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BACCALAURÉAT 2023 : Candidats enthousiastes et ambiance bon enfant

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Près de 800 000 candidats ont achevé hier la première journée des examens du baccalauréat dans sa session 2023. C’est à partir du centre d’examen « Chahid Merkhoufi Houcine » à Ouargla, que le ministre de l’Éducation nationale Abdelhakim Belabed a donné le coup d’envoi des examens. Accompagné du wali d’Ouargla, Mustapha Aghamir il a procédé à l’ouverture des plis contenant les sujets de l’épreuve de la langue et la littérature arabe, filière génie électrique.

Les épreuves du baccalauréat se sont déroulées dans une ambiance enthousiaste montrant des candidats déterminés à réussir. Malgré le trac ressenti, car il s’agit du Bac et la peur est là quel que soit le niveau de l’élève, les lycées ont connu tôt ce matin un début d’affluence des candidats accompagnés de leurs parents pour les encourager dans cette étape cruciale de leur vie scolaire, l’examen du Baccalauréat, a-t-on constaté. À leur accès au centre d’examen à 07h30, les candidats ont présenté leurs convocations et cartes d’identité et ont été minutieusement fouillés par les agents mobilisés à cet effet, avec un appareil de détection des fréquences des téléphones portables. Le ministre avait affirmé que toutes les mesures sont prises pour garantir le bon déroulement de ces épreuves, rassurant notamment que les sujets seront dans le cadre des cours dispensés en présentiel dans les établissements durant l’année scolaire. Affirmant par ailleurs que les centres sont sécurisés par la mise en place d’un dispositif spécial par le commandement de la Gendarmerie nationale et la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) afin d’assurer le bon déroulement des examens et la fluidité du trafic routier, notamment au niveau des routes et des axes menant vers les centres d’examen. La Protection civile a mis en place notamment un dispositif composé de 18 550 agents d’intervention tous grades confondus et 1 414 ambulances. Le dispositif prévoit « le déploiement d’unités fixes et mobiles pour garantir une sécurité de proximité efficace et efficiente ». Il repose également sur la sécurisation des centres d’examen et leurs périmètres, l’accompagnement et la protection de l’opération de distribution des sujets des épreuves à partir des directions de l’éducation jusqu’aux centres d’examen, outre la protection des sujets transportés par voie aérienne au profit des centres situés dans les régions sahariennes et la sécurisation du transport des copies des réponses à partir des centres d’examen aux centres de correction. Ces opérations seront accompagnées d’activités de sensibilisation des candidats menées par des unités spécialisées de la Gendarmerie nationale, des unités de sécurité routière et des brigades de protection des mineurs. Le Commandement de la GN rappelle que le numéro vert 1055 reste à la disposition des citoyens pour toute demande de secours, d’assistance ou d’intervention, ainsi que la page Facebook « Tariki » pour consulter l’état des routes durant les jours d’examen, conclut le communiqué. Belabed avait mis l’accent, sur la coordination des efforts entre le ministère et les partenaires sociaux, dont les parents d’élèves, étant une partie intégrante du secteur, dans l’objectif de contribuer à sa stabilité et au succès des examens scolaires nationaux. Répartis dans 2674 centres sur l’ensemble du territoire national, c’est 790.515 candidats dont 269.539 libres, les examens s’étaleront du 11 au 15 juin, dans les six filières, à savoir sciences de la nature et de la vie, mathématiques, mathématique-techniques, gestion et économie, langues étrangères et philosophie. Par ailleurs, concernant le nombre de candidats aux besoins spéciaux, Belabed a indiqué que «671 se présenteront au baccalauréat ». Pour les candidats ayant une déficience visuelle, l’examen se fera avec la technologie du braille, tandis que d’autres mesures sont prises pour ceux ayant une déficience motrice. Belabed a insisté sur la climatisation notamment dans le Sud ainsi qu’au niveau des zones qui connaissent une température très élevée.

La triche est punie par la loi
La triche aux épreuves du baccalauréat est un délit passible d’un à trois ans d’emprisonnement et une amende de 100 000 à 300 000 dinars. Afin de lutter contre ce phénomène et assurer la crédibilité du Bac, le ministre avait rappelé les « fermes mesures dissuasives » prises contre les tricheurs. Le phénomène de la fraude dans les examens officiels est désormais limité, voire en voie de disparition, et ce, grâce aux textes juridiques promulgués ces dernières années et aux mesures strictes qui ont prouvé leur efficacité, le ministre a aussi souligné « l’engagement des services du ministère à faire face à tout ce qui pourrait perturber les élèves ». Il a également cité la mise en place, par le ministère de la Justice, d’une cellule de veille et de suivi au niveau de chaque cour, chapeautée par le Procureur général et comprenant, en tant que membres, le directeur de l’Education et les autorités sécuritaires et civiles concernées. Une application stricte des mesures disciplinaires à l’encontre des candidats pris en flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude. Ces derniers sont interdits de poursuivre l’examen. Des mesures strictes sont prises pour prévenir le phénomène de fraude et de fuite des sujets, notamment, à l’encontre de tout encadreur qui fait preuve de négligence dans l’exercice de ses fonctions, qu’il soit lié à la tâche de surveillance dans les salles d’examen ou au suivi des candidats à l’entrée et à la sortie des centres. Les chefs des centres de déroulement des examens sont instruits d’empêcher tout candidat de poursuivre l’examen en cas de « preuve avérée » ou de « tentative » de triche, de saisir les documents et moyens trouvés en sa possession et de rédiger un rapport sur l’incident. Afin d’assurer la crédibilité de cet examen décisif et d’éviter la fuite des sujets, le ministère a ordonné les chefs des centres d’examen de veiller au « suivi » de l’application de toutes les consignes liées à la surveillance, telles que la fouille à l’entrée des centres de déroulement des examens, le retrait de tous les outils, tels que les téléphones mobiles, documents ou cartables. Il est question également de la fouille des candidats « avant d’entrer et après avoir quitté les sanitaires et la clinique avec autorisation ». Instruction est donnée pour suivre le mouvement des candidats à l’intérieur du centre et de les empêcher de sortir avant que la moitié du temps officiel ne soit écoulée. Le ministre Belabed a insisté sur l’importance de l’implication de tous les acteurs concernés – candidats, enseignants, surveillants, responsables d’établissements – pleinement dans la mise en œuvre et le respect de ces nouvelles mesures, afin de garantir des examens équitables et transparents pour tous.

Près de 6 000 détenus passent le bac
D’une autre partie à Laghouat, le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion Said Zerb a supervisé le coup d’envoi des épreuves pour les détenus, depuis l’établissement de rééducation et de réinsertion à Bennacer Benchouhra. Zerb a affirmé qu’un nombre de 5 989 candidats dont 143 filles dans 48 établissements pénitenciers agréés comme centres d’examens par l’office national des examens et concours (onec), dans ce contexte il a notamment déclaré qu’au cours de l’année scolaire en cours, les candidats étaient encadrés par 1 104 enseignants dont 174 intégrés aux contrats de pré-emploi. Le même responsable a noté que pendant l’année scolaire 2022/2023, l’enseignement à distance a compté plus de 32 457 détenus tandis que 66 détenus sont en cycle universitaire.
M. Seghilani

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