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IL FAIT L’OBJET D’UNE ENQUÊTE SUR L’UTILISATION DU FONDS MARIANNE DOTÉ DE 2,5 MILLIONS D’EUROS : Mohamed Sifaoui rattrapé par la justice française

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Dans son édition d’hier mardi, le magazine français Marianne annonçait qu’une perquisition de la police avait ciblé, dans la journée,  le domicile du journaliste franco-algérien, ancien dirigeant de la principale association (l’Union des Sociétés d’Éducation Physique et de Préparation Militaire (USEPPM), ayant reçu des fonds pour lutter contre le séparatisme.

Le préfet Christian Gravel, qui a démissionné de son poste de secrétaire général du  CIPDR (Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation), dès sa mise en cause par les enquêtes sénatoriales, parlementaires, de presse et de police,  en cours sur l’utilisation du Fonds de Marlene Schiappa, a vu, lui aussi, son domicile fouillé par la police. Il faut rappeler, dans ce cadre, que les enquêteurs fouillent pour retrouver des traces de paiement occultes à partir de ce fonds créé au lendemain de l’assassinat, le 16 octobre 2020,  du professeur d’Histoire-géographie, Samuel Paty par un jeune Tchéchène, Abdoullah Anzorov. Marianne rappelle que, « présenté à tort comme un fonds nouveau, le fonds Marianne s’est le plus souvent substitué à des financements préexistants. Une réalité qui tranche avec la communication réalisée au lancement du fonds » et présenté comme une arme de plus dans la lutte contre le séparatisme et la radicalisation qui touche de nombreux jeunes français aussi bien des banlieues que ceux des grandes villes.  À mesure que les enquêtes concernant l’utilisation des fonds avancent les soupçons sur l’utilisation douteuse de l’argent public se précisent, visant l’un des plus gros bénéficiaires (l’USEPPM de Mohamed Sifaoui), ainsi que les acteurs gestionnaires du fonds, et le cabinet de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, co-décisionnaire dans l’attribution des subventions. «Mardi soir, Christian Gravel, secrétaire général du CIPDR et pilote du fonds Marianne, a annoncé sa démission, après sa mise en cause dans le rapport de l’IGA (l’Inspection générale de l’administration) », a indiqué le quotidien Marianne. Le journal rappelle que, au -delà du scandale qui secoue le proche entourage de Marlene Schiappa, les auditions de la commission d’enquête sénatoriale permettent aussi d’éclairer le fonctionnement d’un fonds qui n’a en réalité que le nom, et qui s’est surtout apparenté à une opération de communication et à un recyclage de subventions préexistantes. « Après l’assassinat de Samuel Paty, c’était un peu un coup marketing pour dire : “regardez, le gouvernement fait quelque chose”», concède le responsable d’une des associations bénéficiaires de ce fonds de 2,5 millions d’euros, dont l’annonce du lancement a été faite le 20 avril 2021, par Marlène Schiappa avec comme objectif de promouvoir les valeurs de la République et lutter contre le séparatisme.

Co-dirigeant de l’USEPPM
Mohamed Sifaoui était le co-dirigeant de l’Union des Sociétés d’Éducation Physique et de Préparation Militaire (USEPPM), principale association mise en cause dans cette affaire qui avait reçu une dotation de 355 000 euros. Cette société à la gestion controversée est dans le viseur de la commission d’enquête du Sénat, mais fait aussi l’objet d’une information judiciaire ouverte au Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de détournement de fonds publics. L’enquête préliminaire ouverte par le parlement avait fait ressortir que 80 % de la quote-part versée à l’association était réservé au paiement de salaires, ce qui ne laissait qu’un infime montant pour financer des actions, une situation qualifiée d’ambigüe et de bizarre par les enquêteurs qui soupçonnent l’existence de salaires fictifs. Il faut, précise-t-on, dans ce cadre, que Marlene Schiappa s’est défaussée, depuis le début de l’affaire du fonds Marianne,  sur les gestionnaires de ce fonds affirmant qu’elle n’est, en aucun cas, responsable des dysfonctionnements, ce que certains analystes ont qualifié de véritable lâchage de Mohamed Sifaoui et son association par les proches de Schiappa et du président français Macron. À noter que Mohamed Sifaoui est également directeur de communication du club de football SCO Angers, une désignation qui n’est pas du goût des supporters qui ont estimé qu’un homme qui est sous protection policière ne peut pas défendre les intérêts d’un club ou de ses supporters.
Slimane B.

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