Accueil À LA UNE GHAZA : Génocide sioniste à huis clos !

GHAZA : Génocide sioniste à huis clos !

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Jamais depuis le début de l’agression israélienne contre la population de la bande de Ghaza, soit depuis le 7 octobre dernier, les Ghazaouis n’ont vécu une série de bombardements aériens terrestres et maritimes combinés aussi intense et dense que la nuit dernière avec l’annonce du début d’une opération élargie. Dans la nuit de vendredi à samedi et durant de longues heures, l’artillerie de l’occupation a poursuivi les bombardements violents, intenses et ininterrompus sur des sites dans le nord de la bande de Ghaza, ciblant également les environs des hôpitaux d’Al-Shifa et indonésien, dans le centre de l’enclave. Les avions de l’occupation ont attaqué plus de dix fois les environs de ces deux hôpitaux, a rapporté l’agence de presse palestinienne. Dans cette opération, les forces de l’occupation ont mobilisé 100 avions de guerre. Selon l’agence Wafa, 377 personnes sont tombées en martyrs dans 53 massacres commis par l’armée d’occupation sioniste à Ghaza, et ce dans la nuit de vendredi à samedi. Hier encore, l’armée d’occupation sioniste a mené de nouvelles frappes aériennes, maritimes et terrestres sur toutes les zones de la bande de Ghaza visant notamment les bâtiments gouvernementaux, des habitations civiles et des terrains, causant un grand nombre de martyrs et de blessés », selon la même source. Les bombardements étaient concentrés à proximité de l’hôpital Al-Shifa ainsi que l’hôpital indonésien, au centre de la bande de Ghaza, à l’aide de bombes incendiaires au phosphore ».

La résistance tient en échec la tentative d’intrusion israélienne
Le mouvement de la résistance palestinienne Hamas qui, contrôle la bande de Ghaza depuis 2006, a riposté, de son coté, tout en promettant d’utiliser toutes ses forces pour répondre à cette agression. Chose promise chose due. En effet, les forces de l’occupation qui se sont introduites sur trois axes à Ghaza sont tombées dans des embuscades tendues par la résistance palestinienne sur plusieurs axes et ont subi d’énormes pertes humaines et matérielles, a annoncé le mouvement Hamas alors que des blessés ont été évacués par hélicoptère. Une information confirmée par les Brigades de A chahid (Martyr) Abou Ali Mustapha, la branche militaire du Front populaire de libération de la Palestine, qui ont déclaré que les forces israéliennes avaient subi de lourdes pertes parmi leurs soldats. « Cela explique l’état d’hystérie du fait que l’objectif est de prendre des vies humaines en utilisant des bombardements insensés et une puissance de feu excessive pour réduire les pertes de leur armée », ajoutent-elles, cités par le réseau d’information Al-Qods. Les brigades d’El Qassam ont, annoncé par ailleurs avoir arrosé de missiles la région asqualen occupée en réponse aux tirs israéliens contre les civils. « Israël n’a réalisé aucune victoire contre la résistance et sa tentative de pénétrer à Ghaza a échoué», ont déclaré de leur côté Saraya El Qods, l’aile armée du Jihad islamique palestinien (JIP).
S’agissant des prisonniers de guerre, Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, a expliqué dans une interview accordée à l’agence russe Novosti, que pour libérer les prisonniers militaires israéliens, il faudrait mener des négociations qui aboutiraient à un échange de prisonniers entre les deux parties. Pour ce qui est des civils, le dirigeant a assuré que Hamas est prêt à libérer tous les civils israéliens, assurant que les factions palestiniennes, dirigées par le mouvement Hamas, avaient capturé des centaines de soldats israéliens. Les dirigeants politiques des factions palestiniennes dont Hamdane l’un des dirigeants du mouvement Hamas ont lancé un appel pour tout palestinien ayant une arme à faire usage contre l’occupant sioniste. Par ailleurs, l’Arabie saoudite, a dénoncé toute opération terrestre menée par Israël, car cela menace la vie des civils palestiniens, explique-t-elle, tout en mettant en garde contre les violations injustifiées du droit international, assurant que cette attitude a de graves répercussions sur la stabilité, la paix et la sécurité régionales et internationales. Le président tunisien Kaïs Saïed a jugé de son côté, que pour beaucoup, se libérer de l’occupation est qualifié de terrorisme, alors que bombarder des maisons, des hôpitaux et commettre des meurtres sur des enfants et des femmes, ainsi que les abus et les déplacements sont devenus de la légitime défense.

