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DANS UNE CONFÉRENCE DÉBAT À L’OCCASION DU 1ER MAI : Le FFS planche sur la situation sociale

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Le FFS a organisé, hier, en son siège sis à Alger une conférence débat à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs qui coïncide avec le 1er mai de chaque année consacrée à la situation sociale qui prévaut dans le pays pour un rendez-vous animé par plusieurs intervenants entre syndicalistes et économistes. Dans son intervention axée essentiellement sur le pouvoir d’achat, Moussa Boukrif, professeur en économie a relevé une dégringolade de celui-ci pour plusieurs raisons notamment l’augmentation des prix induite par les retombées de la guerre en Ukraine et la hausse des prix de navigation comme facteurs externes, d’un côté. D’un autre côté, notamment sur le plan interne, il a cité les spéculateurs ou la multitude des intervenants qui provoquent des pénuries et, par conséquent, la hausse des prix, assurant qu’il s’agit ainsi et surtout d’un problème de régulation du marché. Dans ce cadre le professeur a cité notamment les récentes pénuries de l’oignon qui faute d’une réelle politique d’accompagnement des agriculteurs pour garantir leurs bénéfices beaucoup d’entre eux ont abandonné cette filière ce qui provoqué des pénuries sur le marché national suivie évidemment par la hausse des prix. Pour remédier à cette situation, il préconise l’instauration des coopératives et la planification pour situer les besoins internes et même les exportations du moins pour l’année à venir. Il est aussi question estime l’économiste de management et de comptabilité analytiques.
Présent également à cette rencontre, le docteur Lyes Merabet, président du SNPSP, s’est focalisé tout au long de son intervention sur la nouvelle loi adoptée sur l’exercice du droit syndical en Algérie. Le syndicaliste a surtout regretté « l’absence d’une réelle concertation dans l’élaboration de cette nouvelle loi ». Merabet a évoqué une batterie de mesures contenues dans la nouvelle qui tendent, selon lui, à « empêcher les Algériens d’exercer » leur droit syndical à travers notamment des restrictions et des interférences dans l’activité syndicale en citant notamment les articles 30, 38 et bien d’autres contenus dans la nouvelle loi qui portent notamment sur la représentativité, l’obligation de la remise du bilan financier, les conditions de la création de syndicats ou les quotas (jeune et femme) qui doivent figurer dans la composante des syndicats et la présentation d’une copie du règlement intérieur aux autorités.
Pour sa part, Boudiba Messaoud du Cnapest, a estimé que le travailleur algérien vit « dans des conditions difficiles » avec notamment l’augmentation des prix impactant son pouvoir d’achat. Il a également évoqué ce qu’il qualifie de « nouvelles restrictions » sur l’exercice syndical. Cette conférence a connu également l’intervention de Abdenasser Benmihoub docteur en droit des affaires, conférencier et avocat.
Ce dernier a surtout plaidé pour la nécessité de la concertation dans l’élaboration des textes de lois et l’élaboration des textes d’applications. Nourreddine Bouderba, ancien syndicaliste et expert dans les affaires sociales, a axé son allocution sur les subventions, et les transferts sociaux.
Brahim O.

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