La réhabilitation du chemin des touristes de Constantine, un monument phare du tourisme local, sera effectuée « par section », a indiqué lundi à partir de cette wilaya, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi.
Sur site, le ministre qualifiant de « très difficile » et « délicat » ce circuit touristique, long de 2,5 km avec une largeur de 1,5 mètre, a indiqué que sa réhabilitation « sera lancée par étape » pour permettre aux constantinois et aux touristes de commencer à apprécier dans les meilleurs délais cette curiosité, en attendant l’achèvement de l’ensemble des sections.
Les travaux de réhabilitation seront lancés à partir des sections où il n’y a pas de contraintes techniques, a souligné le ministre, précisant que le chemin des touristes, un passage accroché à la paroi des rochers, au-dessous du Rummel, est fragmenté en
13 sections indépendantes. Les autorités locales ont procédé récemment à la résiliation du contrat avec le bureau d’étude SAPTA, qui était chargé de l’élaboration de l’étude de réhabilitation pour non respect des engagements et l’ont remplacé par un autre bureau d’étude qui s’attèle à achever l’étude dans les meilleurs délais possibles (l’étude affiche un taux d’avancement de 90%), a fait savoir le ministre. Lancée dans le cadre des préparatifs de l’évènement Constantine capitale de la culture arabe 2015, la réhabilitation du chemin des touristes a connu un « grand retard » pour, entre autres, des raisons techniques, a souligné le ministre qui a réitéré l’engagement de l’État à mettre en valeur ce chemin des touristes, œuvre de l’ingénieur-constructeur Frédéric Rèmes, construit entre 1843 et 1895. Fermé en 1958, consécutivement à d’importantes crues qui avaient durablement affecté les bains romains dénommés « Bains de César », un lieu très apprécié à l’époque par les visiteurs, ce site a été asphyxié par des amas de déchets et le déversement des eaux usées qui ont délabré ses espaces verts et ses jardins suspendus, a-t-on rappelé.