L’armée sioniste impose le black-out à Ghaza
Au cours de cette opération, l’armée sioniste a coupé également les communications (radio, cellulaire) et le réseau internet prélude à un génocide à huit clos et dans une tentative de couper la population ghazaouie avec l’extérieur.
Le Croissant rouge palestinien a été le premier à avoir alerté sur la perte de contact avec son centre d’opérations et toutes ses unités dans la bande de Ghaza. Cela « affecte le numéro central d’urgence 101 et entrave l’accès des ambulances aux blessés », a –t-il annoncé sur X. L’organisation mondiale de la santé OMS a également affirmé avoir perdu tout contact avec son équipe à Ghaza. Le Croissant rouge turc s’est coupé aussi de son équipe à Ghaza.
La coupure des communications et de l’Internet dans la bande de Ghaza, pourrait dissimuler « des atrocités de masse », a réagi, dans un communiqué publié hier, l’organisation Human Rights Watch, (HRW). Selon Déborah Brown, responsable de cette ONG, l’absence d’information pouvait servir de « couverture pour les atrocités massives et contribuer à l’impunité pour les violations des droits de l’homme » commises par les forces de l’occupation sioniste. Pour l’ONG Amnesty International (AI) qui dit avoir perdu la communication avec ses employés à Ghaza », cette coupure de communication « signifie qu’il sera de plus en plus difficile d’obtenir des informations et des preuves nécessaires concernant les violations des droits de l’Homme et les crimes de guerre commis (par l’entité sioniste) contre les civils palestiniens à Ghaza, et d’entendre directement ceux qui sont victimes de ces violations », tout en appelant à l’arrêt de l’agression sioniste anarchique.
De son côté, le service « NetBlox », qui surveille la connexion Internet, a évoqué « l’effondrement des communications dans la bande de Ghaza ». Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), plusieurs agences des Nations unies ont perdu le contact avec leurs équipes à Ghaza.
Pour résoudre la question des communications à Ghaza, le ministère palestinien de la communication, a demandé à l’Egypte de renforcer le réseau de diffusion.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé, avant-hier, le projet de résolution présenté par la Jordanie portant protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires, appelant à une pause humanitaire.
Outre les bombardements au quotidien, semant la mort et la désolation sur toute la bande de Ghaza, l’Etat sioniste a également imposé un blocus total sur l’enclave. Ni eau, ni électricité, ni médicaments et encore moins de carburant.
Cette punition collective infligée à la population de Ghaza a causé l’effondrement du système de santé dans l’enclave annoncé officiellement en raison surtout du manque de carburant. Si les aides humanitaires ont été autorisées du moins pour la population du sud de la bande, le carburant reste toujours frappé d’interdiction. Pour mettre fin à cette situation, 25 membres du congrès américain du parti Démocrate demandent l’approvisionnement des hôpitaux en carburant pour faire fonctionner les appareils de respiration artificielle ainsi que les couveuses et les stations d’épuration de l’eau à Ghaza dans le cadre des aides humanitaires. Des appels avaient été déjà lancés par plusieurs parties pour inclure le carburant dans les aides acheminées.

Mobilisation mondiale pour la Palestine
Plusieurs capitales à travers le monde ont connu, dans la nuit de vendredi à samedi, quelques minutes après que l’information sur la coupure des communications et de l’internet à Ghaza et l’intensification des bombardements ait circulé, des manifestations grandioses pour dénoncer l’agression israélienne et affirmer leur soutien aux Palestiniens que l’État sioniste tente d’isoler pour commettre son massacre loin des projecteurs.
Les marches et manifestations nocturnes ont eu lieu en Jordanie, en Turquie notamment à Istanbul ou les manifestants ont dénoncé l’agression israélienne, appelant leur gouvernement à rompre les relations avec Israël, au Maroc précisément à Casa et Tanger, au Liban, en Tunisie, au Pakistan, aux États-Unis.
Hier encore la France, Londres, ont vécu également des manifestations de soutien. Une manifestation qui a réuni un million de personne a marqué également la Turquie à l’appel de son président Recep Tayyip Erdogan.
B. O.

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