C’est donc demain que s’ouvriront officiellement les travaux de la 31e réunion de la Ligue arabe abritée cette année par l’Algérie. À la veille de ce rendez-vous d’envergure, plusieurs responsables de l’organisation arabe, ainsi que des ministres des Affaires étrangères se sont exprimés en faisant part de leurs attentes de la réunion mais surtout du rôle important de l’Algérie en vue de sa réussite.
Le SG de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheït : «Nous aspirons tous à ce que le 31e Sommet arabe puisse constituer un tournant décisif pour la relance de l’action arabe commune et le renforcement de ses performances ».
Le PDT du Parlement arabe, Adel Ben Aberrahmane Al-Assoumi : « Le Parlement arabe est pleinement confiant de la capacité de l’Algérie d’assurer la réussite du sommet et réaliser ainsi les attentes et aspirations des peuples arabes. Il est aussi convaincu de la capacité et de la volonté politique des dirigeants arabes de résoudre ces crises, en veillant à préserver l’unité des pays arabes et leur capacité à contrecarrer les visées étrangères. Ce sommet est d’autant plus important, car il intervient trois années après celui de Tunis (2019), ce qui impose des défis et surcharge davantage l’ordre du jour de ce rendez-vous ».
Le SG-adjoint de la Ligue arabe, Hussaïn Hindawi : «Il y a un consensus autour de l’impératif d’une action commune et l’établissement d’une plateforme arabe commune solide, en dépit de certaines divergences de vues. Il existe, également, une réelle volonté d’aller de l’avant et ce Sommet sera historique en termes de consécration de l’action arabe commune dans tous les domaines. Il y a aussi un consensus arabe sur la priorité de soutenir la cause et le peuple palestiniens, aussi bien dans la lutte contre les forces d’occupation de l’entité sioniste que pour ce qui est de la réalisation de leurs aspirations dans l’édification d’un État indépendant et moderne avec El-Qods pour capitale, outre la volonté de renforcer le soutien au peuple palestinien dans tous les domaines ».
Le MAE tunisien, Othman Jerandi : «Le Sommet d’Alger sera un rendez-vous exceptionnel et hautement symbolique d’autant qu’il coïncide avec la célébration, par l’Algérie, du 68e anniversaire du déclenchement de sa glorieuse Révolution. Ce sommet revêt une importance particulière dans le contexte régional et international actuel où l’unité des rangs et la transcendance des divergences sont de mise pour s’entendre sur une approche globale qui permette de relever ensemble les défis de l’heure à travers le renforcement des liens de fraternité et de solidarité et la consolidation des relations de coopération et d’intégration entre nos pays frères ».
Le MAE libanais, Abdallah Bou Habib : « Notre pays mise sur le rôle de l’Algérie pour parvenir à une véritable unification des rangs arabes car l’absence d’une position arabe unie ouvrirait la voie à l’ingérence dans les affaires internes des pays arabes ». Évoquant la position du Liban vis-à-vis de la signature de l’accord de réconciliation palestinienne à Alger, le chef de la diplomatie libanaise a déclaré : « notre pays a accueilli avec satisfaction la rencontre des factions palestiniennes en Algérie, car étant une étape importante pour tous les Arabes ; et parce que toute tentative de paix à l’avenir nécessite l’unité des rangs palestiniens au moment où l’entité sioniste continue de rejeter les processus de paix ».
Le MAE du Jibouti, Mahmoud Ali Youssef : «Notre pays aspire à ce que le 31e Sommet arabe d’Alger, convoqué après un retard de trois ans et demi pour des raisons connues, soit couronné de succès, dans la mesure où toutes les conditions sont réunies pour se faire». Il a également mis en avant le rôle arabe pionnier sur le continent africain, en ce sens que le monde arabe fait partie intégrante de ce continent ».
Le MAE qatari, Soltan bin Saâd Al-Muraïkhi : « le Sommet d’Alger sera une réussite à tous les niveaux. Nous souhaitons que les conclusions de cette édition soient positives pour l’ensemble des peuples arabes ».
Le MAE irakien, Fouad Hussaïn : «Nous souhaitons voir les décisions du Sommet traduites sur le terrain pour soutenir l’action arabe commune et réaliser le développement économique dans les pays arabes ». Il a également mis en exergue le rôle pionnier de l’Algérie qui constitue pour les Irakiens « un pan de l’histoire du pays, et la guerre de libération étant constamment présente dans la culture et la politique irakiennes ».
Le MAE Libyen, Nadjla al-Mangouche : «Nous souhaitons voir toutes les décisions émanant de ce Sommet arabe d’Alger constituer une victoire pour les causes arabes ».
Le MAE Palestinien, Riyadh Al-Maliki : «Je suis honoré de rencontrer Lamamra avec qui j’ai parlé de l’objectif principal (qui est la cause palestinienne), ainsi que la démarche à suivre pour assurer le succès du Sommet d’Alger (…). Les dirigeants algériens ont consenti d’importants efforts au profit de la cause palestinienne et pour réaliser la réconciliation inter-palestinienne ». Al-Maliki a réitéré ses remerciements au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au peuple algérien, pour tous les efforts consentis en vue de parvenir à l’accord d’unification des rangs palestiniens signé le 13 octobre.
Le MAE de l’Algérie, Ramtane Lamamra : « L’Algérie nourrit de grands espoirs sur la contribution de tout un chacun lors du Sommet arabe pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une approche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences de l’heure. À propos de la guerre en Ukraine et ses dimensions sécuritaires, politiques et économiques, Lamamra a appelé à l’impératif de « multiplier les efforts en agissant dans le cadre d’un groupe cohérent et unifié tenant en ligne de compte le principe de l’unité du destin et les valeurs et engagements sous tendus, tout en œuvrant à valoriser les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation ». « Nous fondons beaucoup d’espoirs sur la contribution de tout un chacun lors du Sommet d’Alger pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent, et nous permettre, collectivement, d’esquisser les contours d’un avenir meilleur pour nos peuples et nos pays ».
Ania Nch
