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IMPORTATION DE VÉHICULES DE LUXE : Plus de 30 douaniers impliqués dans des actes de corruption

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Un méga-scandale, c’est ainsi que les commentateurs des médias ont qualifié l’affaire actuellement instruite par le juge d’instruction près la première chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed (Alger), qui a éclaboussé le secteur des Douanes.

Plus de 30 douaniers sont impliqués dans des actes de violation de la législation douanière, de surfacturation, d’évasion fiscale, d’abus de fonction, avantages indus, et autres. Il s’agit d’opérations frauduleuses liées à l’importation de voitures de luxe telles que Lamborghini, Porsche, Mercedes. Des sources médiatiques font état de la mise en détention de 13 douaniers, dont une femme tandis que d’autres, dont une femme enceinte, ont été placés sous contrôle judiciaire, et 12 agents de transit ont été mis en détention provisoire, après avoir été inculpés de chefs d’inculpation inscrits au Code pénal et à loi sur la Lutte et la prévention contre la corruption. Cette information prouve que la mafia et les fraudeurs  persistent dans leurs méfaits portant préjudice à l’intérêt national. Elle montre également que la lutte contre ces pratiques s’intensifie de plus en plus. Les « parasites » de la sphère informelle sont traqués, par les différents services concernés qui s’appuient sur les nouvelles lois destinées à protéger les droits des consommateurs, l’économie nationale, tout en renforçant la confiance des investisseurs locaux et étrangers qui souhaitent faire leurs affaires en Algérie. Dans cet esprit, en avril dernier, le directeur du contentieux et de l’encadrement des recettes des Douanes à la Direction générale des Douanes, le contrôleur Mihafdi Reda, a annoncé le lancement,  le 5 juillet prochain, du nouveau système d’information des Douanes qui permettra de faciliter les opérations de dédouanement, de renforcer la transparence et de développer les moyens de lutte contre la fraude et la contrebande et donner plus d’efficacité à la lutte contre la criminalité, notamment en ce qui concerne la surfacturation et le détournement d’argent. Tout récemment, la Direction générale des Douanes (DGD) a annoncé un mouvement partiel, ayant inclus des changements et des nominations, dans le corps des cadres supérieurs relevant des services extérieurs des Douanes algériennes. Ces nouvelles nominations s’inscrivent, selon la DGD, dans le cadre du « mouvement périodique des cadres de la Douane algérienne visant à impulser une nouvelle dynamique et à améliorer la performance des services de douanes au niveau national ».  Il y a deux mois, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, le président Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions à l’effet de concrétiser le projet de numérisation des Domaines, des Impôts et des Douanes, dans un délai de six mois au maximum. En même temps que la numérisation, et pour mettre fin au fléau de la corruption, le secteur de l’enseignement devra renforcer dans ses programmes, l’éducation civique et lui donner une orientation qui permette la formation d’un citoyen soucieux de l’intérêt général et pas seulement de son bien être individuel. Depuis le début des années 1980, dans la foulée des premières opérations de libéralisation de l’économie, les fléaux de la fraude et de la malversation ont marqué les mentalités des personnes vulnérables à la tentation de la malhonnêteté dans toutes sortes de transactions. Progressivement, des mafias se sont constituées dans les secteurs propices à l’enrichissement rapide. Ces mafias sont parvenues à prendre des positions dominantes et à entraîner le pourrissement de très larges pans de la société algérienne. Elles ont influencé une catégorie d’Algériens qui n’avaient plus qu’un but: s’en mettre plein les poches, quels que soient les moyens, y compris par la corruption et le détournement des deniers et des biens publics, dans le but d’acquérir un mode de consommation copié sur celui des personnes les plus riches à l’étranger (résidences et véhicules de luxe, voyages…), d’étaler leurs richesses de façon ostentatoire et aussi d’alimenter illicitement leurs comptes à l’étranger. Ce comportement-véritable fléau- est en contradiction totale avec les valeurs morales qui ont animé les moudjahidine qui ont libéré le pays de la domination coloniale.
M’hamed Rebah

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