Apparemment «le commandeur des croyants», le roi marocain Mohammed 6, est à mille lieues des difficultés de ses sujets.
La cherté de la vie, les conditions sociales difficiles dans lesquelles sont plongées des pans entiers de la société marocaine, la crise économique, l’entrisme sioniste qui est en train de prendre le contrôle des institutions de son pays, il n’en a cure.
Fidèle à sa tradition de protecteur des pervers et des criminels de tous bords, il vient de décider de prendre en charge la facture de la défense de son ami, et non moins pervers lui aussi, le chanteur Saad Lamjarred, condamné pour viol à six ans de prison ferme par un tribunal français. Il aurait même décidé de financer une campagne de lobbying visant à obtenir sa libération après un appel au tribunal de seconde instance. Et le roitelet Alaouite n’est pas à sa première incartade lui qui a désorienté ses sujets par ses largesses à l’endroit des pervers et des pédophiles. Les Marocains ont encore en mémoire, la mesure de grâce qu’il avait prononcée, en 2012, en faveur de Daniel Galvan Vina, un espagnol âgé de 63 ans , condamné à trente ans de prison par un tribunal marocain pour des actes de pédophilie et le viol de 11 enfants mineurs. La mesure qui avait suscité la colère du peuple marocain, jugée contraire aux droits des victimes, avait poussé des milliers de Marocains à descendre dans la rue pour la dénoncer et appeler le roi à l’annuler. À cette époque le cabinet du palais avait justifié cette mesure, saugrenue et illogique, par une méprise qui avait conduit à l’élargissement du pervers qui avait rejoint l’Espagne mais qui n’avait jamais depuis, fait l’objet d ‘une demande d’extradition pour purger sa peine au Maroc. L’autre affaire dans laquelle s’était illustré le roi du Maroc est celle de Philippe Servaty, un belge, qui était employé en qualité de journaliste-reporter, au service économique du quotidien bruxellois Le Soir. Ce dernier accusé d’avoir violé et filmé de nombreuses jeunes femmes marocaines en 2005, avait bénéficié de soutiens proches du palais royal pour fuir le Maroc et échapper à la justice. Et le comble dans cette histoire, connue au Maroc sous l’appellation de « Bnat CD », est que la justice de M6, avait jugé et condamné les victimes à des peines de prison allant de 18 mois à 5 ans de prison ferme. Le gouvernement marocain n’avait osé aucune action pour tenter de faire extrader ce pervers et il aura fallu une mobilisation des Marocains de Belgique et d’Europe et près d’une dizaine d’années plus tard, pour le voir condamné par un tribunal belge au mois de février 2012 à 18 mois de prison avec sursis, un verdict qui avait suscité l’ire de la défense des victimes et des associations qui s‘étaient constituées partie civile, mais qui n’a pas fait bouger le roi ou son gouvernement. En volant au secours de Saad Lamjarred, M6 s’est révélé comme un récidiviste qui offre ses largesses aux plus pervers et à ceux qui ont nui à l’honneur et à la dignité des petites gens du Maroc.
Ce n’est pas nouveau pour lui, lui qui s‘est détourné depuis plusieurs mois des aspirations de ses sujets qui voient leur pouvoir d’achat rogné par une inflation galopante et par l’action inefficiente d’un gouvernement hybride où se côtoient les islamistes et les défenseurs d’une bourgeoisie sauvage. Sourd aux appels au secours de son peuple, M6, s’offre la belle vie et le farniente chez son ami Ali Bongo, un autre dictateur, déclaré persona non grata dans certains pays et qui navigue lui aussi à contre-courant de son peuple marqué par une famine endémique.
Slimane B.