La présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, a affirmé, que la mise en œuvre de la stratégie nationale élaborée par son instance et devant être lancée d’ici la fin du premier trimestre de l’année en cours, « requerrait l’adhésion de l’ensemble des forces vives et actives de la société » indiquant qu’il y a eu 466 signalement d’affaires de corruption et des procédures ont été engagées pour 46 affaires depuis la création, en juillet 2022, de l’institution qu’elle préside.
Mme Mesrati a précisé que le succès de cette stratégie, indissociable du processus intégré d’exécution et de suivi des mesures de consolidation de la transparence et de la lutte contre la corruption à l’échelle institutionnelle et sociétale, « requiert l’adhésion de toutes les forces vives et des différentes parties concernées au sein de la société ». Expliquant que la stratégie repose sur « cinq axes fondamentaux incluant notamment la moralisation de la vie publique, le renforcement de la transparence, la récupération des avoirs, la consolidation des compétences des instances de contrôle, de la société civile et de la presse ». La présidente de La Haute autorité de prévention contre la corruption a déclaré avoir reçu 466 signalements concernant des affaires de corruption, lesquels seront examinées, par « une cellule de suivi composée de juristes et d’experts dans différents domaines économiques ». Elle a fait savoir que parmi les 466 signalements en question, dont 177 alertes anonymes ont été archivées sans suite, à cause de la non-conformité aux conditions du signalement. Dans le même contexte, le lancement de plusieurs plateformes électroniques pour recevoir les signalements des citoyens et les déclarations de biens, appelant à « la contribution du citoyen dans la bataille de lutte contre la corruption ».
Mme Mesrati a rappelé à travers les ondes de la radio que la Constitution de 2020 avait conforté davantage le système juridique et institutionnel lié à la transparence, à la lutte et à la prévention de la corruption, en hissant l’instance nationale de prévention au rang des organes de contrôle, tout en lui conférant de plus larges prérogatives.
À l’échelle internationale, elle est revenue également sur la contribution de l’Algérie à l’élaboration et à la ratification de plusieurs conventions régionales et internationales, formulant le vœu de voir l’expérience de l’Algérie en matière de lutte et de prévention contre la corruption s’ériger en « modèle à suivre aux plans régional et international ».
M.Seghilani