Le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a fait savoir, dans ses déclarations à « Escharq Lil Akhbar », que son pays va procéder au parachèvement des travaux de construction du pipeline du gazoduc transsaharien (TSGP), long de plus de 4 000 km, reliant Nigéria –NigerAlgérie. i ndiquant que son pays a achevé 70% du projet en question sur son territoire et que notre pays a achevé à 100% la construction du réseau du pipeline, le ministre nigérian a fait savoir que le projet du gazoduc entre le Nigéria et le Maroc « n’est encore qu’au stade de l’étude de faisabilité » a-t-il précisé. Rappelant, dans ses déclarations, que « l’Algérie a achevé la construction du réseau de gazoduc sur son territoire » le ministre des ressources pétrolières du Nigéria a affirmé que « son pays a achevé 70% » du projet du gazoduc dans son pays, et que d’ici deux ans, a-t-il poursuivi « le Nigeria serait en mesure de démarrer les opérations de construction du pipeline reliant le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger », appelé pipeline transsaharien ou TSGP. Il est à rappeler qu’après des mois de concertation, entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria, trois pays africains impliqués dans le projet de gazoduc transsaharien (TSGP), long de plus de 4 000 km, de portée stratégique et de retombées favorisant le développement socio-économique, les trois pays africains ont paraphé, pour rappel, fin juillet dernier, à Alger, un mémorandum d’entente pour concrétiser ce grand projet commun ambitieux. Par ces déclarations, le ministre Timipre Sylva réaffirme non seulement les avancées relatives aux travaux du gazoduc transsaharien (TSGP), traduction effective de la volonté politique des autorités de ces trois pays africains non seulement de porter ce projet mais d’œuvrer notamment à sa concrétisation dans les plus brefs délais, le Nigéria, l’Algérie et le Niger, consolident ainsi leur rôle respectif et aussi en commun, sur le marché gazier, notamment en direction de l’Europe, dont les membres de l’Union européenne sont frappés de plein fouet par une crise énergétique jamais vécu auparavant et qui semble s’inscrire dans la durée. Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, qui venait de signer l’accord d’Alger, avec ses homologues du Niger et du Nigéria, fin juillet dernier, avait expliqué, après la signature du mémorandum précité, que « cette démarche démontre la volonté des trois acteurs de redynamiser un projet ayant une dimension régionale et internationale », visant prioritairement, a-t-il poursuivi, « le développement social et économique de nos pays (Algérie –NigerNigeria :Ndlr) ». Aussi, l’exministre de l’Énergie et ex-PDG du géant pétrolier algérien Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a affirmé que l’accord sur le projet du gazoduc transsaharien « TSGP » a été soutenu par « une volonté politique puissante », at-il commenté dans une de ses déclarations à un média étranger. Et pour revenir aux déclarations du ministre nigérian, il a également soutenu qu’« au cours de cette décennie, nous nous concentrons sur le développement des ressources gazières, et une grande partie ira en Europe » et de préciser que « nous construisons un gazoduc qui s’étend jusqu’en Europe via l’Algérie, et nous sommes en partenariat avec l’Algérie pour construire un gazoduc qui transportera notre gaz directement vers l’Europe ». Alors que dans seulement deux ans, selon le ministre Timipre Sylva que le Nigeria serait en mesure de démarrer les opérations de construction du pipeline reliant le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger, le projet qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment dans la presse marocaine et souvent présenté comme un projet qui ne va pas tarder à être en activité, le gazoduc Nigéria –Maroc n’est qu’au « stade de l’étude de faisabilité», laquelle phase est difficile à conclure, notamment en raison de la présence illégale du Maroc au Sahara occidental, au regard du droit international et de l’Union africaine. Il est à noter que le projet de gazoduc Nigéria –Niger-Algérie est qualifié d’«œuvre africaine majeure», pour l’ex-ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar, il indique que ce projet « revêt un intérêt panafricain extrêmement important», parce qu’il va, poursuit-il, « rapprocher les pays africains entre eux et nous liera au Niger, au Nigeria et au Burkina, un pays dépourvu de ressources et qui bénéficiera des retombées positives de ce projet » a-il souligné.
Karima Bennour