Le gouvernement sahraoui a salué hier, la position exprimée par le membre de l’Union africaine, le Kenya, en faveur des droits légitimes de la République sahraouie, à la souveraineté sur l’ensemble des territoires du Sahara occidental et des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance.
Le gouvernement sahraoui a qualifié, d’historique » et « de principe » la position du Kenya, exprimée à travers son ministère des Affaires étrangères, qui dans son communiqué a affirmé que « la position du Kenya sur la RASD est pleinement alignée avec la décision de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) d’admettre l’adhésion de la RASD le 22 août 1982, et la Charte de l’UA (Union africaine) qui appelle pour le droit incontestable et inaliénable du peuple à l’autodétermination ». Le ministère des Affaires étrangères de Kenya, a recouru à la publication d’un communiqué officiel, dans lequel il apporte, un démenti aux déclarations de responsables marocains et les médias du Makhzen, sur le prétendu alignement du Kenya sur la position de l’occupant marocain sur le Sahara occidental, en se référant à un simple tweet. Le Kenya dans son démenti à Rabat a appelé à « la mise en œuvre à la lettre de cette résolution du Conseil de sécurité de l’ONU», non sans manquer de souligner « l’excellente relation que maintient le Kenya avec tous les membres de l’UA (dont la RASD : Ndlr) et les Nations unies », le ministère a affirmé qu’il « continuerait toujours de renforcer ces relations pour un bénéfice mutuel ». Par ailleurs, le ministère a tenu à préciser que le Kenya « ne mène pas sa politique étrangère sur Twitter ou toute autre plateforme de médias sociaux, mais plutôt par le biais du gouvernement officiel, documents et cadres réglementaires », en référence au tweet du nouveau président kényan William Ruto, au lendemain de son investiture. Encore une fois, l’opinion marocaine, africaine et internationale vient d’être informée par une source officielle, que les annonces de Rabat, sur les positions de tel ou tel autre pays, en faveur de sa présence au Sahara occidental, notamment via les dépêches de son agence gouvernementale la MAP n’étaient que des Fake News et de la propagande pour alléger le poids des défaites politico-diplomatiques qui pèsent sur Rabat. Nairobi a rappelé sans ambigüité que sa politique étrangère, notamment en matière de conflits, comme celui qui oppose depuis 1975 le Maroc au Front Polisario, sur le Sahara Occidental, est dictée par la légalité internationale, concernant la question sahraouie, inscrite sur le registre des questions soumises à un processus de décolonisation, ainsi que l’Union africaine, dont la République sahraouie est membre fondateur et à part entière au sein de l’institution africaine. Le ministère sahraoui des Affaires étrangères, et suite au renouvellement de la position du Kenya sur la question sahraouie et à l’affirmation de son maintien des relations diplomatiques distinguées avec la RASD, « le gouvernement sahraoui saisit, au nom du peuple sahraoui, cette occasion pour féliciter la République du Kenya pour sa position historique et de principe qui soutient les droits de l’État sahraoui à la souveraineté et le droit de son peuple à la liberté et à l’indépendance, défendus par le Kenya dans tous les évènements régionaux et internationaux », est-il précisé. Le Kenya qui vient d’affirmer dans un communiqué que sa position « sur la République arabe sahraouie démocratique est pleinement alignée avec la décision de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) d’admettre l’adhésion de la RASD le 22 août 1982 », et la Charte de l’Union africaine « qui appelle pour le droit incontestable et inaliénable du peuple à l’autodétermination », par conséquent, poursuit le communiqué, « le Kenya s’aligne sur la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations unies (1991) qui appelle à l’autodétermination du Sahara occidental à travers un référendum libre et juste dirigé par l’ONU et l’UA ».
Karima Bennour