Accueil ACTUALITÉ SÉCURITÉ, LUTTE ANTI-TERRORISTE ET MIGRATION : Darmanin et Merad pour doper la...

SÉCURITÉ, LUTTE ANTI-TERRORISTE ET MIGRATION : Darmanin et Merad pour doper la coopération algéro-française

0

Accompagné de son épouse, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est en Algérie depuis vendredi pour une visite de travail qui s’achève aujourd’hui.

Les médias français qui ont donné cette information ont fait savoir que le programme de la visite a prévu une rencontre entre le ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Merad, et son homologue français, Gérald Darmanin, pour discuter des questions de coopération en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et dans le domaine migratoire.
À l’occasion de sa visite en Algérie, Gérald Darmanin se rendra à Mostaganem où est né son grand-père, ont indiqué les mêmes sources. On sait que le contexte des relations algéro-françaises s’est amélioré depuis la visite du président Emmanuel Macron en août dernier, avec la mise en évidence de l’orientation commune que l’Algérie et la France veulent donner à leurs relations, soulignée par le Président Abdelmadjid Tebboune dans sa déclaration à la presse, à l’issue d’un entretien avec son homologue français : « établissement d’un partenariat global d’exception conformément aux principes du respect et de la confiance mutuels et l’équilibre des intérêts entre les deux Etats ». Pour rappel, le président Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé avec le président Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays, une première du genre à ce niveau depuis l’indépendance.  Le président Macron était accompagné de la ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’Intérieur. Il y a eu ensuite, en octobre, la visite à Alger de la Première ministre française, Elisabeth Borne, pour son premier déplacement officiel à l’étranger depuis sa nomination, qui a inauguré ainsi pratiquement la nouvelle page des relations entre l’Algérie et la France. Tant du côté algérien que du côté français, les déclarations ont exprimé la satisfaction devant les résultats de sa visite. La Première ministre française, elle-même, a parlé d’ »atmosphère de confiance et de fraternité » à propos de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français qui a regroupé près de 15 ministres des deux pays. Il reste encore à clarifier certaines questions, comme celles liées au retour des personnes sous le coup de décision d’expulsion.  Pour Alger,  il faut une meilleure coordination pour vérifier que les personnes concernées sont bien de nationalité algérienne.
La plupart des migrants irréguliers déchirent leurs passeports. Des  procédures existent pour préciser l’identité des personnes concernées mais sont coûteuses et prennent du temps, et la précipitation dans l’application de la décision prise par les tribunaux français, de quitter le territoire, n’arrange pas les choses. Par ailleurs, en matière de lutte contre le terrorisme et ses réseaux, la France est déjà sous pression par rapport au sort qui doit être réservé à ses propres citoyens de retour de Syrie, notamment ceux ayant une double nationalité, d’où l’exigence du retrait de la nationalité française pour pouvoir renvoyer la personne concernée vers son pays d’origine  alors que, s’il se trouve, cette personne est née et a grandi en France («Français à part entière»). Autre sujet qui fâche à Alger : le problème des visas qui sont accordés au compte-goutte ou uniquement pour certaines catégories, alors que les liens sont forts entre les Algériens ici et leur proches là-bas. La démarche de l’ «immigration choisie » conduit à vider le pays de ses potentialités. Les médias ont rapporté que la visite de la ministre française des Affaires étrangères au Maroc, en vue de la visite du président Macron, a permis de régler le problème des visas pour ce pays.
A ce propos, sur la question du Sahara Occidental, la France a fait un petit pas vers le camp de la légalité internationale, à travers la décision du Conseil d’Etat français concernant les importations agricoles depuis le territoire du Sahara occidental occupé.
M’hamed Rebah

Article précédentQUATRE TERRORISTES NEUTRALISÉS ET UN ARSENAL DE GUERRE RÉCUPÉRÉ : L’ANP frappe fort à In Guezzam
Article suivantTizi-Ouzou : Hommage à l’artiste Tahar Bessaha