La wilaya de Tipasa a décidé, lundi, de détacher un administrateur pour la gestion des affaires courantes de la commune de Tipasa, en remplacement du président de cette Assemblée populaire communale (P/APC), Ahmed Beloundja, suspendu de ses fonctions en raison du blocage qui perdure dans cette collectivité locale depuis août dernier.
Dans une déclaration à l’APS, en marge du lancement de la campagne de reboisement, le wali Aboubakr Seddik a signalé avoir décidé, sur proposition du directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG), de prendre lui-même les rênes de la commune en remplacement de son président, avant de déléguer cette fonction à la cheffe de la daïra de Tipasa, Khadidja Yahiaoui, pour assurer la gestion provisoire des affaires courantes de la commune, a-t-il expliqué. « Le blocage enregistré dans la gestion des affaires courantes de la commune, dû à un désaccord entre les membres de l’APC, a affecté négativement cette collectivité et les intérêts des citoyens », a ajouté le wali pour justifier la décision prise de déléguer un administr ateur pour assumer les fonctions du président de l’APC, « conformément à la réglementation en vigueur, jusqu’au règlement des différends entre les membres de l’APC de Tipasa et la reprise de ses activité de façon ordinaire », a-t-il précisé. Toujours selon le wali, cette situation de blocage est à l’origine de dysfonctionnements dans la gestion de cette collectivité, ayant retardé son processus de développement, notamment concernant le lancement des projets et programmes de développement, d’urbanisme, de lutte contre l’habitat précaire, d’hygiène, de santé publique, environnement, restauration et transport scolaire. A cela s’ajoute une « négligence volontaire des biens de la commune, tant générateurs que non générateurs de revenus, leur non valorisation et la non dénonciation de leur exploitation illégale par des tiers », a déploré le chef de l’exécutif de la wilaya. Les autorités locales ont initié de nombreuses tentatives pour mettre fin à ce blocage, mais elles ont échoué en raison de l’entêtement de certains membres de l’APC à ne pas faire prévaloir l’intérêt public. Des mises en demeure ont été, également, adressées au P/APC pour remédier à cette situation, mains en vain, a souligné le wali.