plusieurs missiles sur les bases militaires US dans la région dans le cadre du soutien à Ghaza a décidé de libérer l’Irak militairement. « Il n’y a ni arrêt, ni apaisement, ni recul» a-t-il dit.

Des blessés quittent Ghaza pour l’Égypte
Par ailleurs, des dizaines d’étrangers et de Palestiniens ayant de doubles nationalités (450 personnes) sont sortis, hier après-midi, de la bande de Ghaza vers le territoire égyptien. Cette opération a été suivie par l’évacuation à destination d’Égypte des dizaines de blessés (des cas critiques) de la bande de Ghaza. L’Egypte devrait recevoir 80 blessés palestiniens. Ils seront reçus dans des hôpitaux du Nord-Sinaï ( 300 lits) en plus de ceux de la réanimation, à l’hôpital de campagne de Cheikh Zuweid, qui a porté la capacité à 350 lits, et dans les hôpitaux des gouvernorats du canal dans la deuxième étape, tandis que la troisième étape comprend les hôpitaux centraux de la capitale et d’autres gouvernorats. Dans le même registre, le ministère égyptien de l’Industrie militaire, Mohamed Salah, a annoncé la création d’un hôpital de campagne produit par « Military Factory 200 » au terminal de Rafah, pour fournir les premiers secours aux blessés déplacés de Ghaza. L’hôpital sert d’unité médicale mobile temporaire en vue d’une intervention rapide sur le terrain auprès des blessés, affirme la source. . Il se caractérise également par la facilité de démontage, de montage et de transport d’un endroit à un autre. Il est composé de tentes et couloirs de repos, trois salles de réception, une salle de soins intensifs, une salle d’opération, un laboratoire d’analyses, une salle de radiographie.

Des Hôpitaux hors service
Ces transferts en Égypte pour soin, et l’installation des hôpitaux de campagne tombent à point nommé car le système de santé à Ghaza s’est effondré depuis plusieurs jours déjà et ne pouvant assurer leurs missions. Alors que 16 hôpitaux étaient hors service en raison des tirs israéliens et en l’absence du carburant, le dernier en date étant l’Hôpital de l’Amitié turque, voilà que les hôpitaux d’Al-Shifa et indonésien menacent de céder également en raison du quasi-épuisement du carburant, un désastre sanitaire sans précédent, sachant que 15 des 35 hôpitaux, et 51 des 72 centres de soins de santé primaires, avaient déjà cessé l’activité en raison des dégâts causés par les bombardements ou le manque de carburant alors que 24 hôpitaux du nord de la bande de Ghaza sont sommés d’évacuer les lieux (la capacité totale de ces hôpitaux est de 2 000 lits).

Encore des coupures de communication et d’internet
L’opérateur palestinien de télécommunications Paltel a annoncé, par ailleurs, une coupure « totale » des lignes téléphoniques et d’internet dans la bande de Ghaza. « Nous avons le regret d’annoncer aux compatriotes de notre pays bien-aimé une interruption totale des communications et des services internet à Ghaza », a indiqué Paltel sur le réseau social X (anciennement Twitter). Les communications et internet avaient déjà été coupées dans la bande de Ghaza vendredi alors que l’armée d’occupation poursuit ses intenses bombardements barbares sur le territoire palestinien, privant ses 2,4 millions d’habitants de contact. Elles ont été rétablies progressivement à partir de dimanche. Lors de cette première coupure, l’organisation Human Rights Watch (HRW), a averti que la coupure des communications et de l’Internet dans la bande de Ghaza, pourrait dissimuler « des atrocités de masse ». Pour sa part, l’ONG Amnesty international (AI) a affirmé que l’organisation « a perdu la communication avec ses employés à Ghaza ». De son côté, le service « NetBlox », qui surveille la connexion Internet, a évoqué « l’effondrement des communications dans la bande de Ghaza ». 8 850 Palestiniens ont été tués et plus de 24 000 blessés, dont 73% sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, et ce depuis le 7 octobre dernier, selon le dernier rapport du ministère de la Santé.
B. O.

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